PARIS: En visite officielle à Paris du 12 au 14 décembre, le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, a inauguré dimanche le pavillon Habib-Bourguiba, une deuxième résidence pour les étudiants à la Cité internationale universitaire de Paris.
Il était accompagné, côté tunisien, par Karim Jamoussi, ambassadeur de Tunisie en France, et par Tarek Battikh, chef de la Mission universitaire et éducative tunisienne à Paris. Côté français, étaient présents: Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Jean-Marc Sauvé, président de la Cité internationale universitaire de Paris, et Christophe Kerrero, le recteur de l'académie de Paris.
L’héritage Bourguiba
Olfa Benaouda, ministre tunisienne de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et ancienne résidente à la Maison de Tunisie à Paris, émue, a souligné, lors de la cérémonie d’inauguration que les étudiants qui résideront dans ce pavillon le doivent à Bourguiba ainsi qu’à son disciple Béji Caïd Essebsi qui s’est investi dans la concrétisation de ce projet.
La ministre a rendu hommage à l’ancien président de la Tunisie : « Habib Bourguiba, grand visionnaire et premier président de la République tunisienne a bataillé pour le droit des femmes et fait de l’éducation et du savoir une priorité absolue. Ce nationaliste, juriste et ancien étudiant de la Sorbonne était attaché aux valeurs du savoir et de la science. »
« La Tunisie que nous voulons promouvoir est une Tunisie moderne et ouverte sur le monde en quête de savoir et de reconnaissance », explique la ministre. « Ma Tunisie est une terre d’ouverture et de tolérance, un pourvoyeur de talents et de lumière. Elle le restera toujours grâce à la contribution de nos citoyens responsables et éclairés. »
Pavillon Habib-Bourguiba, un lieu d’échange et de quête de l’excellence académique
« Cette maison fut la mienne pendant quelques années », raconte Olfa Benaouda. Pour elle, la maison de la Tunisie « raconte une vie, un chemin parcouru pour gravir les échelons de la réussite et du savoir ». Elle se souvient « des moments de labeur, mais aussi de toute la joie et la fierté à réussir et à parachever un long cycle d’études et de recherche. »
Lors de son discours inaugural, la ministre tunisienne de tutelle a rappelé que la maison de Tunisie est aussi « lieu d’échange et de quête de l’excellence académique ». Selon elle, le pavillon Habib-Bourguiba sera un lieu ou « foisonneront les idées, les débats et la culture à l’image de la ville qui l’accueille, Paris, la ville des Lumières ».
Avec l’inauguration de la deuxième maison de Tunisie à Paris, fruit d’un partenariat entre des équipes académiques, tunisiennes et françaises, le pays double les capacités d’accueil des étudiants, nationaux et étrangers. « De l’idée au choix de l’emplacement, jusqu’à la conception et la réalisation, des dizaines de bonnes volontés et d’énergies se sont associées pour mener à terme cette réalisation au bénéfice des générations présentes et futures », poursuit la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
France Tunisie, une coopération universitaire renforcée
La ministre de tutelle n’a pas manqué de rappeler que la coopération universitaire et scientifique avec la France « est un choix stratégique précieux », car, estime-t-elle, « des milliers d’étudiants tunisiens continuent de se former et de se perfectionner dans les multiples institutions universitaires à Paris et dans les autres métropoles françaises ». Elle ajoute que, côté Tunisie, les institutions de recherches et de formation « se développent et progressent grâce à cette coopération avec leurs partenaires en France ».
« Des conventions de coopération, des projets communs, des cursus nouveaux, des dizaines de publications scientifiques, fruits de cette coopération, nourrissent chaque année cette dynamique fructueuse et de progrès pour tous », souligne la ministre de tutelle dans son discours. « En Tunisie, nous sommes convaincus que cette vocation d’ouverture et de coopération entre la Tunisie et la France est appelée à durer et à s’affirmer », se félicite Olfa Benaouda qui cite le projet Uftam, un projet de création d’une université franco-tunisienne pour l’Afrique et la Méditerranée.
Durant cette visite de deux jours, le chef du gouvernement tunisien était également accompagné des ministres Ali Kooli, Habib Ammar, respectivement ministre de l’Économie, des Finances et de l’Appui à l’investissement et ministre du Tourisme.
Hichem Mechichi rencontre son homologue français, Jean Castex, ce lundi 14 décembre.