Incendies: dans le Sud-Est de la France, une stratégie efficace à l'épreuve du réchauffement

Amélie Wimmer, 19 ans, veilleuse d'été pour les pompiers utilise ses jumelles à Niolon le 5 juillet 2023. (Photo Christophe SIMON / AFP)
Amélie Wimmer, 19 ans, veilleuse d'été pour les pompiers utilise ses jumelles à Niolon le 5 juillet 2023. (Photo Christophe SIMON / AFP)
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Publié le Vendredi 07 juillet 2023

Incendies: dans le Sud-Est de la France, une stratégie efficace à l'épreuve du réchauffement

  • La prévention passe aussi par des obligations légales de débroussaillement autour des maisons
  • "Dans le Sud de la France, on spécialise tous nos pompiers aux feux d'espaces naturels", souligne le capitaine Gilles Agopian, sur le centre de formation de Velaux, près d'Aix-en- Provence

MARSEILLE: "Frapper vite et fort!": dans le Sud-Est de la France, historiquement touché par d'importants incendies, les pompiers ont obtenu des résultats spectaculaires depuis 1990 en attaquant massivement les départs de feu, une stratégie qui pourrait connaître ses limites avec l'accélération du réchauffement.

Sur les images en noir et blanc, un panorama dévasté, des hectares de massif calcinés et, entre les troncs encore debout, une carcasse de voiture. "C'est dans cette voiture que l'on a retrouvé les corps de Mme Gray et de ses quatre enfants qui ont péri carbonisés en voulant fuir les flammes", décrit le journaliste de la télévision publique française le 4 octobre 1970.

L'écrivain Martin Gray, rescapé des camps de concentration, reviendra dans son premier livre "Au nom de tous les miens" sur cet incendie dans lequel il a perdu toute sa famille, pour la deuxième fois après la Seconde Guerre mondiale.

Sur le massif du Tanneron, entre Var et Alpes-Maritimes, le sinistre d'octobre 1970 fait 11 morts. Quinze ans plus tard, au même endroit, un nouvel incendie coûte la vie à cinq pompiers volontaires.

En Provence et sur la Côte d'Azur, rares sont aujourd'hui les feux de forêt aux conséquences aussi dramatiques, même si des pompiers ou des civils périssent encore dans des sinistres.

Beaucoup d'observateurs y voient les effets de la stratégie adoptée au début des années 1990 dans l'arc méditerranéen allant de la frontière espagnole à la frontière italienne, une vaste région aux étés chauds et secs et aux nombreux massifs forestiers.

«Moins de 10 minutes»

Après des années marquées par des feux très importants dans cette zone - 56.000 hectares brûlés en 1989, 54.000 en 1990 -, "c'est un peu la naissance de toute la doctrine française de lutte contre les incendies", résume Julien Ruffault, chercheur à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae).

"Elle est centrée sur le +moins de 10 minutes+: l'idée, c'est de dire que plus on attaque un feu tôt, plus c'est facile", détaille-t-il. "Frapper vite et fort!", synthétise le directeur du Service d'incendie et de secours (Sdis) du Var Eric Grohin.

Pour y parvenir, les massifs sont ultra-surveillés pendant les périodes à risque: guetteurs dans des tours de vigie, caméras haute définition, drones...

"On a un rôle de surveillance, d'information du public, et s'il y a un départ de feu, on a 600 litres d'eau dans le pickup", explique Paul Chanavas, 74 ans, tee-shirt orange vif du Comité communal feux de forêt sur le dos, dans les collines du Luberon. "Ca nous permet de tenir huit ou neuf minutes", détaille le médecin à la retraite.

Ils sont un millier de bénévoles comme lui à s'être engagés en Vaucluse dans ces comités communaux. Comme les agents de l'Office national des forêts (ONF), de la Garde forestière, des Services départementaux d'incendies, ils parcourent les massifs durant l'été dans des véhicules blancs, kaki, oranges, rouges ou jaunes...

La prévention passe aussi par des obligations légales de débroussaillement autour des maisons.

