RIYAD: Afin de garder une longueur d'avance dans le développement des énergies du futur, le Fonds d'investissement public (PIF) d'Arabie saoudite a signé un accord avec Engie, fournisseur français d'énergie à faible teneur en carbone, pour développer conjointement des projets d'hydrogène vert et des produits dérivés dans le Royaume à des fins d'exportation.
L'accord s'inscrit également dans le cadre des objectifs définis par la Vision 2030: l'Arabie saoudite vise à augmenter la capacité de production nationale à partir d'énergies renouvelables à 50% d'ici à la fin de la décennie afin de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici à 2060.
«Chez Engie, nous sommes fiers de contribuer à la transition énergétique du Royaume et à la réalisation de ses aspirations et objectifs dans le secteur de l'hydrogène vert», a déclaré Frédéric Claux, directeur général d'Engie.
«Notre partenariat avec le PIF contribuera à poser des bases solides pour l'industrie de l'hydrogène vert, ce qui permettra au Royaume d'être l'un de ses principaux exportateurs dans le monde», a ajouté M. Claux.
Dans le cadre du protocole d'accord, les deux parties examineront la faisabilité des opportunités de développement conjoint qui pourraient contribuer à améliorer la transition énergétique dans le Royaume
En outre, dans le cadre de cette collaboration, le PIF et Engie travailleront à l’élaboration d'une stratégie pour le marché mondial afin d'essayer de conclure des accords de vente.
Cette initiative intervient après la signature, au mois de janvier dernier, d'un protocole d'accord entre le PIF et les sociétés coréennes Posco et Samsung C&T en vue de la création d'une nouvelle usine de production d'hydrogène vert.
Dans un communiqué, le PIF avait indiqué à l'époque que le principal objectif du protocole d'accord était d'achever la faisabilité d'un projet d'hydrogène vert orienté vers l'exportation.
La coopération entre les trois entités devrait permettre de faire un pas de géant dans la réduction des émissions de carbone ainsi que dans le transfert de connaissances et d'expertise entre le Royaume et la Corée du Sud.
Par ailleurs, le plus grand projet d'hydrogène vert du monde, le gigaprojet Neom, d’un coût de 500 milliards de dollars (1 dollar = 0,89 euro), est officiellement entré en phase de construction au début du mois.
Dans une déclaration faite à Tadawul au cours de la première semaine du mois de juillet, Acwa Power a fait savoir que sa filiale Neom Green Hydrogen Company (NGHC) avait émis un avis d'attribution complet pour procéder à l'ingénierie, à l'approvisionnement et à la construction, qui a été approuvé.
En mai dernier, NGHC a signé des documents financiers avec vingt-trois banques et sociétés d'investissement locales, régionales et internationales pour la construction d'une installation d'hydrogène vert d'une valeur d'investissement totale de 8,4 milliards de dollars.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com