BEYROUTH: L'envoyé spécial français au Liban, Jean-Yves Le Drian, a estimé samedi que le "temps joue contre" ce pays au terme d'une mission à Beyrouth visant à favoriser un dialogue pour mettre fin à la vacance présidentielle.
En plein effondrement économique, le Liban est sans président depuis près de huit mois et dirigé par un gouvernement démissionnaire aux pouvoirs réduits.
"Je me rendrai à nouveau à Beyrouth très rapidement car le temps joue contre le Liban", a affirmé l'ancien ministre français des Affaires étrangère dans un communiqué.
Arrivé mercredi à Beyrouth, M. Le Drian a rencontré les principaux dirigeants libanais pour tenter de les convaincre de surmonter leurs divergences et ouvrir la voie à l'élection d'un chef de l'Etat.
"Je travaillerai à faciliter un dialogue constructif et inclusif entre les Libanais, afin de parvenir à une solution à la fois consensuelle et efficace pour sortir de la vacance institutionnelle et mettre en place les réformes indispensables au redressement durable du Liban", a-t-il ajouté.
Les donateurs internationaux exigent la mise en place d'un programme de réformes structurelles pour aider le pays à se relever.
Vendredi, M. Le Drian a rencontré les ambassadeurs des cinq pays qui avaient tenu en février à Paris une réunion consacrée au Liban: les Etats-Unis, la France, l'Arabie saoudite, l'Egypte et le Qatar.
Il a également eu des entretiens avec des personnalités considérées comme des candidats potentiels à la présidentielle.
Depuis la fin le 31 octobre du mandat de Michel Aoun, le mouvement chiite pro-iranien Hezbollah et ses adversaires tentent chacun d'imposer un candidat mais aucun des deux camps ne dispose d'une claire majorité au Parlement.
Depuis 2020, la France, ancienne puissance mandataire, s'est impliquée sans succès dans la recherche d'une solution au Liban, et le président Emmanuel Macron s'y est rendu à deux reprises.