PHNOM PENH: Le prochain dirigeant du Cambodge, Hun Manet, a affirmé être déterminé à renforcer les liens avec la Chine, à l'occasion d'une rencontre dimanche à Phnom Penh avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi.
M. Wang est arrivé au Cambodge samedi, premier officiel chinois à s'y rendre depuis que Hun Manet a été nommé Premier ministre lundi, dans le cadre d'une tournée de trois jours en Asie du Sud-Est.
Hun Manet a été nommé par le roi, mais lui et son gouvernement doivent encore être confirmés par un vote le 22 août au Parlement, où le Parti du peuple cambodgien (PPC) dirigé par son père Hun Sen, domine la chambre basse.
Hun Manet a publié sur sa chaîne Telegram que lui et M. Wang "se sont engagés à promouvoir la coopération entre les deux pays".
Il a également réaffirmé dans un message sur Facebook la "position inchangée" de son gouvernement à l'égard de la politique d'une seule Chine et a promis de ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures chinoises.
«Engagement inébranlable»
M. Wang s'est également rendu au Cambodge où il a rencontré son homologue cambodgien et a réaffirmé "l'engagement inébranlable" de Pékin à respecter la souveraineté du Cambodge, selon un communiqué du ministère cambodgien des Affaires étrangères.
Le Cambodge, Singapour, la Malaisie et les Philippines sont membres de l'Association des Nations du Sud-Est asiatique, qui est en pourparlers avec la Chine au sujet d'un code de bonne conduite dans la mer de Chine méridionale, que Pékin revendique dans sa quasi-totalité.
Le Cambodge est devenu l'un des principaux alliés de Pékin dans la région sous la direction de Hun Sen, qui a gouverné pendant près de quarante ans en recevant d'importants montants d'investissements chinois.
Le PPC de Hun Sen a remporté la totalité des 125 sièges de la chambre basse, à l'exception de cinq, lors des élections de juillet, qui ont été largement critiquées, le principal parti d'opposition n'ayant pas été autorisé à se présenter.
Quelques jours après cette victoire écrasante, il a annoncé qu'il transmettrait le pouvoir à son fils aîné, un général quatre étoiles, et qu'il deviendrait président du Sénat au début de l'année prochaine, tout en occupant d'autres fonctions jusqu'en 2033 au moins.