En Ecosse, la chasse au monstre du Loch Ness relancée

Le squelette monté de "Nessie", un plésiosaure Cryptoclidus du jurassique inférieur (âgé d'environ 190 millions d'années), est exposé le 10 juillet 2023 lors de la vente aux enchères d'histoire naturelle de Sotheby's à New York. (Photo de Timothy A. Clary / AFP)
Le squelette monté de "Nessie", un plésiosaure Cryptoclidus du jurassique inférieur (âgé d'environ 190 millions d'années), est exposé le 10 juillet 2023 lors de la vente aux enchères d'histoire naturelle de Sotheby's à New York. (Photo de Timothy A. Clary / AFP)
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Publié le Dimanche 27 août 2023

En Ecosse, la chasse au monstre du Loch Ness relancée

  • La présence d'un monstre dans le Loch Ness est une légende qui remonte à l'Antiquité: des gravures sur pierre réalisées par les Pictes qui vivaient alors dans la région représentent une bête mystérieuse dotée de nageoires
  • Certains ont suggéré que le monstre pourrait être un reptile marin préhistorique comme un plésiosaure

DRUMNADROCHIT, Royaume-Uni : Et si, malgré des décennies de recherches infructueuses, «Nessie» se cachait bel et bien dans les eaux troubles du Loch Ness ? Chercheurs et passionnés lancent samedi la plus importante chasse au monstre écossais depuis 50 ans.

Drones équipés de scanners thermiques, bateaux avec caméras infrarouges, hydrophone... Tous les moyens sont dépêchés pour tenter de percer le mystère qui captive le monde entier depuis des générations.

«Notre objectif a toujours été d'enregistrer, d'étudier et d'analyser toutes sortes de comportements et de phénomènes naturels difficiles à expliquer», explique Alan McKenna, de l'équipe de recherche bénévole Loch Ness Exploration, qui organise la «chasse» samedi avec le Loch Ness Centre de Drumnadrochit, petit village du nord de l'Ecosse situé au bord du lac.

Les chercheurs pensent que les scanners thermiques pourraient permettre d'identifier toute anomalie tandis que l'hydrophone détectera les cris inhabituels sous l'eau du loch de 56 km2, dont la profondeur atteint 240 mètres.

- Un millier d'observations -

La présence d'un monstre dans le Loch Ness est une légende qui remonte à l'Antiquité: des gravures sur pierre réalisées par les Pictes qui vivaient alors dans la région représentent une bête mystérieuse dotée de nageoires.

La première trace écrite de la créature remonte à 565 après J.-C., dans une biographie du moine irlandais Saint Colomba, évangélisateur de l'Ecosse au VIe siècle, qui expliquait avoir ordonné au monstre de battre en retraite.

La première observation moderne de Nessie a été rapportée dans un journal local en mai 1933. Un homme d'affaires du coin et sa femme roulaient le long du lac lorsqu'ils ont été surpris par «une énorme vague» dans l'eau du lac.

En décembre 1933, le journal britannique The Daily Mail recrute un chasseur de gros gibier sud-africain, Marmaduke Wetherell, pour localiser la créature. Il trouve de grandes empreintes de pas qui, selon lui, appartiennent à un animal d'environ six mètres de long.

Les scientifiques du Musée d'histoire naturelle expliqueront plus tard que les traces avaient été réalisées avec un porte-parapluie ou une fausse patte d'hippopotame.

En 1934, le médecin anglais Robert Wilson prend ce que l'on a ensuite appelé la «photo du chirurgien», une image qui semble représenter la tête et le cou allongé de Nessie émergeant de l'eau.

La photo, publiée dans le Daily Mail, est un canular mais propulse le monstre du Loch Ness au rang de célébrité internationale.

Selon le Loch Ness Centre, plus de 1.100 observations officielles de Nessie ont été recensées à ce jour, et le monstre rapporte chaque année des millions de livres sterling à l'économie écossaise grâce au tourisme.

- Reptile marin ? -

Au fil des ans, scientifiques et amateurs ont tenté de trouver des preuves de la présence d'un gros poisson dans les profondeurs du loch, tandis que certains ont suggéré que le monstre pourrait être un reptile marin préhistorique comme un plésiosaure.

En 1972, le Loch Ness Investigation Bureau a entrepris les plus grandes recherches dans le loch à ce jour, en vain.

En 1987, lors de l'opération Deepscan, un sonar est déployé sur toute la largeur du loch. Ses organisateurs affirment avoir trouvé un «objet non identifié d'une taille et d'une force inhabituelles» dans les profondeurs.

