TOKYO: Le gigantesque chantier de l'exposition universelle d'Osaka 2025 rencontre des "difficultés" mais le gouvernement japonais les traite "de façon active", a estimé mardi Jacques Maire, le commissaire général du futur Pavillon France, convaincu que l'événement ne sera pas reporté.
Depuis quelques semaines, les médias nippons s'inquiètent du retard pris par les travaux sur le site de l'exposition universelle, l'île artificielle de Yumeshima, dans la baie de la principale métropole de l'ouest du Japon.
L'événement doit se dérouler du 13 avril au 13 octobre 2025 et accueillir plus de 150 pays autour de la thématique de la "société du futur". Les organisateurs nippons espèrent plus de 28 millions de visiteurs.
Cependant, il y a eu "un retard à l'allumage" côté japonais, et les participants sont confrontés à diverses difficultés dont la flambée des coûts - liée notamment à l'envolée des prix des matières premières depuis l'an dernier mais aussi à la pénurie de main-d'oeuvre dans le BTP au Japon, a souligné M. Maire au cours d'un point de presse à Tokyo.
"Les coûts de construction au mètre carré sont deux fois plus élevés qu'à Dubaï", où la précédente exposition universelle a eu lieu, en 2021-2022, a-t-il relevé.
Le fait que l'exposition dans cet émirat du Golfe ait été reportée d'un an à cause du Covid-19 a aussi contribué à compliquer le calendrier pour Osaka 2025.
La semaine dernière, le chef du gouvernement japonais Fumio Kishida a exhorté ceux de ses ministres concernés à accélérer les préparatifs en vue de l'événement, en améliorant en particulier la coordination entre les pays participants et les entreprises japonaises de BTP.
Le projet du Pavillon France est quant à lui "dans les temps" et respecte le budget prévu, s'est félicité M. Maire, le président de la Compagnie française des expositions (Cofrex) qui a signé mardi les contrats de construction à Tokyo.
Les architectes retenus sont un consortium franco-italien mené par le Français Thomas Coldefy, dont l'agence compte déjà plusieurs réalisations en Asie comme l'Institut du Design de Hong Kong en 2011.
La scénographie de l'exposition permanente a été confiée à l'artiste plasticienne française Justine Emard, qui s'intéresse aux relations entre la vie humaine et les nouvelles technologies.
L'aspect et le projet complet du Pavillon France seront dévoilés en novembre. La structure, à vocation provisoire comme tous les autres pavillons d'Osaka 2025, espère attirer plus de trois millions de visiteurs, contre 2,2 millions à Dubaï, et une version virtuelle est également prévue, a précisé M. Maire.