Des dizaines de blessés lors de manifestations contre un projet d'éolienne sur les hauteurs du Golan

Des membres de la communauté druze brandissant des drapeaux lors d'une manifestation dans leur village de Massada, sur les hauteurs du Golan annexé par Israël, le 21 juin 2023, contre un projet d'éolienne israélien prévu dans les terres agricoles du village. (AFP)
Des membres de la communauté druze brandissant des drapeaux lors d'une manifestation dans leur village de Massada, sur les hauteurs du Golan annexé par Israël, le 21 juin 2023, contre un projet d'éolienne israélien prévu dans les terres agricoles du village. (AFP)
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Publié le Jeudi 22 juin 2023

Des dizaines de blessés lors de manifestations contre un projet d'éolienne sur les hauteurs du Golan

  • Les opposants au projet affirment que les éoliennes entraveront la culture de la terre et créeront un risque environnemental
  • Les Palestiniens de la région ont annoncé mercredi une grève générale à Majdal Shams, Buqata, Massada et Aïn Qinya, en réponse aux actions des autorités israéliennes

RAMALLAH: Des dizaines d'habitants des hauteurs du Golan syrien occupé ont été blessés lors d'affrontements avec les forces de sécurité israéliennes qui tentaient de réprimer les manifestations de propriétaires de terres visés par les expropriations dans le cadre d'un projet d'éolienne.

Des affrontements ont éclaté après que les propriétaires de terres ont manifesté contre ces plans, et que des représentants de la société israélienne responsable du projet ont pris d'assaut le terrain, soutenus par la police, et empêchant les habitants d'y entrer.

Plusieurs manifestants ont été blessés après que les forces de sécurité israéliennes ont utilisé des grenades lacrymogènes et des balles en métal recouvertes de caoutchouc pour disperser les manifestants par la force.

Des témoins oculaires ont affirmé que huit personnes avaient été arrêtées alors que la police israélienne bouclait la zone, avec l'aide d'avions et de chevaux, et empêchait les ambulances de parvenir jusqu’aux blessés.

Les Palestiniens de la région ont annoncé mercredi une grève générale à Majdal Shams, Buqata, Massada et Aïn Qinya, en réponse aux actions des autorités israéliennes.

L'installation d’éoliennes dans les villages du Golan a déjà reçu le feu vert du gouvernement israélien et des autorités de l’aménagement du territoire. Les opposants affirment que les éoliennes entraveront la culture de la terre, et créeront un risque environnemental.

La première tentative de démarrage des travaux d'installation, en décembre 2020, s'était heurtée à la résistance des habitants, qui l'avaient qualifiée de «déclaration de guerre» à leurs villages.

Ali Mouaddi, chef du Comité de liaison druze à Yarka, en Galilée, a dénoncé mercredi l'initiative israélienne, et a appelé les personnes de foi druze en Israël à soutenir les mouvements contre les éoliennes.

Mowafaq Tarif, chef de la communauté druze en Israël, a rencontré mercredi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et a demandé que les travaux sur les éoliennes du plateau du Golan soient interrompus jusqu'à la fin de l'Aïd al-Adha. Tarif a affirmé qu'il avait accepté sa requête.

Ayman Abou Jabal, un dirigeant éminent de la communauté du Golan, a indiqué à Arab News que les éoliennes constituaient une menace directe pour les terres des agriculteurs. «Aucun citoyen des hauteurs du Golan n'est prêt à abandonner sa terre», a-t-il expliqué.

Arij Hakroush, un analyste politique de Kafr Kanna en Galilée, a indiqué à Arab News que les habitants des hauteurs du Golan étaient traités de manière oppressive par les autorités israéliennes. «Après l’importante manifestation des habitants du Golan aujourd'hui, les autorités israéliennes comprendront que toutes les méthodes de répression sont inutiles», a-t-il cependant affirmé. «Je pense que les autorités israéliennes ne veulent pas d’une escalade de la situation sur les hauteurs du Golan, d'autant plus que le front de Cisjordanie est ouvert.»

Dolan Abou Saleh, chef du conseil de Majdal Shams sur les hauteurs du Golan, a déclaré qu'il n'avait encore reçu aucune notification du bureau du Premier ministre israélien concernant l'arrêt des travaux de construction d’éoliennes sur ces terres.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.