En 2018, des chercheurs ont mené une étude ADN sur le Loch Ness afin de déterminer quels organismes vivent dans ses eaux. Rien n'a jamais été trouvé, à part de nombreuses anguilles.

«Ce week-end nous apporte une occasion de fouiller les eaux d'une manière inédite, et nous sommes impatients de voir ce que nous allons trouver», explique Paul Nixon, directeur général du Loch Ness Centre.

Les organisateurs ont fait appel à des volontaires pour surveiller tout mouvement dans l'eau ou tout autre fait inexplicable au cours du week-end, mais en raison d'une «demande écrasante» de la part des passionnés, le groupe n'accepte plus de candidats.


Yara Shahidi et le podcast «The Optimist Project»

Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
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  •  Shahidi a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode
  • Diplômée de Harvard, elle explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée

DUBAÏ: L'actrice et animatrice de podcast Yara Shahidi figure sur la liste des 33 «visionnaires, créateurs, icônes et aventuriers» du monde entier établie par le National Geographic. Elle a évoqué, dans un entretien accordé au magazine, le projet qui lui a permis d'accéder à cette liste.

En 1888, la National Geographic Society a été fondée par 33 pionniers à Washington. Ces «penseurs audacieux... avaient pour objectif de réimaginer la façon dont nous découvrons notre monde». Beaucoup de choses ont changé depuis, mais la mission qui les guidait – élargir les connaissances et promouvoir la compréhension – nous anime toujours. C'est dans cet esprit que nous vous présentons le National Geographic 33, une collection de visionnaires, de créateurs, d'icônes et d'aventuriers du monde entier», explique le magazine à propos de sa nouvelle liste.

Mme Shahidi, dont le père est iranien et qui est en partie originaire du Moyen-Orient, figure sur la liste dans la sous-section «Créateurs», qui célèbre les «penseurs qui sortent des sentiers battus et qui développent des solutions novatrices».

L'actrice de «Black-ish» et «Grown-ish» a été mise en avant grâce à son podcast «The Optimist Project».

Mme Shahidi, âgée de 25 ans, a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode.

Diplômée de Harvard, Mme Shahidi explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée. L'actrice a deux frères – l'un est acteur et l'autre travaille dans la mode – tandis que son père Afshin Shahidi est directeur de la photographie. Son cousin est le rappeur Nas et son grand-père était un militant des Black Panthers. Mme Shahidi et sa mère, Keri Shahidi, qui dirigent ensemble leur propre société de médias, 7th Sun Productions, ont décidé de faire connaître leurs réflexions à un public plus large avec le podcast, qui a été lancé en 2024.

«Nous nous sentons tellement chanceuses d'avoir ces conversations», a déclaré Keri, coproductrice de Shahidi, au National Geographic. «Mais nous avons également ressenti le besoin de nous assurer que d'autres personnes avaient la possibilité d'entendre ce que nous entendions».

Jusqu'à présent, les invités du podcast ont été Ego Nwodim, star du Saturday Night Live, Courtney B. Vance, acteur lauréat d'un prix Tony, et Laurie Santos, professeur de psychologie à l'université de Yale.

«Le fait de devoir consacrer autant d'efforts à la survie ne permet pas au cerveau de réfléchir à la question suivante: pourquoi vivons-nous?», a déclaré Mme Shahidi. «Qu'est-ce qui me donnerait envie de me réveiller le lendemain?»

Dans sa conversation avec le National Geographic, elle a poursuivi en reconnaissant qu'il s'agissait d'un moment difficile pour la prochaine génération de dirigeants. «Il est accablant de penser à quel point certains de ces systèmes sont brisés, à quel point certains de nos outils de changement sont imparfaits... mais cela s'accompagne d'un déferlement de jeunes gens très inspirés et très motivés.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les éditeurs saoudiens se connectent au monde entier à la foire de Bologne

L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
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  • Le directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter un éventail de programmes.
  • M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

RIYAD : L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne, qui s'est tenue du 31 mars au 3 avril au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie.

Abdullatif Al-Wasel, directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter une série de programmes, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Il a ajouté que ces efforts visaient à développer l'industrie de l'édition, à encourager l'engagement culturel, à soutenir les éditeurs et les agents littéraires saoudiens dans le monde entier et à mettre en valeur le riche patrimoine intellectuel et la production littéraire du Royaume. 

M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

Le pavillon du Royaume comprend la participation d'entités culturelles telles que l'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe, la Bibliothèque publique du roi Abdulaziz, la Bibliothèque nationale du roi Fahd et l'Association de l'édition.

L'académie du roi Salman présente ses efforts visant à renforcer la présence mondiale de la langue arabe et à soutenir le contenu arabe dans les domaines culturel et universitaire, a rapporté l'agence SPA.