En parallèle, sur le terrain, les jours les plus dangereux, des avions bombardiers d'eau volent préventivement et des brigades sont prépositionnées dans les points chauds pour intervenir au plus vite - jusqu'à 1.000 pompiers, soit 20% des effectifs, dans le Var par exemple.

Mad Max

"Dans le Sud de la France, on spécialise tous nos pompiers aux feux d'espaces naturels", souligne le capitaine Gilles Agopian, sur le centre de formation de Velaux, près d'Aix-en- Provence.

Derrière lui, sur une aire de 5.000 m2, des jeunes sapeurs luttent contre les énormes flammes qui attaquent des arbres... métalliques, dans une ambiance rappelant Mad Max.

Cette structure, unique au monde, est gérée d'une tour de contrôle, d'où les formateurs peuvent "enflammer" tel ou tel arbre ou des plaques au sol, simulant des feux de broussailles, pour imiter la propagation d'un vrai incendie.

Le but? Apprendre à porter correctement son équipement, à utiliser les asperseurs d'eau qui protègent les cabines des camions, à gérer les lances d'incendie et l'exposition aux flammes.

Et depuis le tournant des années 1989-1990, les résultats sont flagrants.

Selon les données officielles, sur le pourtour méditerranéen français, on est ainsi passé de près de 32.500 hectares brûlés chaque année entre 1973 et 1982 en moyenne, à 12.700 sur la période 1993-2002, puis à 8.780 entre 2013 et 2022.

"Globalement, dans le Sud-Est français, 97% des feux de forêt sont éteints avant d'avoir atteint cinq hectares", se félicite Eric Grohin, patron des pompiers du Var.

"Cette évolution à la baisse n'est pas due au climat parce que, clairement, les indices climatiques s'aggravent ces dernières années", analyse Marion Toutchkov, experte en Défense des forêts contre les incendies à l'ONF.

Selon les experts climat de l'ONU par exemple, les incendies ont ravagé, à cause du réchauffement, deux fois plus de terrain dans le nord-ouest des Etats-Unis entre 1984 et 2015, soit 4,9 millions d'hectares supplémentaires, une surface plus grande que la Suisse.

Aux Etats-Unis, de plus en plus touchés par des "méga-feux" ou "feux extrêmes", les milieux naturels ne sont pas comparables et les pompiers n'y suivent pas forcément la même logique consistant à "frapper vite et fort".

«Feu exceptionnel»

Mais malgré l'efficacité éprouvée de la stratégie française, appuyée aussi sur des campagnes de prévention, la majorité des départs de feu étant dus à l'homme, de grands incendies frappent encore parfois le Sud-Est.

En août 2021, un sinistre a ainsi dévasté 7.000 hectares dans l'arrière-pays de Saint-Tropez, faisant deux morts et entraînant l'évacuation de 10.000 personnes.

"Sur ce feu-là, toute la doctrine a été appliquée", se rappelle pourtant M. Grohin: "On avait à 4 km du feu un hélicoptère lourd bombardier d'eau. On avait deux hélicoptères légers, un avion Dash qui était en l'air et qui est arrivé en sept minutes. On avait deux Canadair pas très loin, une colonne de 60 pompiers à proximité".

"Mais malgré tous ces moyens, le feu a pris de l'ampleur", attisé notamment par un vent fort, déplore-t-il. "La lutte, c'est extrêmement important pour limiter les feux, pour les éteindre rapidement, mais quand un feu a les caractéristiques d'un feu exceptionnel, il faut de la prévention et il faut rendre les territoires résilients".

L'année 2022, marquée par une forte sécheresse, "a fait prendre conscience de beaucoup de choses", poursuit-il.

Des incendies ont dévasté 30.000 hectares de végétation en Gironde et touché des régions habituellement plus épargnées, comme la Bretagne. Et depuis, les autorités françaises ont annoncé une augmentation des moyens aériens pour étendre la stratégie méditerranéenne à tout le pays.

