Royaume-Uni: les conservateurs perdent deux des trois sièges en jeu lors d'un scrutin test

De leur côté, les travaillistes, sous la houlette de Keir Starmer, jouissent d'une avance de plus de 10 points dans les sondages et rêvent de reprendre Downing Street après 13 ans de pouvoir conservateur. Ils ont déjà gagné six élections partielles depuis mars 2022, dont deux sièges ravis aux Tories. (AFP)
De leur côté, les travaillistes, sous la houlette de Keir Starmer, jouissent d'une avance de plus de 10 points dans les sondages et rêvent de reprendre Downing Street après 13 ans de pouvoir conservateur. Ils ont déjà gagné six élections partielles depuis mars 2022, dont deux sièges ravis aux Tories. (AFP)
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Publié le Vendredi 21 juillet 2023

Royaume-Uni: les conservateurs perdent deux des trois sièges en jeu lors d'un scrutin test

  • Les Tories essuient deux sérieux revers dans les autres circonscriptions en jeu: à Somerton and Frome (sud-ouest), la candidate Lib-Dem Sarah Dyke a évincé le conservateur sortant avec plus de 11 000 voix d'avance
  • Et à Selby et Ainsty (nord de l'Angleterre), le Labour a réussi à renverser les Conservateurs qui disposaient jusque-là d'une majorité de plus de 20.000 voix

LONDRES: Les conservateurs britanniques ont largement perdu vendredi leur majorité dans deux des trois sièges en jeu lors d'élections partielles particulièrement scrutées à un an des législatives au Royaume-Uni, mais ils ont conservé de justesse la circonscription de l'ancien Premier ministre Boris Johnson.

Ces élections partielles sont vues comme un indicateur pour la période électorale qui s'annonce, tant pour la majorité conservatrice au plus bas dans les sondages après 13 années au pouvoir, que pour l'opposition travaillistes qui rêve de Downing Street en 2024.

Le Premier ministre Rishi Sunak était pressenti pour devenir le premier chef de gouvernement à perdre trois sièges en une seule journée mais il a échappé à cette humiliation grâce à la victoire surprise de son camp dans l'ancienne circonscription londonienne de Boris Johnson, où les travaillistes étaient pourtant donnés gagnants.

Les Tories essuient par contre deux sérieux revers dans les autres circonscriptions en jeu: à Somerton and Frome (sud-ouest), la candidate Lib-Dem Sarah Dyke a évincé le conservateur sortant avec plus de 11.000 voix d'avance.

«Historique»

Et à Selby et Ainsty (nord de l'Angleterre), le Labour a réussi à renverser les Conservateurs qui disposaient jusque-là d'une majorité de plus de 20.000 voix. Il s'agit du plus gros renversement de majorité pour le Labour dans une élection partielle depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le vainqueur Keir Mather (16.456 voix contre 12.295 pour les Tories), 25 ans, a estimé dans un discours après les résultats que cela faisait "trop longtemps que les conservateurs, ici et à Westminster, nous ont laissé tomber".

Le leader travailliste Keir Starmer a lui salué "un résultat historique qui montre que les gens voient le Labour comme un parti qui a changé".

A Uxbridge et South Ruislip, dans l'ouest de Londres,  les Tories ont réussi à conserver de justesse (13.965 voix contre 13.470) le siège en jeu après la démission en juin du Parlement de l'ancien Premier ministre Boris Johnson.

Les travaillistes, pourtant bien placés, ont souffert de l'impopulaire extension prochaine de la taxe sur les véhicules polluants, décidée par la mairie londonienne Labour, le problème "numéro un" dans la circonscription selon Steve Tuckwell, fraîchement élu.

Il s'agit d'une "nouvelle fantastique" qui "montre que les Conservateurs peuvent gagner à Londres et autour", a réagi Boris Johnson.

Scrutin «test»

Le scrutin "est un test sur ce que le pays ressent (...) après plusieurs années de crises dans la politique britannique", avait estimé jeudi à Uxbridge un électeur, Jonathan Haynes, en sortant du bureau de vote.

Avec deux larges défaites, le test n'est pas bon pour le gouvernement conservateur.

Rishi Sunak l'avait reconnu lui-même mercredi soir auprès des députés de son camp: ces élections s'annonçaient comme une "rude bataille" alors que l'inflation observée depuis plus d'un an, malgré un ralentissement à 7,9% en juin, a plombé le pouvoir d'achat des ménages et alimenté de nombreux mouvements sociaux.

La cote de confiance du Premier ministre de 43 ans -entré à Downing Street en octobre dernier après les départs forcés de Boris Johnson, emporté par les scandales, et de Liz Truss, délogée en moins de deux mois- est tombée cette semaine au plus bas, avec 65% des Britanniques qui ont une opinion défavorable de lui selon l'institut YouGov.

Pour ne rien arranger, son populaire ministre de la Défense Ben Wallace a annoncé la semaine dernière qu'il ne se représenterait pas, comme une cinquantaine d'autres députés.

Il quittera aussi le gouvernement au prochain remaniement, attendu en septembre. A moins que Rishi Sunak ne renouvelle son équipe dès cette semaine pour reprendre l'initiative.

De leur côté, les travaillistes, sous la houlette de Keir Starmer, jouissent d'une avance de plus de 10 points dans les sondages et rêvent de reprendre Downing Street après 13 ans de pouvoir conservateur. Ils ont déjà gagné six élections partielles depuis mars 2022, dont deux sièges ravis aux Tories.

Devenu un chantre de la responsabilité budgétaire, Keir Starmer s'est cependant attiré les foudres d'une partie de ses troupes cette semaine en s'opposant à de meilleures aides sociales aux familles nombreuses. Perçu comme peu charismatique, il est jugé défavorablement par la majorité des Britanniques.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.