CAPRI: Dans le cadre serein du monastère du XIVe siècle de Certosa di San Giacomo, sur l'île de Capri en Italie, Chahan Minassian, architecte d'intérieur libanais basé à Paris, a récemment présenté une exposition de meubles.
Celle-ci s'inspire des formes, des matériaux et de l'ambiance de la Méditerranée, que surplombe la Certosa, comme on l'appelle souvent.
L’exposition de Minassian – la première fois que sa galerie Chahan, basée à Paris, participait à la foire d'art et de design Nomad Capri – s'est tenue dans l'ancien monastère des Chartreux donnant sur la mer Tyrrhénienne, qui fait partie de la Méditerranée.
Intitulée Cruise («Croisière»), l’exposition présente un agencement de meubles et d'œuvres d'art colorés avec des teintes de turquoise, de bronze, de bleu et de crème, évoquant les paysages de rêve de Capri.
Les pièces exposées, mariant l'art et la création à travers des œuvres sculpturales, des tableaux et des meubles, comprenaient de nouvelles œuvres de Marie Khouri et Antoinette Faragallah, ainsi qu'une table Canal Grande en verre de Murano conçue par Minassian, reflétant les styles vénitiens, aux côtés de la peinture expressionniste abstraite Mother of Us d'Emilio Martinez.
Né en 1961 dans une famille arménienne au Liban et basé à Paris depuis 1976, Chahan Minassian s'est fait connaître grâce à ses intérieurs somptueux, ingénieux et harmonieux, dont l'hôtel Crillon à Paris.
Il est également antiquaire et dirige la galerie Chahan située rue de Lille, à Paris, et se consacre à ses créations d'éclairage et de mobilier. Pour la Biennale de Venise en 2019, il a été curateur de l'Abbazia di San Gregorio, en partenariat avec la Colnaghi Gallery.
Il travaille actuellement sur une série de projets comprenant un palais à Venise, des maisons à Londres, des chalets à Kitzbühel et Gstaad, une maison à Genève ainsi que des appartements de prestige à New York, des jets privés et divers autres espaces commerciaux à Paris.
Il confie à Arab News: «Je m'exprime à travers ma décoration d'intérieur. À l'origine, j'étais ensemblier – c'est comme ça qu’on appelait dans les années 30 les décorateurs, qui faisaient vivre l'âme de la maison. Le lieu que je décore est ce qui m'inspire. Soit nous le suivons architecturalement, soit je laisse l'endroit m’inspirer sa décoration.»
Sa présentation à Capri juxtaposait au hasard les objets de couleur crème de Marie Khouri, née en Égypte et ayant grandi au Liban, qui ressemblent à un coquillage, et les totems organiques et structuraux de Faragallah, basée en Californie, et représentée par la galerie Minassian, avec ses propres créations.
Sur la terrasse, les œuvres, colorées dans des tons bleu clair, turquoise et crème, mariaient l'architecture du monastère avec la vue sur la mer en contrebas, et ses éperons rocheux jaillissant de l'eau.
Il a associé les créations de Marie Khouri et Antoinette Faragallah à des éléments des années 1950, présentant des lignes courbes éloquentes et colorées avec une touche de turquoise.
«J'aime aussi donner une nouvelle vie aux objets du passé. Le vert, le bleu sarcelle et le turquoise brillent à travers ces œuvres et s'associent à leurs lignes ondulantes pour évoquer le caractère de la mer», a-t-il ajouté.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com