Dandys, camouflage, damier et pluie de stars: Vuitton à l'ère Pharrell Williams

L'artiste Shawn Corey Carter alias Jay-Z se produit lors d'un show gratuit sur le Pont Neuf après le défilé Louis Vuitton Homme printemps-été 2024 dans le cadre de la Fashion Week de Paris, le 20 juin 2023 (Photo, AFP).
L'artiste Shawn Corey Carter alias Jay-Z se produit lors d'un show gratuit sur le Pont Neuf après le défilé Louis Vuitton Homme printemps-été 2024 dans le cadre de la Fashion Week de Paris, le 20 juin 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 21 juin 2023

Dandys, camouflage, damier et pluie de stars: Vuitton à l'ère Pharrell Williams

  • Point d'orgue de ce show à l'américaine : la présence de nombreuses stars dont Rihanna ou encore la chanteuse Beyoncé et Jay-Z
  • Chose rare, Pharrell Williams a accordé du temps aux médias avant le show

PARIS: Une pluie de stars pour un show hors-norme en plein air : le premier défilé-événement du créateur Pharrell Williams pour Louis Vuitton, avec ses dandys, ses tenues camouflage et ses sacs à damier, s'est tenu mardi à Paris.

A deux pas du siège de la maison de luxe, sur le Pont-Neuf, le show s'est distingué par sa scénographie spectaculaire ainsi que sa chorale de gospel.

Les mannequins, aux physiques très divers, ont défilé sur un immense tapis doré déroulé tout au long du plus ancien pont de Paris, sur les notes d'un orchestre emmené par le pianiste star Lang Lang.

Le choix du doré, pourtant peu présent dans les tenues, est "un clin d'oeil au soleil, point central de la collection", indique Louis Vuitton.

Parmi les silhouettes présentées, c'est une esthétique militaire chic qui s'est dégagée, à l'image du costume camouflage près du corps porté par le créateur, sa compagne et leur quatre enfants.

Les chaussures sont imposantes, les costumes plus près du corps que par le passé, le damier, motif de référence de la marque, est omniprésent, notamment sur les sacs portés par les mannequins et exposés sur des voiturettes, rappelant que Vuitton est d'abord un atelier de maroquinerie.

Point d'orgue de ce show à l'américaine : la présence de nombreuses stars dont la chanteuse et femme d'affaire Rihanna ou encore la chanteuse Beyoncé et son époux le rappeur Jay-Z, qui a donné un concert sur place après le défilé.

«Quelque chose en plus»

Chose rare, Pharrell Williams a accordé du temps aux médias avant le show. "Il y a beaucoup de gens qui ont perdu la vie" avant que la culture noire trouve sa place dans le monde de la mode, a-t-il déclaré à l'AFP.

"On aurait aimé que notre culture et notre communauté n'aient pas à tant souffrir pour que nous en soyons là", a ajouté l'auteur du tube planétaire "Happy", nommé en début d'année pour succéder à un autre créateur noir-américain, Virgil Abloh, décédé brutalement fin 2021.

"J'avais besoin de quelqu'un qui avait quelque chose en plus, qui pouvait toucher différents arts, la musique, la mode...", a expliqué Pietro Beccari, PDG de Louis Vuitton, avant le défilé.

DJ, chanteur, auteur-compositeur, producteur qui collabore aussi bien avec l'artiste Takashi Murakami qu'avec Jay-Z, Pharrell Williams, 50 ans, est un profil "emblématique pour Vuitton. Il a une approche de l'art et du style extrêmement populaire", souligne Alexandre Samson, responsable des départements haute couture et création contemporaine du palais Galliera, le musée parisien de la mode.

Ce choix "audacieux" est "cohérent avec l'idée du PDG de LVMH, Bernard Arnault, selon laquelle Louis Vuitton vend de la culture et pas que des sacs à main", estime la banque HSBC dans une note d'analyste.

Même si la mode masculine ne représente que 5% des ventes de la maison, qui ont dépassé 21 milliards d'euros au 1er trimestre, "un effet de halo pourrait résonner" sur les autres activités, selon la même source.

Pharrell Williams, plaques en or sur les dents et air d'éternel adolescent, "a un profil hors normes, quelque chose de très cool" qui "s'inspire d'univers différents et n'a pas peur de sortir de sa zone de confort", déclare à l'AFP Pierre-Alexandre M'Pelé, directeur éditorial de GQ France.

