Macron: la Nouvelle-Calédonie «est française», révision constitutionnelle «début 2024»

Le président français Emmanuel Macron serre la main du député Pierre Frogier après avoir prononcé son discours place des Cocotiers à Nouméa le 26 juillet 2023 (AFP).
Le président français Emmanuel Macron serre la main du député Pierre Frogier après avoir prononcé son discours place des Cocotiers à Nouméa le 26 juillet 2023 (AFP).
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Publié le Mercredi 26 juillet 2023

Macron: la Nouvelle-Calédonie «est française», révision constitutionnelle «début 2024»

  • Devant la place de la Paix dans la capitale calédonienne, le chef de l'Etat a enjoint toutes les parties à avoir «la grandeur d'accepter» les résultats des trois référendums, organisés dans le cadre de l'accord de Nouméa de 1998
  • M. Macron a ainsi fait part de son souhait de voir une «révision de la Constitution» pour «début 2024»

NOUMEA: "La Nouvelle-Calédonie est française", a martelé mercredi lors d'un discours à Nouméa le président Emmanuel Macron, disant vouloir une "révision de la Constitution" pour "début 2024", évoquant un "statut nouveau" pour les Calédoniens.

"La Nouvelle-Calédonie est française parce qu'elle a choisi de rester française", a-t-il lancé, affirmant toutefois ne pas "mésestimer les aspirations déçues de ceux qui défendaient un tout autre projet".

Devant la place de la Paix dans la capitale calédonienne, le chef de l'Etat a enjoint toutes les parties à avoir "la grandeur d'accepter" les résultats des trois référendums, organisés dans le cadre de l'accord de Nouméa de 1998. Il a assuré vouloir être "le président d'un nouveau projet (...) celui de la Nouvelle-Calédonie dans la République".

M. Macron a ainsi fait part de son souhait de voir une "révision de la Constitution" pour "début 2024", en évoquant notamment un "statut nouveau" pour les Calédoniens et le dégel du corps électoral à court terme.

"Je vous demande d'engager un travail pour faire advenir une citoyenneté pleine et entière fondée sur un contrat social, faite de devoirs et de droits (...) de l'appartenance au Caillou", a-t-il détaillé, expliquant vouloir mettre ce projet en oeuvre dans "les mois, les trimestres qui viennent" et "dans le consensus".

Le chef de l'Etat a également proposé aux Calédoniens d'emprunter deux "chemins": celui du "pardon" et celui de "l'avenir". "Il nous faut regarder en face cette histoire, ce début, ce passé qui ne veut pas passer", a-t-il poursuivi.

"C'est un chemin que nous devons parcourir ensemble (...) Ce n'est pas un chemin de repentance, c'est un chemin de fraternité, de vérité et de courage", a-t-il encore estimé.

Emmanuel Macron a néanmoins déploré l'absence à une réunion mercredi au Haut-Commissariat du territoire de responsables indépendantistes. Il y avait convié les acteurs politiques des deux camps (indépendantistes et non indépendantistes). Le président du Congrès Roch Wamytan n'y a pas non plus participé.

"Pour ceux qui n'étaient pas là (...) j'ai été personnellement blessé", a déclaré le chef de l'Etat.

M. Macron a mis en garde contre le choix de se "réfugier dans un séparatisme" et du "risque de la violence" qu'il fait planer. "Pas de retour en arrière, pas de bégaiement, pas de surplace", a-t-il insisté.

Si des responsables de tous les bords étaient autour de la même table lors de cette réunion, M. Macron a bien précisé au début de la rencontre qu'il ne s'agissait pas d'une négociation "trilatérale formelle" avec l'Etat, dont les indépendantistes n'ont toujours pas accepté le principe.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.