Le nombre de migrants tentant de rejoindre l'Europe augmente, tout comme le nombre de morts en Méditerranée.
Alors que les responsables de l'Union européenne s'efforcent de contenir l'exode, le sort de ceux qui fuient la pauvreté et la persécution laisse des traces tragiques sur les côtes tunisiennes.
Alors que le soleil s'élève au-dessus de l'horizon au large de la côte orientale, le pêcheur Oussama Dabbebi commence à remonter ses filets. Son visage se fixe anxieusement sur son contenu, car il arrive qu'il ne trouve pas que du poisson.
"Au lieu de poissons, je trouve parfois des cadavres. La première fois, j'ai eu peur, puis je me suis habitué petit à petit. Au bout d'un moment, sortir un cadavre de mon filet, c'est comme récupérer un poisson".
Ce pêcheur de 30 ans, vêtu d'un sweat-shirt sombre à capuche et d'un short, explique qu'il a récemment trouvé les corps de 15 migrants dans ses filets en l'espace de trois jours.
"Une fois, j'ai trouvé le corps d'un bébé. Comment un bébé peut-il être responsable de quoi que ce soit ? Je pleurais. Pour les adultes, c'est différent parce qu'ils ont vécu. Mais vous savez, pour le bébé, il n'a rien vu".
M. Dabbebi pêche dans ces eaux près de Sfax, la deuxième ville de Tunisie, depuis l'âge de 10 ans.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.