«Flair»

"Il a toujours été en avant des tendances vestimentaires, en termes de musique aussi, et respecté pour cela (...) Ce serait intéressant de voir comment il va utiliser son flair pour des projets artistiques innovants", ajoute-t-il, s'attendant à "une association entre lui et un univers qui ne serait pas celui de Vuitton".

L'une des premières collaborations les plus importantes de Pharrell Williams date de 2004, lorsqu'il a imaginé des lunettes de soleil pour... Vuitton. Il a collaboré également avec Chanel, Moncler et Tiffany.

" Il est une sorte de caméléon, une égérie avec d'autres qualités qui étaient demandées au directeur artistique avant. Ces nouveaux personnages portent une marque et pas un métier", souligne Pascaline Wilhelm, consultante mode et textile.

Il a pour l'épauler les ateliers qui ont produit seuls les collections masculines après la mort de Virgil Abloh, devenu star des "millennials" pour avoir habilement marié luxe et streetwear.

Ces dernières années, les défilés de mode sont devenus de plus en plus spectaculaires, à l'instar de celui de Vuitton en janvier, enflammé par la performance de Rosalia et mis en scène par les cinéastes Michel et Olivier Gondry, qui ont presque volé la vedette aux vêtements.


Anthony Hopkins enchante Riyad avec une symphonie onirique

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
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  • Présentée par Morgan Freeman, l'icône hollywoodienne se penche sur le langage universel de la musique
  • Un concert en Arabie Saoudite : un honneur inimaginable, dit Hopkins

RIYADH : Dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé "La vie est un rêve", dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As-salamu alaykum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

Il a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad.

C'est avec une grande humilité et une immense gratitude que je présente ma pièce, "La vie est un rêve", dans le cadre de la Saison de Riyad", a-t-il déclaré.

Se remémorant sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Hopkins a invoqué la philosophie de Ralph Waldo Emerson, soulignant que la musique et l'art sont des connecteurs spirituels.

"La musique et l'art sont des chemins vers Dieu, le principal moyen de relier toutes les âmes humaines. Emerson a compris que toucher une âme, c'est toucher toutes les âmes et je crois moi aussi que la musique a un pouvoir de transformation", a-t-il déclaré.

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

"J'ai toujours rêvé d'être compositeur, mais je n'ai jamais su comment. Pourtant, donner ce concert en Arabie saoudite, berceau de l'islam, où le prophète Mahomet a reçu ses messages et où se trouvent les villes saintes de La Mecque et de Médine, est un honneur inimaginable".

Abordant les défis mondiaux, M. Hopkins a souligné l'importance de l'unité et de la paix.

"Je ne peux imaginer un meilleur endroit qu'ici pour nous rassembler, surmonter nos différences et envisager un monde de paix, d'équilibre et d'amour", a-t-il déclaré.

"À 87 ans, je comprends parfaitement que la mort est inévitable. Mais le thème de ce concert est que la vie est un long adieu à tout ce que nous aimons, un adieu prolongé, mais rempli de pardon et d'émerveillement".

M. Hopkins a conclu en remerciant l'équipe qui a rendu ce concert possible, en particulier Rakan Al-Harthi, directeur général de Sela, son producteur musical Stephen Barton, le chef d'orchestre Matthew Freeman et le Royal Philharmonic Orchestra. Il a terminé son discours par "Shukran".

Grâce à cet événement, Hopkins a non seulement mis en valeur ses talents musicaux, mais il a également laissé une impression durable sur la Saison de Riyad, en soulignant le pouvoir unificateur de l'art et de la musique dans la promotion de la tolérance, de l'amour et de la compréhension entre les cultures.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

   

Le mouvement Slow Food s'implante à AlUla

AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
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  • Le Centre d'art culinaire Dadan est un centre d'éco-gastronomie qui allie patrimoine et système alimentaire durable.
  • Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

RIYADH : grâce à l'ouverture du Centre d'art culinaire Dadan, la ville d'AlUla accueille un nouveau foyer du mouvement slow food. Ce centre célèbre l'agriculture durable, les traditions alimentaires locales et les repas réfléchis.

