L’intégration des réfugiés syriens avec les étudiants libanais n’est «pas réalisable»

Abbas Halabi. (Twitter @HalabiAbbas)
Abbas Halabi. (Twitter @HalabiAbbas)
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Publié le Vendredi 28 juillet 2023

L’intégration des réfugiés syriens avec les étudiants libanais n’est «pas réalisable»

  • Le ministère a l’intention de maintenir le système actuel, dans lequel les étudiants libanais suivent les cours le matin, tandis que les étudiants non libanais suivent les cours l’après-midi
  • L’effondrement de l’économie a considérablement limité la capacité du ministère de l’Éducation à couvrir les coûts de l’éducation des élèves libanais et syriens

BEYROUTH: Abbas Halabi, ministre sortant de l’Éducation du Liban, a déclaré vendredi que l’intégration des élèves syriens avec les élèves libanais dans les écoles publiques n’était «pas réalisable».

Il a ajouté que le ministère avait l’intention de maintenir le système actuel, dans lequel les étudiants libanais suivent les cours le matin, tandis que les étudiants non libanais, y compris les Syriens, suivent les cours l’après-midi.

Depuis 2019, les étudiants syriens représentent environ 20% de la population étudiante totale du Liban. Les dernières estimations de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour l’année académique 2020-2021 révèlent que 321 512 élèves syriens sont inscrits dans les écoles du pays, dont 187 000 étudient dans des écoles publiques, environ 11 000 dans des écoles privées gratuites, 53 000 dans des écoles privées payantes et plus de 6000 dans des «programmes d’éducation non formelle». En outre, environ 64 000 Syriens sont élèves dans l’enseignement secondaire.

Pour faire face à cet afflux d’élèves, 337 écoles ont commencé à dispenser des cours l’après-midi.

La crise économique du Liban – décrite comme l’une des pires de son histoire moderne par la Banque mondiale – se poursuit depuis 2019. La monnaie nationale a perdu plus de 95% de sa valeur, entraînant une baisse considérable des salaires et du pouvoir d’achat des citoyens libanais.

Selon les estimations du gouvernement, quelque 1,5 million de réfugiés syriens se trouvent au Liban, dont près de 880 000 sont enregistrés auprès du HCR. La majorité d’entre eux vivent dans des conditions difficiles.

L’effondrement de l’économie a considérablement limité la capacité du ministère de l’Éducation à couvrir les coûts de l’éducation des élèves libanais et syriens et à soutenir les établissements d’enseignement.

Les relations entre le ministère et les donateurs qui contribuent à financer l’éducation des Syriens ont été entachées d’incertitude et d’allégations d’extorsion.

Vendredi, lors d’une rencontre avec des journalistes, M. Halabi a précisé que les cours de l’après-midi sont «couverts par les donateurs, mais ces cours pèsent sur le budget de l’État libanais, car ils nécessitent l’utilisation des bâtiments scolaires publics pour les horaires du matin et de l’après-midi».

Il a révélé que le ministère collaborait avec l’Unicef pour mettre en place des systèmes d’énergie solaire dans tous les bâtiments scolaires publics, les instituts de formation professionnelle et les centres d’enseignement. Plus de 850 établissements devraient bénéficier de ce projet.

M. Halabi espère que, d’ici la fin de l’année, ces systèmes seront pleinement opérationnels et que les écoles n’auront plus besoin d’autres sources d’énergie.

«La politique du gouvernement libanais exige que les enseignants libanais soient les seuls responsables de dispenser des cours aux élèves libanais et aux réfugiés syriens dans les écoles publiques, que ce soit le matin ou l’après-midi. Malgré certaines difficultés, comme les démissions, les départs à la retraite et les congés non payés, le ministère estime qu’il y a suffisamment d’enseignants pour répondre aux besoins. Par conséquent, le ministère ne sollicite pas les services d’enseignants non libanais. Il convient de noter que le programme utilisé pour l’enseignement est exclusivement libanais dans les deux horaires», a-t-il précisé.

Les dons de l’étranger ne couvrent que le financement de l’éducation de base pour les élèves non libanais, a souligné M. Halabi, ajoutant que le ministère est «ouvert à l’exploration de différentes options» pour le financement de l’enseignement secondaire.

Les écoles publiques qui accueillent des élèves syriens l’après-midi reçoivent 140 dollars (1 dollar = 0,91 euro) par élève de la part des pays donateurs.

Cependant, certaines écoles qui accueillent des élèves libanais le matin peinent à payer les salaires des enseignants, et les donateurs sont réticents à fournir des fonds spécifiquement destinés à l’incitation des enseignants.

À l’approche de la nouvelle année scolaire, le ministère de l’Éducation est confronté aux mêmes problèmes que l’année précédente, au cours de laquelle les enseignants des écoles publiques s’étaient mis en grève, ce qui avait entraîné plus de quarante jours de perturbations pour les élèves de toutes les nationalités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien s'envole pour les États-Unis

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
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  • Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump
  • Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump.

Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées. 

 


Liban: un mort dans une nouvelle frappe israélienne 

Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément"
  • Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban

BEYROUTH: Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

"Une frappe ce soir de l'ennemi israélien sur une voiture dans la ville d'Al-Mansouri, située dans le district de Tyr, a tué un citoyen", a annoncé le ministère dans un communiqué.

Selon l'Agence de presse officielle libanaise Ani, cette frappe de drone a tué le directeur d'une école locale nommé Mohammed Shoueikh.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat à ces informations.

Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément".

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de cet accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre le Hezbollah et Israël.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.

 


Accident de car en Arabie saoudite: 45 pèlerins tués selon la police indienne

45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
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  • "L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant"
  • 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne

NEW DELHI: 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne.

"L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant", a déclaré V.C. Sajjanar, commissaire de police de Hyderabad, la ville du centre de l'Inde d'où seraient originaires un grand nombre de victimes.

Lors d'un point presse, il a indiqué que "selon les premières informations, 46 personnes se trouvaient dans le bus et malheureusement une seule personne a survécu"."