A Marseille, «10 offres d'emplois» en faisant «le tour du Vieux port», assure Macron

Le président français Emmanuel Macron rencontre des habitants lors de sa visite dans le quartier Busserine à Marseille le 26 juin 2023 (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron rencontre des habitants lors de sa visite dans le quartier Busserine à Marseille le 26 juin 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 26 juin 2023

A Marseille, «10 offres d'emplois» en faisant «le tour du Vieux port», assure Macron

  • Emmanuel Macron a assuré à la mère d'un demandeur d'emploi qu'il y avait «10 offres» possibles pour son fils, l'invitant à faire «le tour du Vieux port»
  • «Quand j'étais plus jeune, je disais qu'il fallait traverser la rue. C'est encore plus vrai aujourd'hui qu'hier», a-t-il fait valoir

MARSEILLE: Emmanuel Macron a assuré à la mère d'un demandeur d'emploi qu'il y avait "10 offres" possibles pour son fils, l'invitant à faire "le tour du Vieux port" lundi soir en sa compagnie pour illustrer son propos, en marge d'un déplacement à Marseille.

Le chef de l’Etat, qui avait suscité la polémique en 2018 en déclarant à un jeune horticulteur en recherche d'emploi qu'il suffisait de "traverser la rue" pour trouver du travail, a persisté lundi: "Quand j'étais plus jeune, je disais qu'il fallait traverser la rue. C'est encore plus vrai aujourd'hui qu'hier", a-t-il fait valoir.

Le président était interpellé lors d'un bain de foule par une dame déplorant que son fils, âgé de 33 ans, ne touche plus le Revenu de solidarité active. "Il doit 11 mois de loyer maintenant. Il ne peut même pas aller chercher du travail" car "il n'a pas d'argent pour prendre les transports", s'est-elle désolée, en serrant la main du chef de l'Etat.

Soulignant qu'existaient "des dispositifs d'aide" pour "aller au boulot", Emmanuel Macron l'a interrogée en retour: "Il veut travailler dans quoi votre fils ? (...) Il est prêt à travailler comme serveur?"

"N'importe... Tout!", lui a répondu son interlocutrice.

"Vous n'allez pas me faire croire que, s'il cherche vraiment du boulot à Marseille, et qu'il est prêt à prendre un boulot de serveur, qu'il n'y a pas de boulot de serveur", a embrayé le chef de l’Etat. Insistant: "Moi je vous promets: je fais le tour du Vieux port ce soir (lundi) avec vous, je suis sûr qu'il y a 10 offres d'emploi".

"Il va voir un de mes collaborateurs. Et ce soir (lundi), il a rendez-vous pour un job", a encore promis le président, évoquant, un peu plus tard, "des centaines de milliers d'emplois non pourvus dans notre pays".

En mai, lors d'un déplacement à Dunkerque, M. Macron avait déjà suggéré à un jeune homme qu'il suffisait de "faire un mètre" pour trouver un travail.

«Macron caricature Macron»

Cette nouvelle sortie du président de la République sur le thème de l'emploi a immédiatement fait réagir les oppositions, à l'image de la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot qui a estimé que "Macron caricature Macron".

"La solution au chômage ? Traverser une rue en 2018. Faire un mètre en mai 2023. Voici venu le temps de faire un tour du Vieux Port en juin 2023. Face au mépris du peuple, le seul chômeur que l'on espère dans le pays, c’est Emmanuel Macron", a-t-elle écrit sur Twitter.

"La formule change, le mépris reste", a asséné pour sa part la patronne des députés écolos Cyrielle Chatelain.

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a pour sa part dressé un parallèle ironique avec la situation de l'ex-ministre Christophe Castaner: "Ce que dit Macron n’est pas faux. La dernière fois, même sans faire le tour, il a nommé son ancien ministre de l’intérieur, président du grand port maritime de Marseille..."

Quant à la sénatrice LR des Bouches-du-Rhône, Valérie Boyer, elle a ironisé: "Quand Emmanuel Macron ne sera plus Président, il pourrait se reconvertir comme agent chez Pôle Emploi".