Ce mouvement mondial vise à favoriser un lien plus profond entre les consommateurs et leurs sources de nourriture, en prônant l'utilisation d'ingrédients saisonniers et locaux, et en soutenant tous les membres de la communauté, des valeurs qui ont guidé le développement d'AlUla en tant que destination durable.

Le Centre des arts culinaires Dadan est un centre mondial d'éco-gastronomie qui allie l'héritage de l'oasis verdoyante d'AlUla aux valeurs contemporaines d'un système alimentaire équitable et durable.

Situé près du site historique de Dadan, le centre propose des repas, des ateliers interactifs et la possibilité de rencontrer les agriculteurs d'AlUla, le tout dans un cadre naturel d'exception.

Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

Les familles locales, dont les moyens de subsistance sont étroitement liés à l'agriculture de l'oasis, présentent leurs produits et invitent les visiteurs à découvrir les saveurs authentiques d'AlUla. Les visiteurs peuvent savourer des plats préparés selon des méthodes traditionnelles ou choisir des produits frais à déguster sur l'aire de pique-nique, adoptant ainsi la philosophie « de l'oasis à la table » qui est au cœur de la mission du centre. Chaque achat soutient directement les agriculteurs locaux.

Le restaurant Diyar du centre, nommé d'après le mot arabe signifiant « maison », offre une expérience gastronomique inoubliable. Chaleureux et accueillant, il surplombe les montagnes majestueuses et sert des plats préparés à partir d'ingrédients provenant de sources durables et cultivés localement. Sous la direction du chef primé Sergio Rama, il redéfinit l'hospitalité en transformant des repas simples en une célébration de la communauté et du patrimoine.

Une autre façon d'en savoir plus sur AlUla et ses habitants est de participer aux ateliers du centre, qui enseignent les pratiques durables et les traditions locales. 

Qu'il s'agisse d'apprendre les principes fondamentaux de la cuisine de la ferme à la table, de maîtriser les arts de la saumure et de la fermentation ou d'explorer les multiples utilisations du moringa dans les huiles et les savons, les participants acquièrent des connaissances pratiques sur de multiples pratiques artisanales et alimentaires.

Grâce au centre d'art culinaire Dadan, AlUla invite le monde à redécouvrir le plaisir d'une cuisine saine et traditionnelle dans son oasis intemporelle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


« Unstoppable » : Une sortie attendue mais réjouissante

"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
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  • Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe
  • Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur

LONDRES : Il est facile d'oublier qu'il arrive parfois que l'on attende simplement une dose de bonnes vibrations d'un film — et peu de genres s'y prêtent mieux que le biopic sportif.

Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe.

Réalisé par William Goldenberg (scénariste et monteur de renom, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur), "Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome ("Moonlight", "When They See Us") dans le rôle de Robles, avec Jennifer Lopez dans le rôle de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans le rôle de son beau-père Rick.

Déjà talentueux lutteur au lycée, Robles rate la bourse d'études dont il rêvait, mais choisit de payer pour aller à l'université d'État de l'Arizona et gagner une place dans l'équipe de lutte de l'établissement.

Malgré le comportement abusif de Rick à la maison, Robles continue de gagner la confiance de ses coéquipiers. Soutenu par la foi inébranlable de sa mère et de son entraîneur au lycée (joué par Michael Pena), il se montre non seulement digne de sa place, mais aussi un athlète capable de performer sur la scène nationale.

Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur. Parce que, si vous le faites - et si le film a un casting décent qui fait un travail sérieux - le résultat en vaut la peine.

C'est le cas de "Unstoppable", un film aussi déterminé que son protagoniste du monde réel. Bien sûr, il y a quelques éléments de l'histoire qui sont évoqués puis abandonnés. Bien sûr, la montée en puissance de l'épreuve de force est plus que prévisible.

Mais ce film bénéficie de l'excellente performance de Jerome (aidé par des effets et des cascades absolument parfaits, qui voient Robles lui-même exécuter certaines séquences de lutte), et d'une distribution secondaire immensément talentueuse.

Lopez, Cannavale et Peña jouent tous très bien leur rôle, mais Don Cheadle mérite également des éloges pour son interprétation en tant qu'entraîneur et mentor de Robles à l'université.

S'agit-il de l'exploration la plus sophistiquée du monde de la lutte universitaire ? Non. Mais s'agit-il d'un film chaleureux et décent qui vous fera du bien ? Absolument.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com