Irak: 7 membres du PKK tués jeudi dans deux frappes imputées à la Turquie

Des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) inspectent un cratère qui aurait été causé par une frappe aérienne des avions de guerre turcs le 29 juillet 2015 dans la montagne Qandil, le quartier général du PKK dans le nord de l'Irak. (Photo de Safin HAMID / AFP)
Des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) inspectent un cratère qui aurait été causé par une frappe aérienne des avions de guerre turcs le 29 juillet 2015 dans la montagne Qandil, le quartier général du PKK dans le nord de l'Irak. (Photo de Safin HAMID / AFP)
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Publié le Jeudi 24 août 2023

Irak: 7 membres du PKK tués jeudi dans deux frappes imputées à la Turquie

  • «Deux responsables du PKK et deux secouristes du parti ont été tués lors du raid d'un drone de l'armée turque», dans le district de Sidakan, ont indiqué les services antiterroristes du Kurdistan d'Irak
  • «Aujourd'hui, le PKK se cache en territoire irakien. Nous travaillons avec Bagdad et Erbil pour préserver l'Irak du PKK», a déclaré peu après le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan

ERBIL, Irak : Quatre membres du Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK turc, ont été tués jeudi au Kurdistan d'Irak dans une nouvelle frappe de drone turc, a-t-on appris auprès des autorités régionales, quelques heures après une première attaque qui avait fait trois morts dans les rangs de cette organisation. Sept membres du PKK turc, ont donc été tués au total la même journée dans le nord de l'Irak dans deux frappes de drone imputées à Ankara.

«Deux responsables du PKK et deux secouristes du parti ont été tués lors du raid d'un drone de l'armée turque», dans le district de Sidakan, ont indiqué les services antiterroristes du Kurdistan d'Irak. Une première attaque, également imputée à la Turquie, a fait trois morts dans le même district jeudi matin, au moment où le chef de la diplomatie turque était en visite officielle dans cette région septentrionale.

La région autonome du Kurdistan d'Irak, frontalière de la Turquie, est le théâtre depuis début août d'une intensification des raids de drones contre le PKK, qui dispose de bases arrières au Kurdistan d'Irak et est en lutte armée contre l'armée turque depuis 1984.

Jeudi, deux attaques --la première dans la matinée, la seconde en fin d'après-midi-- ont pris pour cible des combattants du PKK, organisation classée «terroriste» par Ankara et plusieurs pays occidentaux.

«Un drone de l'armée turque a ciblé un véhicule du PKK, tuant un responsable et deux combattants», dans le district de Sidakan, non loin de la frontière iranienne, selon les services antiterroristes du Kurdistan d'Irak. Peu après, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a rencontré à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, Nechirvan Barzani, président de la région autonome, et le Premier ministre du gouvernement régional Masrour Barzani.

«Nous avons réussi à régler cette question (de la lutte contre le PKK, ndlr) une bonne fois pour toutes en Turquie», a déclaré M. Fidan lors d'une conférence de presse conjointe avec Masrour Barzani.

«Aujourd'hui, le PKK se cache en territoire irakien. Nous travaillons avec Bagdad et Erbil pour préserver l'Irak du PKK», a-t-il dit, sans commenter la frappe.

Quelques heures plus tard, une deuxième frappe de drone de l'armée turque sur le district de Sidakan a tué «deux responsables du PKK et deux secouristes du parti», ont ajouté les services antiterroristes, précisant que cette attaque visait «une tente».

- «Organisation terroriste» -

En soirée, le ministre turc a tenu un second entretien avec Nechirvan Barzani, selon la télévision kurde locale Rudaw.

Mardi, au premier jour de sa visite en Irak, le chef de la diplomatie turque a exhorté à Bagdad le gouvernement irakien à «reconnaître le PKK comme organisation terroriste».

L'armée turque ne commente que rarement ses frappes en Irak, mais elle dispose de bases militaires au Kurdistan irakien et mène régulièrement des opérations terrestres et aériennes contre les combattants kurdes turcs.

De longue date, Bagdad et Erbil sont accusées de détourner le regard sur les bombardements turcs pour préserver l'alliance stratégique les unissant à la Turquie, partenaire commercial incontournable. Même si régulièrement des communiqués viennent condamner du bout des lèvres une violation de la souveraineté irakienne et les répercussions pour les civils.

A l'été 2022, des frappes d'artillerie imputées à Ankara contre une aire de loisirs ont tué neuf personnes, principalement des vacanciers venus du sud de l'Irak. La Turquie a nié toute responsabilité et accusé le PKK.

Une visite du président turc Recep Tayyip Erdogan en Irak est prévue dans les prochaines semaines mais la date exacte doit encore être annoncée, selon le gouvernement irakien.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.