ALGER: Cette année encore, l’été en Algérie a été particulièrement meurtrier alors que la Protection civile du pays a annoncé ce lundi un bilan de 254 morts par noyade pour la période allant du 1ᵉʳ juin au 27 aout. Aux noyades s’ajoutent 656 décès liés aux accidents de la route depuis début mai.
En 2022, 264 personnes avaient trouvé la mort par noyade entre le 16 juin et 15 septembre. Alors que des températures clémentes risquent de perdurer pendant le mois de septembre, le bilan de 2023 pourrait dépasser celui de l’année précédente.
Dans le détail, la Protection civile indique avoir intervenu 65 464 fois depuis le 17 juin. Des interventions ayant permis de sauver 43 013 personnes.
De plus, 635 interventions ont été répertoriées pour les seules dernières 24 heures sur le territoire national, indique encore la Protection civile, permettant de sauver 441 personnes.
Du côté des accidents de la route, le bilan est encore plus tragique puisque 656 personnes ont trouvé la mort depuis le 1ᵉʳ mai de cette année.
Ce lundi même, dans la wilaya de Blida, 33 personnes ont été blessées dans un carambolage impliquant 20 véhicules.
En 2021, 2 643 personnes ont péri alors que 11 479 autres ont été blessés dans 7 186 accidents de la route.
En 2022, la Protection civile a enregistré 22 980 accidents de la route, entraînant 3 409 morts et 30 777 blessés, selon un bilan présenté à l’Assemblée nationale en février par Nacef Abdelhakim – délégué national à la sécurité routière.
Défis
Selon les statistiques du Ministère des Transports, le nombre d'accidents de la route en Algérie a diminué de manière significative au cours des cinq dernières années, mais le pays continue de faire face à des défis.
Malgré les efforts déployés par les autorités pour améliorer la sécurité routière, les routes algériennes présentent toujours des défaillances qui contribuent aux problèmes de sécurité routière. Des infrastructures vieillissantes, des routes mal entretenues et des normes de sécurité laxistes ont tous un impact sur la sécurité des usagers de la route. Par ailleurs, la croissance rapide du parc automobile en Algérie a entraîné une augmentation du trafic routier, mettant davantage de pression sur les infrastructures existantes.
L’autre facteur contribuant à cette mortalité importante est le non-respect des règles de circulation. Les excès de vitesse, les dépassements dangereux, le non-port de la ceinture de sécurité et l'utilisation du téléphone portable au volant sont monnaie courante. Une culture de l'impunité qui contribue à cette mortalité alarmante sur les routes algériennes.