Bardella exige de Barnier que «  les sujets du Rassemblement national » soient pris en compte par le futur gouvernement

Jordan Bardella, en déplacement à la foire de Chalons-en-Champagne, a exigé samedi du nouveau Premier ministre Michel Barnier que "les sujets du Rassemblement national" soient pris en compte par le futur gouvernement. (AFP)
Jordan Bardella, en déplacement à la foire de Chalons-en-Champagne, a exigé samedi du nouveau Premier ministre Michel Barnier que "les sujets du Rassemblement national" soient pris en compte par le futur gouvernement. (AFP)
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  • Michel Barnier, sans majorité absolue, sera sous la menace permanente d'une motion de censure du Rassemblement national, loin des périodes de cohabitation sous la Ve République
  • Sur TF1 vendredi soir, Michel Barnier a vanté sa "capacité à négocier" et assuré qu'il "respectait" les électeurs du Rassemblement national même s'il n'a "rien en commun" avec le parti d'extrême droite

PARIS: Jordan Bardella, en déplacement à la foire de Chalons-en-Champagne, a exigé samedi du nouveau Premier ministre Michel Barnier que "les sujets du Rassemblement national" soient pris en compte par le futur gouvernement, estimant que le locataire de Matignon était "sous surveillance".

"Monsieur Barnier est aujourd'hui à la tête d'un futur gouvernement fragile dans lequel il devra intégrer dans les préoccupations, dans l'action qui seront les siennes, les sujets qui sont ceux du Rassemblement national", a déclaré Jordan Bardella à la presse.

"Je souhaite que le Premier ministre et le futur gouvernement puissent non seulement se mettre au travail, mais qu'ils puissent être attentifs aux exigences qui sont désormais les nôtres. Et je crois qu'à compter de ce jour, M. Barnier est un Premier ministre sous surveillance (...) d'un parti politique qui est désormais incontournable dans le jeu parlementaire", a-t-il ajouté.

Michel Barnier, sans majorité absolue, sera sous la menace permanente d'une motion de censure du Rassemblement national, loin des périodes de cohabitation sous la Ve République.

M. Barnier "a exprimé un certain nombre d'inquiétudes lors de la primaire (de la droite en 2021) sur la question de l'immigration, avec des positionnements extrêmement forts. Maintenant, nous attendons sur les questions de sécurité migratoire et sur la question du pouvoir d'achat que les sujets que nous avons portés puissent aussi se retrouver dans la politique qu'il va conduire", a ajouté le patron du RN.

Sur TF1 vendredi soir, Michel Barnier a vanté sa "capacité à négocier" et assuré qu'il "respectait" les électeurs du Rassemblement national même s'il n'a "rien en commun" avec le parti d'extrême droite.

"Nous avons, nous aurons sans doute un rôle d'arbitre dans les prochains mois et à compter d'aujourd'hui", a assuré le chef du RN, car "la vie politique dans son fonctionnement ne peut plus se passer d'un mouvement politique qui compte 143 députés à l'Assemblée nationale".

Il a précisé qu'entre Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire au poste de Première ministre, et "Monsieur Barnier, moi je fais le choix de rendre possible le moindre mal et il nous a été préférable de porter le bénéfice du doute plutôt sur M. Barnier que sur Mme Castets".

Mais cela "ne veut pas dire que nous nous interdisons toute forme de censure au cours des prochains mois", a-t-il prévenu.


Une cinquantaine de migrants secourus dans la Manche, dont l'un tombé à l'eau

Cinquante-sept personnes présentes à bord de l'embarcation ont par ailleurs demandé de l'aide mais une quinzaine ont "refusé l'assistance" et "poursuivi leur route sous une surveillance adaptée" des secours, a relaté cette même source. (AFP)
Cinquante-sept personnes présentes à bord de l'embarcation ont par ailleurs demandé de l'aide mais une quinzaine ont "refusé l'assistance" et "poursuivi leur route sous une surveillance adaptée" des secours, a relaté cette même source. (AFP)
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  • Une cinquantaine de migrants qui tentaient de rejoindre l'Angleterre ont été secourus samedi matin au large de Berck (Pas-de-Calais), dont l'un était tombé à l'eau
  • Un migrant à bord de cette embarcation a signalé au centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez qu'une personne était tombée à l'eau

LILLE: Une cinquantaine de migrants qui tentaient de rejoindre l'Angleterre ont été secourus samedi matin au large de Berck (Pas-de-Calais), dont l'un était tombé à l'eau, et des recherches ont été menées pour retrouver deux disparus potentiels, a indiqué la préfecture maritime dans un communiqué.

