Il est difficile de parler du travail de Meriem Bennani, travail visuel de grande liberté et de multiples expressions, où la musique, les dessins animés, les différentes technologies créent des distorsions, des ruptures, des failles, un sentiment d’irréalité. En un mot, il faut aller le voir dans cet espace étonnant de B7L9 où ce qui se passe ne ressemble à rien de ce qui peut se faire ailleurs.
Meriem Bennani est marocaine, vit à New York, et invente une île virtuelle quelque part dans l’Atlantique, où l’on accède par téléportation. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, la téléportation n’est pas ce synonyme de liberté qu’elle pourrait être dans l’univers de Harry Potter, ou dans les films de science- fiction.
Ici, comme en ce bas monde, elle est soumise à des règles, des autorisations, des interdictions, des sanctions. Il y a les autorisés, qui circulent librement, et ceux qui ne le sont pas que l’on envoie dans l’île. Une île qui relève d’une imagerie symbolique, mais qui n’a rien de celle de Robinson, ni de l’île au trésor. Celle-ci est cruelle, douloureuse, destructrice, et serait plutôt du registre de Cayenne.
«J’aime mettre des images sur des sujets sociaux pour lesquels il est difficile, sinon impossible de trouver une solution. Je ne cherche pas à trouver une solution, à donner des conseils. Je laisse les choses ouvertes, sans conclusion. A chacun de trouver la sienne. Cela en gardant une approche ludique, une touche d’humour».
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.