L'Espagne et le Portugal en proie à la canicule et en état d'alerte face au risque d'incendies

Un autre foyer mobilisait dimanche près de 400 pompiers à Odemira, près de la côte sud-ouest du pays, obligeant à l'évacuation temporaire de quatre villages (AFP).
Un autre foyer mobilisait dimanche près de 400 pompiers à Odemira, près de la côte sud-ouest du pays, obligeant à l'évacuation temporaire de quatre villages (AFP).
Short Url
Publié le Lundi 07 août 2023

L'Espagne et le Portugal en proie à la canicule et en état d'alerte face au risque d'incendies

  • Plus de 70 000 hectares ont brûlé en Espagne depuis le début de l'année, un bilan encore éloigné du record de 2022, avec ses plus de 300 000 hectares détruits
  • Le point d'orgue de cette troisième canicule de l'été, qui concerne toute la péninsule ibérique et doit durer jusqu'à jeudi, est attendu mercredi

LISBONNE: L'Espagne, après être venue à bout de trois incendies qui ont éclaté cette fin de semaine, est lundi en état d'alerte face au risque accru d'incendies provoqué par une nouvelle période de canicule, la troisième de l'été.

La situation est tout aussi préoccupante au Portugal, où des centaines de pompiers restent mobilisés pour lutter contre des feux de forêts, notamment dans le centre et le sud, alors que l'ensemble du territoire est en état d'alerte en raison des températures élevées.

En Espagne, plusieurs provinces d'Andalousie (sud), de Castille-La Manche (centre) et d'Estrémadure (ouest) ont été placées en vigilance orange, avec des températures pouvant atteindre 43°C lundi, selon l'Agence météorologique nationale (Aemet).

Le point d'orgue de cette troisième canicule de l'été, qui concerne toute la péninsule ibérique et doit durer jusqu'à jeudi, est attendu mercredi.

L'Aemet a ainsi émis un avis d'alerte rouge (synonyme de danger extrême) pour la journée de mercredi dans la région de Madrid, où les températures pourraient atteindre 42 à 43 degrés, et dans la province andalouse de Jaen (sud), où l'Aemet prévoit 44 degrés.

"Dans la plus grande partie de la péninsule, alerte orange correspondant à un risque important", a indiqué Aemet sur twitter (rebaptisé X) pour cette journée de mercredi, prévoyant que les températures se situeraient dans une fourchette allant de 38 à 42 degrés.

Cette nouvelle canicule intervient dans la foulée d'un weekend intense pour les pompiers espagnols, qui ont combattu des incendies sur trois fronts.

En Catalogne (nord-est), sur la côté méditerranéenne, à la frontière avec la France, les pompiers catalans ont annoncé lundi matin avoir "maîtrisé" un incendie qui s'était déclenché vendredi et dans lequel près de 600 hectares ont brûlé.

Les deux autres incendies, maintenant sous contrôle, ont eu pour cadre l'Andalousie: l'un a touché quelque 450 hectares dans la province de Huelva samedi et dimanche, l'autre, qui s'était déclaré à moins de dix kilomètres de la ville de Cadix dimanche après-midi, a embrasé une pinède attenante à la ville de Puerto Real, entraînant une fermeture temporaire de l'autoroute menant à Cadix.

La Catalogne et l'Andalousie sont les deux régions d'Espagne les plus touchées par la sécheresse.

Plus de 70.000 hectares ont brûlé en Espagne depuis le début de l'année, un bilan encore éloigné du record de 2022, avec ses plus de 300.000 hectares détruits, selon le système européen d'information sur les feux de forêt (Effis).

De l'autre côté de la frontière, un millier de pompiers portugais étaient déployés lundi en début d'après-midi pour combattre des feux dans les environs de Ourem (centre) et Odemira (sud), soutenus par douze moyens aériens, selon l'Autorité nationale de la protection civile.

A Odemira, près de la côte sud-ouest du pays, un feu de forêt, qui a contraint dimanche à des évacuations temporaires, continuait de progresser, attisé par le vent, selon le commandant de la protection civile, José Ribeiro.

Cet incendie, qui a éclaté samedi, a fait neuf blessés légers parmi les pompiers.

Avec des températures qui devraient franchir les 40 degrés dans plusieurs régions du centre et du sud, le Portugal est lui aussi en état d'alerte en raison d'un risque incendie "très élevé ou maximal sur l'ensemble du territoire".

Les experts considèrent que la multiplication de ces périodes caniculaires, ainsi que leur durée et leur intensité croissantes, sont une conséquence du changement climatique.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
Short Url
  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Short Url
  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.