Un migrant à bord de cette embarcation a signalé au centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez qu'une personne était tombée à l'eau, a relaté la préfecture de la Manche et de la mer du Nord (Premar) dans un communiqué, quatre jours après un naufrage meurtrier dans la Manche.

Les secours sont parvenus à relocaliser et à récupérer cette personne "consciente". Elle a été "déposée à terre et prise en charge par la structure mobile d'urgence et de réanimation (Smur)", a ajouté la Premar.

Cinquante-sept personnes présentes à bord de l'embarcation ont par ailleurs demandé de l'aide mais une quinzaine ont "refusé l'assistance" et "poursuivi leur route sous une surveillance adaptée" des secours, a relaté cette même source.

"Compte tenu des risques encourus par les migrants en cas d'actions contraignantes pour les obliger à embarquer sur les moyens de sauvetage de l'Etat (...) le choix est fait de les laisser poursuivre leur route", a expliqué la Premar dans son communiqué.

Une fois l'opération de sauvetage terminée, des personnes secourues ont informé les secours "que deux personnes" étaient "tombées à mer" pour "venir en aide à la première personne tombée à l'eau".

Des recherches ont alors été menées par des moyens maritimes, aéronautiques et terrestres "pour tenter de retrouver d'autres éventuelles personnes à la mer", mais "les deux autres personnes signalées comme potentiellement tombées à l'eau n'ont pas pu être relocalisées et récupérées", a résumé la Premar.

Le secteur ayant été "intégralement investigué", le préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord a décidé "d'interrompre les recherches". Une enquête a été ouverte par le parquet de Boulogne-sur-Mer.

Mardi, au moins douze migrants sont morts en tentant de traverser la Manche quand l'embarcation sur laquelle ils se trouvaient s'est disloquée.

Depuis janvier 2024, au moins 37 personnes ont perdu la vie dans ces traversées, ce qui en fait l'année la plus meurtrière depuis le début du phénomène des bateaux de fortune sur la Manche.


Un homme tue sa compagne et ses deux enfants en Seine-et-Marne

Cette photographie montre un papier portant l'inscription « Une femme »  parmi d'autres bateaux en papier portant les âges et les prénoms des victimes de féminicides flottant le long de la Seine lors d'un hommage aux 900 féminicides survenus depuis l'élection de l'actuel président de la République française, à Paris, le 14 mai 2024. (AFP)
Cette photographie montre un papier portant l'inscription « Une femme » parmi d'autres bateaux en papier portant les âges et les prénoms des victimes de féminicides flottant le long de la Seine lors d'un hommage aux 900 féminicides survenus depuis l'élection de l'actuel président de la République française, à Paris, le 14 mai 2024. (AFP)
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  • L'homme a été interpellé aux alentours de 6H00 par un policier hors service alors qu'il venait de prendre à partie un autre homme dans la rue
  • La Section de recherches de Paris a été chargée de l'enquête, en co-saisine avec la Brigade de recherches de Melun

PARIS: Un homme a tué à coups de couteau sa compagne et ses deux enfants, âgés de un et cinq ans, à Mormant, en Seine-et-Marne, a appris l'AFP samedi de sources proches du dossier.

L'homme a été interpellé aux alentours de 6H00 par un policier hors service alors qu'il venait de prendre à partie un autre homme dans la rue, a précisé l'une des sources.

L'homme a alors indiqué "avoir tué sa famille", a-t-elle ajouté.

La Section de recherches de Paris a été chargée de l'enquête, en co-saisine avec la Brigade de recherches de Melun.

Contacté par l'AFP, le parquet de Melun n'avait pas donné suite pour l'heure.

En 2023, plus de 60 enfants ont été tués par leurs parents, selon La Voix de l'Enfant, une association qui réalise un décompte à partir des cas rapportés dans les médias. Un rapport remis au gouvernement en 2019 estimait qu'un enfant était tué tous les cinq jours.

En moyenne, un féminicide survient tous les trois jours en France. Selon le ministère de la Justice, il y a eu 94 féminicides en 2023, contre 118 en 2022.