Dépérissements

"Malgré l'efficacité de notre stratégie, les changements climatiques que l'on vit en direct vont nous apporter une extension géographique des feux, une extension dans le temps de la saison des feux de forêt (...) et de plus en plus fréquemment des conditions météorologiques où il y aura un danger de voir de très grands feux", résume le colonel Jean-Luc Beccari, directeur du Sdis des Bouches-du-Rhône.

"Avec le changement climatique, on observe déjà des dépérissements d'arbres notamment", souligne par exemple Marion Toutchkov: "On va se retrouver avec beaucoup d’arbres morts en forêts. Qui dit arbres morts dit bois plus sec" et végétation "plus combustible".

Eric Grohin érige en priorité la "défendabilité" des habitations, de plus en plus nombreuses en lisière ou même au milieu de la végétation, et rappelle les critères essentiels: point d'eau, accessibilité, débroussaillement.

Et pour les arbustes et plantes d'ornementation, mieux vaut par exemple privilégier le pittospore du Japon, peu inflammable, au bambou, très combustible, souligne, dans des guides pratiques consultables sur le site de l'Inrae, la chercheuse Anne Ganteaume.

"Il faut faire en sorte que chaque citoyen soit acteur de sa sécurité", conclut Jean-Luc Beccari.


À Mayotte, après le cyclone Chido, fruits et légumes désertent les assiettes

Cette photographie montre un bâtiment détruit après le passage du cyclone Chido sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 14 décembre 2024 dans la capitale Mamoudzou. (AFP)
Cette photographie montre un bâtiment détruit après le passage du cyclone Chido sur le territoire français de Mayotte dans l'océan Indien, le 14 décembre 2024 dans la capitale Mamoudzou. (AFP)
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  • Le modèle agricole dominant est le "jardin mahorais", une forme de polyculture qui assure une certaine autonomie alimentaire à cet archipel de l'océan Indien

Mtsangamouji, France: Bananes et maniocs à terre, c'est le garde-manger d'Abdou Abdillah qui s'est envolé le 14 décembre. Le cyclone Chido a ravagé sa petite parcelle située à Mtsangamouji, dans l'archipel français de Mayotte, ne lui laissant que des débris d'arbres et de plantes à déblayer.

"C'était pour nourrir mes enfants, ma mère", regrette le cultivateur de 58 ans en tronçonnant un cocotier tombé il y a un mois. Depuis Chido, les légumes et les fruits ont quitté son assiette. A la place, "on mange du riz et des frites", déplore-t-il.

La situation l'inquiète d'autant plus que le ramadan approche. Son début est prévu vers la fin du mois de février et il ne sait toujours pas ce que sa famille aura pour le foutari, le repas de rupture du jeûne.

Ousseni Aboubacar, qui cultive la parcelle voisine, partage la même inquiétude car la nourriture n'aura pas repoussé d'ici là. "Si nous avons de la pluie, il faudra attendre sept, huit mois", prévoit l'habitant de 54 ans.

Le modèle agricole dominant est le "jardin mahorais", une forme de polyculture qui assure une certaine autonomie alimentaire à cet archipel de l'océan Indien. Essentiellement vivrière, cette agriculture disséminée sur des milliers de petites parcelles familiales a été dévastée par le cyclone, qui a aussi ravagé de nombreuses habitations.

Sur une pente au bord d'un bidonville, Issouf Combo, 72 ans, porte des coups de chombo (machette) au sol. "Je replante du maïs", indique-t-il tout en mettant deux graines dans un trou.

Là où il y avait auparavant du manioc et des bananes, il n'y a plus que de la terre rouge semée de débris. Cette parcelle était la principale source de fruits et légumes de cet habitant de Mangajou.

Depuis Chido, Issouf Combo et sa famille font leurs courses au marché "mais ça coûte cher", précise son petit-fils de 17 ans, Nassem Madi.

- Prix en hausse -

Car sur les étals des marchés, les prix ont augmenté. Celui de Nini Irene, à Chirongui (sud), affiche le kilo d'oignons ou de clémentines à cinq euros, le kilo de pommes ou de poires à quatre: c'est un euro de plus qu'avant le cyclone.

