Les Houthis libèrent un bahaï «malade» et en gardent seize autres en détention

Des hommes armés houthis ont pris d'assaut une assemblée générale annuelle bahaïe pacifique à Sanaa, au Yémen, arrêtant au moins 17 personnes, dont 5 femmes, le 25 mai 2023. (Capture d'écran/Human Rights Watch)
Des hommes armés houthis ont pris d'assaut une assemblée générale annuelle bahaïe pacifique à Sanaa, au Yémen, arrêtant au moins 17 personnes, dont 5 femmes, le 25 mai 2023. (Capture d'écran/Human Rights Watch)
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Publié le Jeudi 13 juillet 2023

Les Houthis libèrent un bahaï «malade» et en gardent seize autres en détention

  • Un soldat yéménite pris par une milice sur le champ de bataille en 2019 à Saada meurt en détention à la suite de tortures et de négligence médicale
  • Le 25 mai, des Houthis armés et masqués ont pris d'assaut un rassemblement d’adeptes bahaïs à Sanaa, dont cinq femmes, et les ont arrêtés

AL-MUKALLA: Les Houthis, soutenus par l'Iran, ont libéré un membre «malade» de la secte religieuse minoritaire bahaïe, l'un des 17 détenus pendant près de deux mois.

La communauté internationale bahaïe a déclaré que les Houthis avaient libéré un membre bahaï gravement malade, du nom d'Ahmed al-Malahi, et demandé que la pression internationale sur la milice soit accrue jusqu'à ce qu'ils libèrent les autres détenus.

«Ahmed al-Malahi, qui est gravement malade, a été libéré sous la pression internationale», a indiqué mercredi la communauté sur Twitter.

«Nous continuons de réclamer que tous les gouvernements et organisations internationales exigent la libération immédiate et inconditionnelle de tous les bahaïs yéménites», a-t-elle ajouté.

Le 25 mai, des Houthis armés et masqués ont pris d'assaut un rassemblement d’adeptes bahaïs à Sanaa, dont cinq femmes, et les ont arrêtés.

Les Houthis ont rejeté toutes les demandes locales et internationales de les libérer et de cesser de persécuter les minorités religieuses et les dissidents dans les zones qu'ils contrôlent.

Les Houthis ont accusé les bahaïs d'être les comparses des juifs et des Américains tentant de renverser l'islam et les principes religieux du Yémen.

Les organisations internationales de défense des droits ont exprimé leur préoccupation quant au risque de mort ou d'expulsion des bahaïs emprisonnés, en faisant référence au traitement répressif des dissidents par la milice.

 Les Houthis n'ont pas reconnu détenir de bahaïs.

Par ailleurs, des activistes yéménites et des médias locaux ont rapporté le fait qu'un soldat yéménite capturé par les Houthis sur le champ de bataille en 2019 dans la province de Saada était mort dans un centre de détention houthi à Sanaa, à la suite de tortures et de négligence médicale.

Les Houthis ont capturé Faisal Abdel Aziz Abou Ras et des dizaines de soldats gouvernementaux sur le champ de bataille de Ketaf à Saada, en 2019, et ont depuis empêché leurs familles de communiquer avec eux.

Le site d'information en ligne Al-Masdar a rapporté que les Houthis avaient récemment informé la famille d'Abou Ras qu'il était atteint d’une «maladie soudaine» et qu'il était décédé à l'hôpital un jour après son admission.

Cependant, de nombreux Yéménites pensent que le soldat a été sauvagement torturé pendant sa détention, tout comme des dizaines d'autres prisonniers de guerre et civils enlevés qui sont morts en détention ou dans les jours qui ont suivi leur retour chez eux.

Le gouverneur de Saada, Hadi Tarshan, a précisé jeudi à Arab News que les Houthis refusaient de fournir des informations sur les soldats capturés à Saada, et suppliait les médiateurs internationaux et l'ONU d'aider à leur libération.

«Nous appelons l'envoyé de l'ONU au Yémen, les organisations humanitaires et la communauté internationale à faire pression sur les Houthis pour qu'ils révèlent le sort des prisonniers et des personnes enlevées qu’ils gardent en détention depuis des années et dont les familles ignorent le sort», a affirmé Hadi Tarshan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.