L'académie présente ses dernières publications et met en avant ses contributions au développement de contenus linguistiques et fondés sur la connaissance, ainsi que ses projets en matière d'aménagement linguistique, de politique, de linguistique informatique, d'éducation et d'initiatives culturelles.


La gastronomie française : dans l'attente des nouvelles étoiles du Michelin

Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
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  • C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz.
  • tous les chefs étoilés de France ont été conviés et personnes seront récompensées.

METZ, FRANCE : C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz, lors d'un événement auquel tous les chefs étoilés de France ont été conviés, ainsi que les personnes qui seront récompensées.

« Comme toujours, on va jouer à guichets fermés, puisque l'immense majorité d'entre eux seront au rendez-vous », a indiqué à l'AFP Gwendal Poullennec, le patron du guide rouge qui célèbre cette année ses 125 ans.

Le chef Vincent Favre-Félix, lui, ne sera pas de la partie. À la tête d'un établissement étoilé à Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie, il a décidé de rendre son macaron, devenu trop pesant pour lui et ses clients.

« On s'aperçoit que nos clients aujourd'hui n'attendent plus forcément ce qu'on propose. Ils n'ont plus forcément envie de passer trois heures à table, avec un menu carte blanche imposé, des menus en 8-10 séquences, ni de payer entre 100 et 500 francs par tête", explique-t-il à l'AFP, tout en assurant toutefois "ne pas cracher dans la soupe". 

Sébastien Hisler, le second du restaurant étoilé Chez Michèle à Languimberg en Moselle, n'est pas de cet avis. « Quand on est dans des établissements comme ça, c'est un lâcher prise et il faut profiter de l'instant. Si c'est juste +bien+, oui, ça fait cher. Il faut le moment « waouh ». »

« Les étoiles n'appartiennent pas aux chefs. (...) Ce n'est en aucun cas au chef de faire une demande au guide Michelin pour être ajouté ou retiré », a de son côté répondu M. Poullennec, interrogé par l'AFP.

Pas de quoi gâcher la fête cependant. Les festivités ont commencé dimanche soir, avec un match de football opposant des chefs étoilés, parmi lesquels Fabien Ferré, qui a obtenu l'an dernier trois étoiles d'un coup pour la réouverture de la Table du Castellet (Var), et le triplement étoilé Arnaud Donckele, face à des anciens du FC Metz, dont le champion du monde Robert Pirès, avant un dîner des chefs réunissant professionnels et journalistes.

« C'est une grande cousinade. C'est vraiment l'esprit bon enfant, on passe un bon moment, on partage de bons plats bien cuisinés, on ne se prend pas la tête », affirme Benoît Potdevin, chef du K au domaine de la Klaus à Montenach (Moselle), qui, après sa première étoile remportée l'an dernier, assure être là « sans pression ».

La cérémonie des étoiles aura lieu à 17 heures au Centre des Congrès de Metz. En attendant, le détail du palmarès est tenu secret.

La presse a toutefois déjà fait ses pronostics et les noms de Hugo Roellinger à Cancale (Le Coquillage), de Giuliano Sperandio (Taillevent) et de Hélène Darroze (Marsan) à Paris sont régulièrement cités comme potentiels trois étoiles. 

Les rétrogradations ont, elles, déjà été annoncées dix jours avant ce rassemblement, sans susciter de tempête médiatique, comme ce fut le cas pour Marc Veyrat en 2019 ou Guy Savoy en 2023. Cette année, c'est la maison Georges Blanc à Vonnas, dans l'Ain, qui a perdu sa troisième étoile, après 44 ans au sommet.

Autant décrié que respecté et craint par les chefs, le guide Michelin fait toujours la pluie et le beau temps sur la gastronomie mondiale.

« C'est clairement le seul guide que tout le monde cite en référence », estime auprès de l'AFP Rémi Dechambre, journaliste gastronomique au Parisien Week-end.

« Malgré lui, et avec lui, le Michelin incarne la gastronomie française », souligne Estérelle Payany, critique culinaire chez Télérama. « Il y a de plus en plus de chefs qui s'en méfient et qui s'en défient, parce que le guide Michelin conserve son opacité, qu'il fait des choix parfois un peu étonnants. Mais il n'en demeure pas moins que ça reste le maestro de la gastronomie française en termes de classement », estime de son côté Franck Pinay-Rabaroust, rédacteur en chef du média culinaire « Bouillant(e)s ».

Créé en 1900 par les frères André et Edouard Michelin à destination des automobilistes, le guide Michelin est aujourd'hui présent en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, et se décline dans plus de 50 destinations.