La vendeuse de 27 ans, qui achète ses fruits et légumes à "des Africains" les faisant venir de l'extérieur de l'archipel, explique la hausse par la rareté nouvelle des cultures.

"On nous a donné des sacs de 20 kilos d'oignons. Avant Chido, c'était à 35 euros, et maintenant à 70 euros", explique-t-elle. Dans ses bacs, plus rien ne vient de Mayotte. Elle voit seulement de temps en temps des brèdes mafanes et des concombres locaux sur les stands de ses voisins.

Venu acheter des oignons, Archidine Velou arrive encore à trouver ce qu'il lui faut, sauf les bananes. "Nos aliments de base, c'est le manioc et les bananes, ça va être compliqué", dit l'homme de 32 ans en évoquant l'approche du ramadan, qui revient sur toutes les lèvres.

Un peu plus loin, Rouchoudata Boina s'inquiète surtout de ne plus trouver de brèdes mafanes, une plante très populaire dans la région.

Celles qui avaient survécu à Chido ont été éprouvées par la tempête tropicale Dikeledi, la semaine dernière, dit-elle. "Comment je vais faire avec mes enfants ?", questionne cette mère d'une fratrie de cinq dont l'alimentation, faute d'argent, se base désormais sur les féculents: pâtes le matin, pain l'après-midi, riz le soir.

Prévoyant la pénurie, la préfecture de Mayotte a pris le 23 décembre un arrêté assouplissant les règles d'importation de végétaux.

"Il y a un besoin important d'approvisionner Mayotte en produits frais", justifie auprès de l'AFP Patrick Garcia, chef du service alimentation à la Direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF). L'arrêté a engendré le renouvellement automatique pour six mois des permis d'importation de fruits et légumes.


Après la non-censure du PS, le gouvernement confiant pour le budget

Le Premier ministre français François Bayrou prononce un discours lors du débat précédant le vote de défiance à l'égard de son gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 16 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou prononce un discours lors du débat précédant le vote de défiance à l'égard de son gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 16 janvier 2025. (AFP)
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  • Grâce aux concessions accordées aux socialistes sur des points-clés des textes financiers, le gouvernement estime désormais qu'il survivra à l'épreuve du budget
  • "Grâce à la décision d'hier, nous aurons un budget", a estimé jeudi le ministre de l'Economie et des Finances Éric Lombard

PARIS: Trêve hivernale pour François Bayrou ? Grâce aux concessions accordées aux socialistes sur des points-clés des textes financiers, le gouvernement estime désormais qu'il survivra à l'épreuve du budget. Mais le PS réfute tout accord et martèle que la censure reste sur la table.

"Grâce à la décision d'hier, nous aurons un budget", a estimé jeudi le ministre de l'Economie et des Finances Éric Lombard sur BFMTV-RMC, au lendemain du vote contre la censure du gouvernement d'une grande majorité du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Cette décision longuement mûrie par le PS "est basée sur des engagements que le Premier ministre a pris, qui calent les éléments les plus importants du budget", a analysé le ministre. "Donc sur le budget, je pense, mais c'est au Parti socialiste d'exprimer son point de vue, que nous avons un accord", a détaillé Éric Lombard.

Bercy trop confiant ? La réponse n'a pas tardé: "Non, il n'y a évidemment aucun accord avec les socialistes sur le budget", a martelé sur X le chef des députés PS Boris Vallaud.

"Notre décision d'hier est une mise à l'épreuve de la négociation et consolide nos premières avancées. Le chemin est encore long jusqu'au budget, la censure est toujours sur la table", a-t-il ajouté.

La veille, dans l'hémicycle, le patron du PS Olivier Faure, qui a pris un risque en assumant la mue réformiste d'un parti allié avec La France insoumise depuis 2022, avait déjà prévenu que son parti restait "dans l'opposition", prêt à dégainer une motion de censure si les engagements n'étaient pas tenus.

