SYDNEY: L'Australie a annoncé samedi des sanctions financières à l'encontre de deux Russes et un Ukrainien impliqués dans le crash du vol MH17 de Malaysia Airlines abattu au-dessus de l'Ukraine en 2014.
Ces sanctions, qui comprennent également des interdictions de voyager, visent le Russe Sergei Dubinsky et l'Ukrainien Leonid Kharchenko.
Ces deux hommes ont été condamnés en novembre 2022 par un tribunal néerlandais à la perpétuité. Ils ont été reconnus coupables de meurtre et d'avoir joué un rôle dans la destruction de l'avion, entraînant la mort des 298 personnes à bord.
Sergei Muchkaev, un colonel de l'armée russe, fait également partie des personnes sanctionnées. Selon Canberra, il était le commandant d'une brigade anti-aérienne russe qui aurait été chargée de fournir le système d'armement qui a permis d'abattre le vol MH17.
A bord du Boeing 777 qui reliait Amsterdam à Kuala Lumpur se trouvaient 38 Australiens. Il a été touché par un missile de fabrication russe le 17 juillet 2014, au-dessus de la partie de l'est de l'Ukraine aux mains des rebelles prorusses.
"En tant que dirigeants séparatistes ou membres des forces armées russes au moment où le vol MH17 a été abattu, les trois personnes sanctionnées aujourd'hui ont activement soutenu des actions et des politiques qui menaçaient la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a déclaré la ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong.
Elle a estimé que les sanctions à l'encontre de MM. Dubinsky, Kharchenko et Muchkaev témoignaient de "l'engagement continu de l'Australie à demander des comptes aux responsables de la destruction du vol MH17".
La troisième personne condamnée par le tribunal néerlandais, le Russe Igor Girkin, a déjà été sanctionnée par l'Australie en 2014 pour avoir soutenu les activités séparatistes dans l'est de l'Ukraine, a précisé Mme Wong.
Moscou a nié toute implication dans la destruction de l'avion et a qualifié le verdict du tribunal de La Haye de "scandaleux" et politiquement motivé.
En février, l'équipe d'enquêteurs a annoncé la suspension de ses investigations en l'absence de "preuves concluantes", tout en estimant qu'il y avait de "fortes indications" que le président russe Vladimir Poutine avait personnellement approuvé la fourniture du système de missiles qui a abattu l'avion.