Sept ans après à Nice, sobre hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet 2016

Des enfants de familles de victimes représentant 18 nationalités et des officiels se tiennent devant la création "L'ange de la Baie" de l'artiste français Jean-Marie Fondacaro, lors d'une cérémonie marquant le 6e anniversaire de l'attentat djihadiste au camion, qui a tué 86 personnes le jour de la Bastille sur la Promenade des Anglais, dans la ville côtière française de Nice, le 14 juillet 2022. (Photo, AFP)
Des enfants de familles de victimes représentant 18 nationalités et des officiels se tiennent devant la création "L'ange de la Baie" de l'artiste français Jean-Marie Fondacaro, lors d'une cérémonie marquant le 6e anniversaire de l'attentat djihadiste au camion, qui a tué 86 personnes le jour de la Bastille sur la Promenade des Anglais, dans la ville côtière française de Nice, le 14 juillet 2022. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 14 juillet 2023

Sept ans après à Nice, sobre hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet 2016

  • Ce soir du 14 juillet 2016, près de 30 000 personnes étaient réunies sur le bord de mer pour le feu d’artifice de la Fête nationale
  • Plus de 400 personnes avaient été blessées avant que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel ne soit abattu par les forces de l'ordre

NICE: Sept ans après, Nice a rendu vendredi un hommage sobre aux 86 victimes de l'attentat du 14 juillet 2016, un traumatisme toujours vif pour les proches, dont certains attendent toujours un éventuel procès sur le dispositif de sécurité mis en place ce soir-là.

D’un commun accord, les associations de victimes et la municipalité avaient opté pour un hommage sans prise de parole, devant l’oeuvre mémorielle "L’Ange de la baie" située sur la Promenade des Anglais à l’endroit où le camion de 19 tonnes piloté par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un trentenaire tunisien demeurant à Nice, avait terminé sa course il y a sept ans.

Ce soir du 14 juillet 2016, près de 30 000 personnes étaient réunies sur le bord de mer pour le feu d’artifice de la Fête nationale. Plus de 400 personnes avaient été blessées avant que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel ne soit abattu par les forces de l'ordre.

Après la lecture des noms des 86 victimes, les quatre associations de victimes niçoises ont déposé une gerbe commune, imitées ensuite par les autorités locales et nationales, avant que La Marseillaise ne soit entonnée.

Plusieurs associations locales de victimes ont fait part à l’issue de la cérémonie de leur "réelle inquiétude" quant aux suites que la justice va donner à l’instruction en cours sur le dispositif de sécurité mis en place ce soir-là.

Le procès des complices de l’auteur de l’attentat s’est achevé en décembre dernier avec des condamnations, de deux à 18 ans d'emprisonnement, prononcées contre huit personnes.  Mais l’objet de ce second dossier est l’infraction de "mise en danger d'autrui par violation manifestement délibérée des obligations de sécurité".

Il concerne la sécurisation, mise en place conjointement par les autorités municipales et préfectorales, de la "Prom’ Party" organisée le soir de l'attentat à Nice.

"Il est important de comprendre et, pour nous, comprendre, c’est avoir la vérité. Nous avons des interrogations sur d'éventuels dysfonctionnements", a indiqué à l’AFP Anne Murris, présidente de l’association Mémorial des Anges et mère de Camille, une des 86 victimes de l’attentat: "Demander la vérité, ce n’est pas accuser, c’est qu’on nous apporte des réponses sur le fait que toutes les dispositions avaient été mises en place".

"On ne veut pas la tête de quelqu’un, on veut clarifier les défaillances, et que cela serve à l’avenir pour revoir la règlementation sur la sécurisation des grands événements ouverts", a de son côté déclaré Stéphane Erbs, co-président de Promenade des Anges, blessé par le camion du terroriste qui a tué sa femme Rachel, faisant part de sa "réelle inquiétude sur un éventuel non-lieu" dans cette information judiciaire ouverte à Nice depuis 2017.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
Short Url
  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
Short Url
  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Short Url
  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.