Dans une interview à Libération, le secrétaire général du PS Pierre Jouvet a précisé la ligne: "Le chemin est encore long jusqu’au budget" et le gouvernement sera "à chaque instant sous surveillance".

- "Relancer l'économie" -

En plus de la non-suppression de 4.000 postes dans l'Éducation, et de l'abandon du passage à trois jours de carence pour les fonctionnaires, les socialistes ont obtenu une négociation des partenaires sociaux sur la très controversée réforme des retraites de 2023.

Dans un cadre financier restreint, ils ont même arraché à la dernière minute l'engagement que le Parlement ait le dernier mot, même si l'accord trouvé entre les partenaires sociaux n'était que "partiel".

"Le fait qu'il y ait un budget qui soit en plus un budget où il n'y a pas de nouveaux impôts, va rassurer les entrepreneurs, va rassurer les chefs d'entreprise, va rassurer les artisans", d'autant plus que la BCE prévoit de poursuivre la baisse des taux, a souligné Eric Lombard.

Issu des rangs de la gauche, ce haut fonctionnaire est un ami personnel d'Olivier Faure. Et s'il a rencontré l'ensemble des groupes de gauche, sauf les Insoumis qui ont refusé, c'est bien avec les socialistes qu'il a été en contact permanent depuis dix jours.

Mais "si la copie finale n’est pas à la hauteur de nos attentes, qu’elle ne consacre pas plus de justice sociale, fiscale et écologique, affaiblit nos services publics (...) alors nous voterons contre ce budget sans état d’âme", a prévenu Pierre Jouvet.

- Examen au Sénat -

Dans le camp du Premier ministre, on se frotte tout de même les mains.

"Ça va apporter énormément aux socialistes dans leurs circonscriptions parce qu'ils ont quand même obtenu des trucs pour la gauche", veut croire un proche de François Bayrou.

Ne pas voter la censure donne "un signal très clair", assure un ministre et évite de laisser le gouvernement "de facto en tête à tête avec le RN".

Reste à savoir si l'examen du budget au Parlement ne fera pas hésiter un peu plus le PS.

En effet, la reprise du projet de loi de finances au Sénat depuis mercredi a fait grincer plus d'une voix à gauche. Le gouvernement, en quête d'économies, multiplie les coupes budgétaires de dernière minute, comme sur le budget des Sports, de la Culture ou sur l'aide publique au développement. Autant de coups de rabot rejetés par les sénateurs socialistes...

Sans compter que le gouvernement envisage, après l'examen au Sénat, de convoquer une commission mixte paritaire réunissant des élus des deux chambres pour forger un texte de compromis. Donc, en omettant la case Assemblée.


Faux Brad Pitt: une enquête pour escroquerie ouverte en France

Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
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  • A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien
  • Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine

SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION: Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière.

A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien.

Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine en lui envoyant de faux selfies, des documents d'identité falsifiés et en recourant à l'intelligence artificielle pour dissiper ses doutes.

Prétextant avoir besoin d'argent pour payer une opération pour un cancer du rein, le faux Brad Pitt a réussi à soutirer cette somme importante à cette femme, qui est aujourd'hui ruinée et a fait trois tentatives de suicide.

Depuis la diffusion de l'émission, elle fait l'objet de railleries de la part d'internautes moquant sa supposée crédulité. Le reportage a depuis été retiré de toutes les plateformes par TF1, après une "vague de harcèlement à l'encontre d'un témoin".

L'affaire est parvenue jusqu'à l'entourage de l'acteur, qui a mis en garde ses fans contre les escrocs utilisant son image.

"C'est terrible que des escrocs profitent de la forte connexion des fans avec des célébrités", a déclaré mardi un porte-parole de l'acteur au média Entertainment Weekly.

De escroqueries jouant sur les sentiments existent depuis le début des courriers électroniques, mais l'arrivée de l'intelligence artificielle a augmenté le risque de vol d'identité, canulars et fraude en ligne, selon les experts.