À Aden, les générateurs privés ont réduit leur distribution et les pannes d'électricité s'aggravent

Port d'Aden, Yémen, 22 mai 2023. (Wikimedia Commons).
Port d'Aden, Yémen, 22 mai 2023. (Wikimedia Commons).
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Publié le Vendredi 28 juillet 2023

À Aden, les générateurs privés ont réduit leur distribution et les pannes d'électricité s'aggravent

  • Un officiel affirme qu'un membre du conseil présidentiel a été chargé de trouver des solutions rapides telles que la location d'une centrale électrique flottante
  • Les services d'électricité de la ville absorberaient environ 60% des dépenses d'électricité de l'État dans les zones contrôlées par le gouvernement du pays

AL-MUKALLA: Les pannes d'électricité dans la ville d'Aden, au sud du Yémen, se sont aggravées jeudi, car les générateurs d'électricité privés ont cessé de fonctionner en signe de protestation contre des factures non réglées.

Sous des températures estivales étouffantes, la compagnie d'électricité publique de la ville a indiqué que de nombreuses entreprises privées qui fournissaient la ville avaient progressivement interrompu leurs services afin de faire pression sur le gouvernement pour qu'il s'acquitte des paiements en retard.

Aden, la capitale provisoire du Yémen, fait partie des villes libérées de l'occupation des Houthis, soutenus par l'Iran, en 2015.

Elle souffre de pannes d'électricité de plus en plus fréquentes, de la détérioration de ses infrastructures et d’un effondrement économique qui a pour conséquence que des milliers d'habitants sont sans emploi et connaissent la précarité.

L'électricité est régulièrement coupée pendant de longues périodes de la journée, lorsque les températures estivales et l'humidité atteignent des pics.

Un habitant, Noman al-Hakim, a déclaré que, avec la multiplication des coupures de courant, de nombreuses personnes ont recours à l'énergie solaire, utilisent des ventilateurs ou d'autres dispositifs pour se rafraîchir.

Dans un message publié sur Facebook, il écrit: «Toute nation qui ne peut pas fournir de l'électricité à ses citoyens n'a pas le droit d'exister.»

Ces derniers mois, le gouvernement yéménite et le gouverneur d'Aden, Ahmed Hamed Lamlas, ont échangé des diatribes pour savoir qui était responsable de l'échec de la gestion de la crise de l'approvisionnement en électricité.

Au mois de juin, le gouverneur a fait savoir qu'il confisquerait les recettes de l'État et s'abstiendrait de les déposer à la banque centrale d'Aden pour tenter de contraindre le gouvernement yéménite à payer les combustibles nécessaires à la production d'électricité ainsi que les factures en suspens pour l'achat d'électricité.

Le gouvernement a répondu qu'il s'engageait à fournir de l'électricité aux habitants d'Aden et a indiqué qu'il avait dépensé près de 1,8 million de dollars par jour (1 dollar = 0,91 euro) pour maintenir l'électricité pendant huit heures par jour à Aden.

Les services d'électricité de la ville absorberaient environ 60% des dépenses d'électricité de l'État dans les régions du pays contrôlées par le gouvernement.

Zayad Ahmed, un autre habitant d'Aden, a suggéré que le gouvernement et le conseil présidentiel du Yémen cessent progressivement d'utiliser des centrales électriques privées et qu’ils construisent leurs propres centrales tout en développant un plan énergétique pour les cinquante prochaines années.

Les responsables locaux d'Aden n'étaient pas disponibles pour commenter la situation, mais un officiel a déclaré à Arab News que le conseil présidentiel avait chargé l'un de ses membres, Aïdarous al-Zoubaïdi, de trouver une solution rapide au problème des coupures d'électricité à Aden, notamment en louant une centrale électrique flottante.

Le fonctionnaire, qui a souhaité garder l'anonymat, a déclaré qu’«il y a un retard dans  certains projets d'urgence qui devaient être opérationnels en juin».

«Cependant, Aïdarous al-Zoubaïdi, membre du conseil, est chargé de mettre en œuvre des solutions rapides, telles que l'emploi d'une société internationale en mer pour produire de l'énergie supplémentaire.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.