LONDRES: Le nouveau système britannique d’autorisation de voyages électroniques, qui sera disponible pour les ressortissants du Qatar en octobre et les visiteurs en provenance d’autres pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et de Jordanie en février, est à l’avant-garde des plans du gouvernement qui visent à transformer les services d’immigration du pays. C’est ce qu’a déclaré lundi dernier une porte-parole du ministère de l’Intérieur.
La refonte du système d’immigration britannique est «la plus importante initiative entreprise par le ministère de l’Intérieur depuis plusieurs décennies», a expliqué Lolade Onabolu au public lors d’un événement organisé lundi par la Chambre de commerce arabo-britannique à Londres.
La mise en œuvre du nouveau service d’autorisation de voyages pour les pays du CCG et la Jordanie sera suivie d’un déploiement mondial en 2024. Ainsi, les visiteurs du Royaume-Uni pourront vivre une «expérience agréable et efficace», avait précédemment déclaré le ministère de l’Intérieur.
Les voyageurs qui demandent une telle autorisation devront fournir des informations biométriques, des détails personnels et répondre à une série de questions sur leur aptitude à entrer dans le pays. Le ministère de l’Intérieur a soutenu que de telles mesures permettraient de rationaliser le processus de visite au Royaume-Uni et de garantir que toute personne considérée comme une menace se verrait refuser l’entrée au pays.
«Le but est de rendre le processus plus agréable et beaucoup plus efficace qu’il ne l’est actuellement», a précisé Lolade Onabolu.
Le programme sera un élément clé de la stratégie pour y parvenir tout en améliorant la sécurité des frontières, a-t-elle ajouté.
Lors de l’événement de lundi, le coût de la demande d’autorisation de voyage a été fixé à 10 livres sterling, soit 11,65 euros, ce qui est annoncé comme conforme à des programmes internationaux similaires. Les États-Unis, par exemple, facturent 21 dollars (1 dollar = 0,89 euro) pour une demande via leur système électronique d’autorisation de voyage.
L’autorisation britannique dure deux ans et les candidats retenus peuvent effectuer plusieurs visites pendant cette période. La durée maximale d’un séjour unique est de six mois.
Lolade Onabolu a fait savoir que la disponibilité du programme britannique pour les habitants des pays du CCG et de la Jordanie constituerait un argument de vente unique par rapport aux programmes électroniques similaires exploités par les États-Unis, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui ne sont actuellement pas disponibles pour les candidats de la région.
La responsable du projet, Vikki Lacey, a expliqué quant à elle que ce service rendrait les voyages d’affaires et de loisirs plus faciles, moins chers et plus efficaces. Il devrait connaître un franc succès auprès des voyageurs de la région.
Cara Aikman, gestionnaire principale de produits technologiques, a confié que le système avait reçu des échos favorables lors de récents tests effectués au Qatar et aux Émirats arabes unis.
«Nous avons lancé l’application dans le Golfe plus tôt cette année, tout en passant du temps aux Émirats arabes unis et au Qatar. Nous l’avons testée auprès de cent candidats potentiels environ et nous avons reçu des commentaires très positifs», a-t-elle indiqué.
«Nous avons également utilisé une grande partie de ce que nous avons appris là-bas dans le but de mettre en place un certain nombre de changements. Nous apportons donc actuellement des modifications à la lumière de ces commentaires pour garantir la meilleure expérience utilisateur possible.»
Si la demande d’un visiteur n’est pas retenue, il pourra toujours demander une autorisation dans le cadre du programme existant de visa complet et d’exemption de visa électronique à entrée unique.
D’ici à la fin de l’année 2024, une demande d’autorisation de voyage réussie sera une exigence mondiale pour tous les voyageurs arrivant au Royaume-Uni qui n’ont pas besoin de visa pour les courts séjours, notamment pour ceux qui viennent d’Europe. Les visiteurs des pays européens et de certains autres pays, comme les États-Unis et l’Australie, n’ont actuellement pas besoin de demander une autorisation de voyage pour se rendre au Royaume-Uni.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com