Mechichi appelle à «accorder plus d’attention aux préoccupations des Tunisiens de France»

 Hichem Mechichi, chef du gouvernement tunisien, rencontre au siège de l’ambassade de Tunisie, les chefs des missions consulaires accréditées en France (Photo, Fournie)
Hichem Mechichi, chef du gouvernement tunisien, rencontre au siège de l’ambassade de Tunisie, les chefs des missions consulaires accréditées en France (Photo, Fournie)
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Publié le Lundi 14 décembre 2020

Mechichi appelle à «accorder plus d’attention aux préoccupations des Tunisiens de France»

  • Hichem Mechichi a rappelé l’importance de se rapprocher de la communauté tunisienne résidant en France et «d’accorder plus d’attention aux préoccupations des Tunisiens résidant en France»
  • «Les Tunisiens vivant à l’étranger ont besoin, et ils l’ont vivement formulé, de contribuer activement au développement de leur pays», déclare le chef du gouvernement tunisien

PARIS: Hichem Mechichi, chef du gouvernement tunisien, a rencontré dimanche 13 décembre, au siège de l’ambassade de Tunisie, les chefs des missions consulaires accréditées en France et les présidents de structures d’appui à la Tunisie en France. Il a rappelé l’importance de se rapprocher de la communauté tunisienne résidant en France et «d’accorder plus d’attention aux préoccupations des Tunisiens résidant en France». 

Actuellement en visite à Paris, le chef du gouvernement, accompagné par une importante délégation, indique que le choix de la France pour son premier voyage à l’étranger s’explique par la qualité des rapports et des «liens historiques entre la France et la Tunisie, qui dépassent l’aspect économique et les échanges commerciaux». Il ajoute que la Tunisie partage avec la France «des valeurs de liberté et de démocratie qui rendent plus fluides et aisées les relations entre les deux pays».  

Les Tunisiens résidant en France, un modèle de réussite 

 «Près d’un million de Tunisiens d’horizons divers vivent en France, soit la plus grande communauté tunisienne établie à l’étranger», fait savoir le chef du gouvernement lors de son intervention. Aujourd’hui, «j’ai décidé de les rencontrer en premier pour les écouter. Notre rôle est de les associer, en tant que force de proposition, à la recherche de solutions face aux difficultés politiques que connaît le pays», souligne-t-il.  

«Les Tunisiens vivant à l’étranger ont besoin, et ils l’ont vivement formulé, de contribuer activement au développement de leur pays. Nous sommes convenus, dans ce sens, d’asseoir un cadre institutionnel rassemblant les Tunisiens de l’étranger», fait savoir Hichem Mechichi. Le chef du gouvernement souhaite ainsi renforcer les liens avec les Tunisiens qui vivent en France, qu’il considère comme un trésor et un modèle de réussite.  

Pour ce faire, il a indiqué lors de son déplacement au siège de l’ambassade de Tunisie à Paris que «les autorités tunisiennes cherchent à développer avec les partenaires français une plate-forme de formation pour les compétences tunisiennes en France, dans l’objectif de mettre à contribution leur savoir-faire et leur expérience, acquis en Tunisie comme en France, au profit du développement de leur pays».  

Rappelons qu’en 2018 et 2019, plus de 13 000 étudiants tunisiens ont été accueillis dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche français. 

Rencontre avec les membres de la diaspora tunisienne en France 

Organisés le week-end dernier par l’ambassadeur de Tunisie en France, Karim El Jamoussi, des entretiens avec les représentants de la communauté tunisienne en France ont été menés. 

Le chef du gouvernement a également rencontré les membres de la diaspora tunisienne établie en France. Ces médecins, universitaires, hommes d’affaires, hauts cadres opérant dans des multinationales sont établis en France. Ils ont manifesté leur volonté de fournir les efforts nécessaires et de mettre leurs compétences au service des projets de développement économique de leur pays d’origine. 

«Tous les efforts sont maintenant conjugués pour mettre en place les réformes nécessaires, renouer avec le progrès économique et accueillir nos compétences en Tunisie afin de profiter de leur savoir et de leur expertise», se félicite le chef du gouvernement tunisien. «Nous resterons toujours fiers de ces compétences à travers le monde et nous sommes confiants sur le fait que la Tunisie gardera toujours sa place dans leur cœur et qu’ils contribueront à valoriser et à faire rayonner son image», conclut-il.  

Dans le domaine de la santé, le chef du gouvernement a échangé avec les professionnels du secteur au sujet du développement de la recherche et de l’industrie pharmaceutique. Il a abordé avec les médecins installés en France les différentes alternatives permettant l’amélioration de la qualité des services dans les centres hospitaliers universitaires (CHU) en Tunisie, notamment en cette période de forte pression liée, entre autres, à la pandémie de Covid-19.  

Préparation de la période post-pandémie de Covid-19  

Le chef du gouvernement tunisien n’a pas manqué de rappeler que sa visite en France s’inscrivait aussi dans la cadre de la préparation de la relance économique post-pandémie de Covid-19. «Notre pays s’engagera pour l’après-pandémie à investir dans le concept de relocalisation dans certains secteurs industriels, de l’économie numérique et du tourisme durable», précise Hichem Mechichi. 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.