PARIS: Après le ministère de l’Intérieur et la Police nationale, la diplomatie française a à son tour alerté l’opinion publique sur la diffusion dimanche d’un faux communiqué annonçant des restrictions internet dans certains quartiers suite aux émeutes provoquées par la mort du jeune Nahel – tué par un policier lors d’un refus d’obtempérer.
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Le communiqué portant l’entête du ministère de l'Intérieur et des Outre-mer, intitulée «Sécurité renforcée suite aux émeutes» – signé par la «Direction Générale de la Police Nationale» – annonçait l’instauration de «nouvelles mesures» pour prévenir des troubles à l'ordre public.
«À partir du 3 juillet et pour une période déterminée, des restrictions temporaires seront appliquées à l'accès à Internet dans certains quartiers spécifiques pendant les heures nocturnes. Ces restrictions visent à prévenir l'utilisation abusive des réseaux sociaux et des plateformes en ligne pour coordonner des actions illégales et inciter à la violence», pouvait-on lire dans ce communiqué.
Dimanche, le ministère de l'Intérieur avait réagi sur Twitter en précisant que «ce document est un faux», ajoutant qu’«aucune décision en ce sens n'a été prise».
«Nous tenons à vous informer que nous n'avons pas rédigé de communiqué de presse qui annoncerait des restrictions temporaires à l'accès Internet dans certains quartiers. Il s'agit d'une fake news», avait pour sa part affirmé la Police nationale le même jour.
Ce faux communiqué fait suite à la mise en cause des réseaux sociaux par le gouvernement qui a exigé que des plateformes telles que TikTok et Snapchat retirent les contenus les plus sensibles, faute de quoi des mesures seraient prises.
Sur Snapchat – une plateforme très populaire auprès des jeunes – une carte interactive offre la possibilité de géolocaliser les lieux où des actes de vandalisme et des affrontements avec les forces de l'ordre se tiennent, à travers les vidéos qui y sont téléchargées.