La soirée double du samedi soir remet les pendules à l’heure d’un festival qui ne perd pas de vue sa ligne éditoriale. Le Festival international de Hammamet, lieu de culture, de découverte, de prise de risque et d’audace ouvre des sentiers dans le mainstream pour laisser la place aux nouvelles expressions. La musique n’est pas un pur produit du commercial et du banquable, elle est aussi une expression libre qui puise dans la recherche, l’ouverture. Entre Noura Mint Seymali et Nidhal Yahyaoui, le cœur chavire. Nous prenons racines et nous déployons des ailes vers des perspectives nouvelles d’une musique authentique, dont l’ancrage ne l’empêche pas de prendre des envolées aussi loin que possible.
La soirée a démarré avec Noura Mint Seymali avec son «Ardin» (un instrument principalement utilisé par les griottes mauritaniennes), accompagnée d’El Jeich Chighaly à la guitare, Ousmane Touré à la basse et Matthew Tinari à la batterie. D’emblée, elle nous entraîne dans un voyage singulier. Instrument, voix, style de jeu, style vestimentaire, tout était là pour nous garantir une immersion dans un univers chaud, aride, avec ses réalités et ses mirages.
Noura griotte de génération en génération, elle sillonne le monde pour raconter une histoire. Une longue et éternelle histoire d’un peuple, d’une culture orale faite de chant, de musique et de contes. Elle puise dans l’héritage culturel du Sahara occidental, des griots de Mauritanie, les composantes d’une musique qui s’écoule, généreuse, abondante, féconde tout comme les grandes étendues de terre qui les abritent.
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