Liban: Les employés d’une chaîne publique en grève, craintes de sa fermeture

Les personnalités de Télé Liban et d'autres figures des médias ont protesté publiquement contre leurs salaires et les craintes de fermeture de la station (Photo fournie).
Les personnalités de Télé Liban et d'autres figures des médias ont protesté publiquement contre leurs salaires et les craintes de fermeture de la station (Photo fournie).
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Publié le Vendredi 04 août 2023

Liban: Les employés d’une chaîne publique en grève, craintes de sa fermeture

  • Les employés ont fait grève pour la dernière fois il y a un an, laissant toute la production suspendue, à l'exception de la couverture des trois sièges officiels et du journal télévisé du soir
  • Certains d’entre eux estiment qu'il y a une volonté de marginaliser la chaîne de télévision en vue de sa fermeture

BEYROUTH: Les employés de la chaîne de télévision publique libanaise Télé Liban ont entamé jeudi une grève illimitée dans le cadre d'un conflit portant sur les salaires et les aides sociales non versées.

L’activité a stoppé dans les départements information et programmation. Les techniciens continuent cependant de diffuser de la musique enregistrée «pour maintenir cette station sur la carte des médias libanais», a révélé un employé.

Mirna Chidiac, responsable du syndicat des employés de Télé Liban, a déclaré à Arab News que la grève faisait suite à une longue série d'examens et de «tentatives infructueuses de recevoir nos arriérés» de paiement.

Les employés reçoivent encore des salaires basés sur un taux de change de 1 500 livres libanaises pour un dollar, fixé avant l'effondrement de la monnaie en 2019, a-t-elle précisé.

«Télé Liban compte 200 employés et certains doivent emprunter de l'argent pour se rendre au siège de la chaîne à Beyrouth afin de continuer à travailler», a-t-elle indiqué.

«Tous les employés du secteur public ont reçu des arriérés approuvés par le gouvernement pour les aider, alors que les employés de Télé Liban reçoivent toujours 1,5 million de livres libanaises, ce qui équivaut à 16 dollars aujourd'hui. Ce salaire représentait 1 000 dollars (1 dollar = 0,90 euro) avant la crise économique», a-t-elle expliqué.

«Le salaire d'un employé qui était de 5 millions de livres libanaises, soit 3 500 dollars à l’époque, ne s’élève même pas à 55 dollars aujourd'hui.»

Ce mercredi, l'administration de la chaîne a été informée par le ministère des Finances qu’il «œuvre activement afin de transférer les fonds dus», mais que cela «pourrait prendre des jours».

Droits négligés

Le paiement nécessite une décision du ministre des Finances pour transférer des crédits de la réserve du budget général d'une valeur de 17 milliards de livres libanaises pour couvrir les arriérés des employés de novembre 2021 jusqu'à la fin de mai 2023.

«Cela fait deux ans que notre problème dure, c’est comme s'il y avait une intention de négliger Télé Liban», a signalé Chidiac.

«Les transactions vont et viennent vers le ministère des Finances. Pourquoi sont-elles entravées et au profit de qui ?»

Ziad Makari, le ministre intérimaire de l'Information, a refusé de démentir les allégations selon lesquelles le gouvernement négligeait les droits des employés de Télé Liban.

«J'ai insisté pour que les noms des employés de Télé Liban soient inclus dans la liste des employés du secteur public, afin qu'ils bénéficient de l'aide sociale et d'autres augmentations de salaire, et j'ai obtenu une décision du gouvernement à ce sujet, mais les transactions sont lentes en raison du manque d'employés qui se rendent à leur travail dans les institutions de l'État», a-t-il déclaré.

Les employés ont fait grève pour la dernière fois il y a un an, laissant toute la production suspendue, à l'exception de la couverture des trois sièges officiels et du journal télévisé du soir.

Toutefois, les promesses faites à l'époque n'ont toujours pas été tenues.

Certains employés estiment qu'il y a une volonté de marginaliser la station en vue de sa fermeture.

Des personnalités de Télé Liban, comme le chef Antoine, et d'autres figures médiatiques ont protesté publiquement contre leurs salaires et les craintes de fermeture de la station.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.


Une étude saoudienne sur le microbiome de l'œil humain participe au lancement de la fusée SpaceX

Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
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  • L'étude menée par Falak for Space Science and Research portera sur les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.
  • « Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak,

RIYAD : Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain s'est jointe au lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi.

L'étude menée par Falak for Space Science and Research examinera les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.

Une équipe de chercheurs a recueilli des échantillons biologiques de cultures microbiennes et a effectué des tests pour s'assurer que les échantillons pouvaient résister aux conditions de lancement et revenir de l'espace en toute sécurité.

« Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak, à l'agence de presse saoudienne avant le lancement.

L'étude du microbiome oculaire dans l'espace est un domaine de recherche émergent. Cette expérience analysera les taux de croissance des micro-organismes dans l'espace par rapport aux taux de croissance sur Terre.

Elle permettra également de suivre les changements génétiques et protéiques pouvant résulter de l'exposition à la microgravité.

L'expérience vise également à évaluer la capacité des microbes à former des biofilms, ce qui peut augmenter le risque d'infection dans l'espace, ainsi qu'à analyser les changements dans la résistance microbienne aux antibiotiques après une exposition à la microgravité.

Le Dr Wedad bint Saeed Al-Qahtani, chercheuse dans le cadre de la mission, a déclaré : « Étudier l'impact de l'environnement spatial sur la microflore naturelle de l'œil pourrait fournir des données précieuses sur la façon dont elle réagit aux conditions de microgravité. Cela pourrait aider à développer de nouvelles stratégies et de nouveaux protocoles pour préserver la santé des yeux. »

Un autre scientifique de la mission, le professeur Salwa Al-Hazza, a souligné l'importance de la recherche ophtalmologique en déclarant : « Ce que nous faisons aujourd'hui ne se limite pas à l'envoi d'une expérience scientifique dans l'espace, mais constitue une étape fondamentale pour mieux comprendre l'impact de l'environnement spatial sur la santé oculaire.

Nous espérons que les résultats contribueront au développement de futures solutions médicales qui amélioreront les soins de santé oculaire, à la fois dans l'espace et sur Terre. 

Cela permettra également de porter fièrement le drapeau saoudien et de représenter une étape importante dans l'engagement du Royaume à innover scientifiquement et à renforcer son rôle grandissant dans le secteur spatial mondial. »

Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés à l'échelle mondiale pour étudier l'impact de l'espace sur la santé humaine. Elle a été précédée par des recherches similaires sur l'effet de la microgravité sur les microbiomes intestinaux et buccaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com