Explosion rue Saint-Jacques: Les investigations confiées à un juge d'instruction

Cette photographie prise le 21 juin 2023 montre les flammes émergeant des destructions et des décombres au lendemain d'une explosion dans un immeuble de la rue Saint-Jacques près de la place Alphonse-Laveran dans le 5e arrondissement de Paris (Photo, AFP).
Cette photographie prise le 21 juin 2023 montre les flammes émergeant des destructions et des décombres au lendemain d'une explosion dans un immeuble de la rue Saint-Jacques près de la place Alphonse-Laveran dans le 5e arrondissement de Paris (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 07 juillet 2023

Explosion rue Saint-Jacques: Les investigations confiées à un juge d'instruction

  • Un juge d'instruction a été désigné pour enquêter sur le sinistre, qui a fait un mort et une cinquantaine de blessés à Paris
  • La très forte explosion a pulvérisé des vitrines de magasins et des fenêtres d'habitations dans un périmètre de 500 m autour de l'immeuble

PARIS: Près de deux semaines après l'explosion puis l'effondrement d'un immeuble dans le Ve arrondissement de Paris, un juge d'instruction a été désigné pour enquêter sur le sinistre, qui a fait un mort et une cinquantaine de blessés.

Le 21 juin, en fin d'après-midi, un immeuble situé rue Saint-Jacques, dans le centre de la capitale, s'était effondré, après une explosion suivie d'un incendie.

Après six jours de recherches, un corps avait été retrouvé sous les décombres. Il s'agirait d'une femme, professeure à l'école de mode privée Paris American Academy, située dans le bâtiment, un pavillon du XVIIe siècle classé monument historique bordant la cour d'honneur de l'ancienne abbaye du Val-de-Grâce.

Dans les heures et les jours suivant l'explosion, les recherches ont été compliquées par le risque "d'effondrement de l'immeuble mitoyen, et par la difficulté à déblayer des blocs de pierre de taille du bâtiment concerné", avait relaté le parquet de Paris.

Une cinquantaine de blessés avaient été recensés, dont quatre gravement atteints. Selon un dernier bilan, "trois blessés restaient en urgence absolue", a précisé jeudi une source proche du dossier.

Lundi, une information judiciaire a été ouverte au pôle accidents collectifs du tribunal de Paris pour homicide involontaire, blessures involontaires ayant entraîné plus et moins de trois mois d'interruption totale de travail (ITT), par violation manifestement délibérée d'une obligation de sûreté ou de prudence prévue par la loi ou le règlement, a indiqué jeudi une source judiciaire, confirmant une information de franceinfo.

"Le juge d'instruction pourra désormais ordonner des expertises afin de comprendre l'origine du sinistre", a-t-elle ajouté.

«Cette explosion est partie de l'immeuble»

"Les investigations sont désormais compliquées par la présence de plomb et d'amiante dans les décombres", a précisé cette source.

Les premiers témoins, entendus dans le cadre de l'enquête confiée au 3e district de police judiciaire de Paris, ont évoqué "une odeur de gaz".

Les premiers témoignages et les images de vidéosurveillance "nous conduisent à confirmer que cette explosion est partie de l'immeuble", situé au numéro 277 de la rue Saint-Jacques, avait déclaré la procureure de la République Laure Beccuau juste après l'accident.

Une soixantaine de familles restait privée d'accès à leur logement et était relogée depuis par les bailleurs sociaux, chez des proches ou à l'hôtel, a annoncé la maire du Ve arrondissement, Florence Berthout, lors d'un point sur ce drame au Conseil de Paris mercredi.

Neuf adresses sont frappées par un arrêté d'interdiction d'accès et de logement à proximité du numéro 277.

La très forte explosion a pulvérisé des vitrines de magasins et des fenêtres d'habitations dans un périmètre de 500 m autour de l'immeuble. La déflagration a été ressentie plusieurs centaines de mètres à la ronde.

Les riverains des rues avoisinantes avaient évoqué auprès de l'AFP "la violence du souffle", ressentie même à plusieurs pâtés d'immeubles autour de l'école de mode, et les "suffocations" dues au large panache de fumée noire qui a ravagé la façade.

"C'était comme dans un film. On a entendu une deuxième explosion, à peine deux minutes après la première, et on a vu la façade s'écrouler", avait relaté Anthony Halbert, qui tient une boucherie située à 50 mètres du bâtiment soufflé.

La maire de Paris Anne Hidalgo, a annoncé le 26 juin une aide de 2 millions d'euros pour accompagner les professionnels et habitants touchés, assurant que "toute la lumière sera faite sur les conditions de cette explosion".


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.