Chaleur sur la France, 19 départements en vigilance orange canicule

Une piétonne marche avec un parapluie pour se protéger du soleil pendant la canicule à Lyon le 15 août 2023. (Photo, AFP)
Une piétonne marche avec un parapluie pour se protéger du soleil pendant la canicule à Lyon le 15 août 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 19 août 2023

Chaleur sur la France, 19 départements en vigilance orange canicule

  • Ce nouvel épisode de chaleur « s'annonce comme le plus chaud de l'été 2023, également comme l'un des plus tardifs avec un tel niveau d'intensité», précise Météo-France
  • Les 19 départements placés en vigilance orange canicule sont situés sur une vaste diagonale allant du Gers au Doubs et s'étendent jusqu'à la Savoie

PARIS: La France se prépare à un coup de chaud estival d'une intensité exceptionnelle en cette période avec 19 départements déjà placés vendredi en vigilance orange canicule par Météo-France et des températures qui pourraient dépasser 40°C dans le sud-est.

"19 de nos départements sont entrés en vigilance orange canicule. Cette tendance devrait s'intensifier ces prochains jours", a également alerté sur X (ex-Twiter) la Première ministre, Elisabeth Borne.

"Au travail, sur le trajet retour ou en vacances, soyons toutes et tous vigilants : assurez-vous de rester hydratés et veillez sur les personnes vulnérables", a-t-elle exhorté.

"Ce weekend, les fortes chaleurs s'accentuent, en particulier sur la moitié sud du pays. Elles s'annoncent durables et intenses avec des valeurs parfois supérieures à 40°C sur le sud-est à partir de dimanche", a indiqué Météo-France dans son bulletin diffusé vendredi matin.

Les exploitants agricoles sont en première ligne. "Il faut préserver le bien-être animal, les animaux souffrent de la chaleur et quand c’est le cas, ils produisent moins. Et puis imaginez faire la traite à 18H00 quand il fait encore pratiquement 40°C, c’est difficile aussi pour les humains", relève Jean-Claude Huc, président de la chambre d'agriculture du Tarn, interrogé par l'AFP.

Ce nouvel épisode de chaleur "s'annonce comme le plus chaud de l'été 2023, également comme l'un des plus tardifs avec un tel niveau d'intensité", précise Météo-France, qui anticipe un maintien des fortes chaleurs "au moins jusqu'en milieu de semaine prochaine".

Les 19 départements placés en vigilance orange canicule sont situés sur une vaste diagonale allant du Gers au Doubs et s'étendent jusqu'à la Savoie. Vingt-et-un départements sont également en vigilance jaune canicule.

En raison d'un vaste anticyclone statique, un dôme de chaleur se met en place, emprisonnant l'air chaud sous une chape et le réchauffant par compression au fil des jours.

Beaucoup d'incertitudes

"Il y a encore beaucoup d'incertitudes sur le milieu de semaine" prochaine, a expliqué Christelle Robert, prévisionniste à Météo-France, lors d'un point jeudi après-midi, précisant qu'à partir de jeudi prochain "une possible perturbation orageuse" pourrait "faire baisser les températures".

Il est toutefois encore trop tôt pour savoir si l'on pourra parler strictement de vague de chaleur dans le pays ou de canicule, termes qui obéissent à des définitions précises et supposent des températures élevées sur plusieurs jours.

La Première ministre Elisabeth Borne a réuni jeudi une cellule interministérielle de crise à l'issue de laquelle le gouvernement a décidé d'activer dès vendredi la plateforme nationale d'information Canicule info service joignable au 08.00.06.66.66.

Des messages de prévention vont également être diffusés à la télévision et à la radio.

Les conséquences sont multiples. EDF envisage de réduire la production de ses centrales nucléaires du Bugey (Ain) et de Tricastin (Drôme) à compter respectivement de samedi et dimanche, afin d'éviter un réchauffement excessif des eaux du Rhône qui refroidissent leurs réacteurs.

Côté football, le coup d'envoi du match de la 2e journée de L1 entre Lyon et Montpellier, prévu initialement à 17H00 samedi à Lyon, a été décalé à 19H00 en raison de "l’alerte canicule dans le département du Rhône", a annoncé la Ligue de football professionnel.

L'entraîneur de Lyon, Laurent Blanc, s'était inquiété de la santé des joueurs. "Les droits TV sont importants" mais "c'est quand même la santé des joueurs qui devrait être déterminante", avait-il souligné, semblant donc avoir été entendu.

Le coup d'envoi du match de la première journée de Top 14 entre Lyon et Toulon, qui était quant à lui prévu samedi à 16H00, avait été décalé à 18H10 dès lundi, la Ligue nationale de rugby (LNR) relevant les "températures exceptionnellement élevées attendues".


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.