Les ÉAU et le Japon devraient forger des liens plus solides grâce à la visite du Premier ministre japonais

La tournée du Premier ministre japonais, Fumio Kishida, dans le Golfe, qui inclut l’Arabie saoudite et le Qatar, devrait également renforcer la coopération dans divers domaines entre le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et le Japon. (AFP)
La tournée du Premier ministre japonais, Fumio Kishida, dans le Golfe, qui inclut l’Arabie saoudite et le Qatar, devrait également renforcer la coopération dans divers domaines entre le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et le Japon. (AFP)
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Publié le Lundi 17 juillet 2023

Les ÉAU et le Japon devraient forger des liens plus solides grâce à la visite du Premier ministre japonais

  • Les Émirats arabes unis et le Japon ont élaboré un partenariat stratégique pour parvenir à une croissance économique durable
  • En juin, cheikh Abdallah ben Zayed al-Nahyane, ministre des Affaires étrangères des EAU, s’est rendu au Japon et s’est entretenu avec le Premier ministre

DUBAÏ: Le prochain voyage du Premier ministre japonais, Fumio Kishida, aux Émirats arabes unis (EAU) et sa rencontre prévue avec le président du pays, cheikh Mohammed ben Zayed, devraient renforcer les liens entre les deux nations.
La tournée de M. Kishida dans le Golfe, qui inclut l’Arabie saoudite et le Qatar, devrait également renforcer la coopération dans divers domaines entre le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et le Japon. La nation asiatique dépend du CCG pour le pétrole. Les EAU étaient le principal fournisseur en mai avec environ 33 millions de barils, soit 43,4% des importations totales de pétrole du Japon.
Les EAU et le Japon ont élaboré un partenariat stratégique pour parvenir à une croissance économique durable.
En juin, cheikh Abdallah ben Zayed al-Nahyane, ministre des Affaires étrangères des EAU, s’est rendu au Japon et s’est entretenu avec le Premier ministre. C’était leur première rencontre depuis six ans.
Au cours de la réunion, M. Kishida a soutenu que le Japon souhaitait renforcer la coopération avec les EAU dans le cadre de l’Initiative de partenariat stratégique global des deux nations.
Cheikh Abdallah a affirmé quant à lui que les EAU attachaient une grande importance à l’État de droit et qu’ils souhaitaient travailler avec le Japon sur diverses questions, notamment la coopération au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le ministre des Affaires étrangères a également rencontré à l’occasion de son voyage son homologue japonais, Yoshimasa Hayashi, avec qui il a échangé sur les principes de la charte des Nations Unies, la coopération en matière de défense, l’Ukraine et divers défis au Moyen-Orient, en Asie de l’Est et en Corée du Nord.
Le partenariat stratégique des deux pays a également été abordé au mois de juin, lorsque cheikh Abdallah a rencontré Yasutoshi Nishimura, ministre japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie.
Lors de cette réunion, qui se déroulait à Tokyo, ils ont passé en revue les possibilités de coopération dans les secteurs de l’investissement et du commerce.
Ils ont également discuté de la coopération bilatérale dans le domaine de l’énergie et des moyens de lutter contre le changement climatique dans le cadre des préparatifs des EAU pour accueillir la COP28 cette année à Dubai Expo City.
Le ministre des Affaires étrangères a également rencontré plusieurs jeunes Émiratis qui étudient au Japon. Il a insisté sur le fait que le gouvernement continuerait de les soutenir pour atteindre l’excellence académique.
Cheikh Abdallah a dit aux étudiants qu’ils étaient des ambassadeurs des EAU, ce qui devait les pousser à refléter les valeurs, les coutumes et les traditions de la nation.
Dans le cadre de cette réunion, quatre tables rondes ont eu lieu avec les étudiants sur divers sujets, notamment les relations stratégiques ainsi que les futurs plans et initiatives économiques des EAU.
On comptait parmi les intervenants Saïd Moubarak al-Hajri, ministre adjoint des Affaires économiques et commerciales, Omran Charaf, ministre adjoint chargé des Sciences avancées et des Affaires technologiques au ministère des Affaires étrangères, Maha Barakat, ministre adjointe des Affaires étrangères pour la santé, et Chehab Ahmed al-Fahim, l’ambassadeur des EAU au Japon. Les étudiants ont déclaré qu’ils étaient reconnaissants de recevoir un soutien qui leur permettrait de terminer leurs études et de contribuer au développement de la nation.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".