PARIS: La présidente d'Ile-de-France Mobilités (IDFM) Valérie Pécresse a confirmé dimanche dans les Echos l'étalement du calendrier d'ouverture à la concurrence des autobus parisiens de la RATP jusqu'à la fin 2026, afin de calmer les inquiétudes et éviter les perturbations pendant les JO-2024.
Suivant les recommandations d'un rapport produit notamment par l'ancien patron de la RATP Jean-Paul Bailly, les réseaux d'autobus les plus éloignés du centre devraient être attribués aux nouvelles compagnies entre septembre 2024 et jusqu'à la fin du premier semestre 2025, avec un délai d'entrée en service de neuf à 12 mois, indique le journal dans son édition de lundi.
L'attribution des derniers "lots" de la nouvelle division du réseau, ceux de Paris-intramuros (rive gauche et droite), ira quant à elle jusqu'à la fin 2026.
D'abord hostile à cet étalement, Mme Pécresse s'était dite prête mi-avril à "une mise en oeuvre progressive" de l'ouverture à la concurrence des autobus parisiens, sans renoncer à la date butoir de fin du monopole en décembre 2024 qui fait craindre des mouvements sociaux pendant l'été des Jeux olympiques.
Selon Les Echos, la présidente de la région Ile-de-France prévoit aussi que les chauffeurs changeant d'employeur puissent conserver certains avantages sociaux de la RATP, comme la couverture santé ou le comité d'entreprise.
Le décret qui encadre leur transfert leur accordait, en effet, des conditions moins avantageuses.
IDFM devra, pour tenir sa promesse, faire modifier ce décret avec l'accord du ministère des Transports. Selon le journal, près de 1.000 agents de certaines zones de moyenne couronne devraient aussi bénéficier de cette harmonisation.
La présidente d'Ile-de-France Mobilités promet également que les chauffeurs resteront affectés à leur ligne actuelle, mais aussi au même dépôt, pour éviter de trop les éloigner de leur lieu de travail.
En contrepartie, Valérie Pécresse demande aux chauffeurs de renoncer pour une durée d'un an à la réduction de leurs heures de travail de 13H00 à 11H00 pour les journées "en double service", le temps de remédier à des pénuries de chauffeurs, indiquent Les Echos.