Vol MH17 abattu: l'Australie sanctionne deux Russes et un Ukrainien

L'équipe d'enquête conjointe sur le vol MH-17, (de gauche à droite) Andy Kraag (Pays-Bas), David McLean (Australie) et Asha Hoe Soo Lian (Malaisie) donnent une conférence de presse sur les résultats de l'enquête en cours sur les autres parties impliquées dans l'abattage du vol MH17 au siège de l'Agence européenne de coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust) à La Haye, le 8 février 2023. (Photo, AFP)
L'équipe d'enquête conjointe sur le vol MH-17, (de gauche à droite) Andy Kraag (Pays-Bas), David McLean (Australie) et Asha Hoe Soo Lian (Malaisie) donnent une conférence de presse sur les résultats de l'enquête en cours sur les autres parties impliquées dans l'abattage du vol MH17 au siège de l'Agence européenne de coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust) à La Haye, le 8 février 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 24 juin 2023

Vol MH17 abattu: l'Australie sanctionne deux Russes et un Ukrainien

  • Ces sanctions, qui comprennent également des interdictions de voyager, visent le Russe Sergei Dubinsky et l'Ukrainien Leonid Kharchenko
  • Ces deux hommes ont été condamnés en novembre 2022 par un tribunal néerlandais à la perpétuité. Ils ont été reconnus coupables de meurtre et d'avoir joué un rôle dans la destruction de l'avion, entraînant la mort des 298 personnes à bord

SYDNEY: L'Australie a annoncé samedi des sanctions financières à l'encontre de deux Russes et un Ukrainien impliqués dans le crash du vol MH17 de Malaysia Airlines abattu au-dessus de l'Ukraine en 2014.

Ces sanctions, qui comprennent également des interdictions de voyager, visent le Russe Sergei Dubinsky et l'Ukrainien Leonid Kharchenko.

Ces deux hommes ont été condamnés en novembre 2022 par un tribunal néerlandais à la perpétuité. Ils ont été reconnus coupables de meurtre et d'avoir joué un rôle dans la destruction de l'avion, entraînant la mort des 298 personnes à bord.

Sergei Muchkaev, un colonel de l'armée russe, fait également partie des personnes sanctionnées. Selon Canberra, il était le commandant d'une brigade anti-aérienne russe qui aurait été chargée de fournir le système d'armement qui a permis d'abattre le vol MH17.

A bord du Boeing 777 qui reliait Amsterdam à Kuala Lumpur se trouvaient 38 Australiens. Il a été touché par un missile de fabrication russe le 17 juillet 2014, au-dessus de la partie de l'est de l'Ukraine aux mains des rebelles prorusses.

"En tant que dirigeants séparatistes ou membres des forces armées russes au moment où le vol MH17 a été abattu, les trois personnes sanctionnées aujourd'hui ont activement soutenu des actions et des politiques qui menaçaient la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a déclaré la ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong.

Elle a estimé que les sanctions à l'encontre de MM. Dubinsky, Kharchenko et Muchkaev témoignaient de "l'engagement continu de l'Australie à demander des comptes aux responsables de la destruction du vol MH17".

La troisième personne condamnée par le tribunal néerlandais, le Russe Igor Girkin, a déjà été sanctionnée par l'Australie en 2014 pour avoir soutenu les activités séparatistes dans l'est de l'Ukraine, a précisé Mme Wong.

Moscou a nié toute implication dans la destruction de l'avion et a qualifié le verdict du tribunal de La Haye de "scandaleux" et politiquement motivé.

En février, l'équipe d'enquêteurs a annoncé la suspension de ses investigations en l'absence de "preuves concluantes", tout en estimant qu'il y avait de "fortes indications" que le président russe Vladimir Poutine avait personnellement approuvé la fourniture du système de missiles qui a abattu l'avion.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.