Hunter Biden, fils du président américain, plaide coupable de fraude fiscale et détention illégale d'arme à feu

Hunter Biden, fils du président américain Joe Biden et cible récurrente de l'opposition républicaine, a reconnu sa culpabilité dans deux affaires pénales le concernant (Photo, AFP)
Hunter Biden, fils du président américain Joe Biden et cible récurrente de l'opposition républicaine, a reconnu sa culpabilité dans deux affaires pénales le concernant (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 21 juin 2023

Hunter Biden, fils du président américain, plaide coupable de fraude fiscale et détention illégale d'arme à feu

  • Hunter Biden, 53 ans, plaide coupable d'une part dans une affaire de fraude à l'impôt fédéral sur le revenu
  • Il lui est aussi reproché d'avoir acquis une arme à feu en 2018 alors qu'il était toxicomane

WASHINGTON: Hunter Biden, fils du président américain Joe Biden et cible récurrente de l'opposition républicaine, a reconnu sa culpabilité dans deux affaires pénales le concernant, espérant ainsi solder les comptes alors que la campagne de son père pour 2024 prend forme.

Cela "met fin" aux poursuites contre Hunter Biden, 53 ans, a assuré son avocat mardi dans un communiqué. "Hunter tient à assumer les erreurs qu'il faites lorsqu'il était aux prises dans sa vie avec des tourments et des addictions."

"Je suis très fier de mon fils", a déclaré le président américain en début d'après-midi.

L'opposition républicaine a de son côté dénoncé un ministère de la Justice qui s'acharnerait contre Donald Trump --récemment inculpé pour sa gestion de documents top secret-- tout en s'employant à éviter à tout prix une peine de prison pour le fils de l'actuel président.

Hunter Biden plaide coupable, d'une part, dans une affaire de fraude à l'impôt fédéral sur le revenu, a détaillé le procureur David Weiss, en charge du dossier dans l'Etat du Delaware, berceau de la famille Biden.

Il va par ailleurs, selon la même source, passer un accord avec l'accusation dans une affaire de violation de la législation sur les armes à feu, ce qui équivaut à une reconnaissance de culpabilité.

Il lui est reproché d'avoir acquis une arme à feu en 2018 alors qu'il était toxicomane.

L'ancien président Donald Trump, qui pourrait affronter Joe Biden à nouveau en 2024, a estimé dans une réaction sur son réseau Truth Social qu'Hunter Biden n'avait écopé que d'une peine assimilable à une banale "amende pour violation du code de la route" et clamé que le système judiciaire était "cassé".

Le chef de file des républicains à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a lui dénoncé un "traitement de faveur".

Le fils cadet du président américain - l'aîné, Beau, est mort en 2015 d'un cancer du cerveau - a décrit sans fard ses problèmes d'addiction, au crack notamment, dans un livre paru au printemps 2021.

«Rien fait de mal»

Il y rapporte le premier drame de sa vie, la mort de sa mère et de sa petite soeur dans un accident de voiture en 1972.

Beau et Hunter avaient été gravement blessés dans l'accident, survenu juste après l'élection de Joe Biden au poste de sénateur du Delaware.

Le démocrate s'est par la suite remarié à Jill Biden, avec laquelle il a élevé ses deux fils, et eu une fille.

Dans son livre, Hunter Biden, ancien avocat et homme d'affaires devenu artiste, assure également être désormais sevré de l'alcool comme de la drogue.

Le président américain, candidat à l'élection de 2024, l'a toujours soutenu publiquement et s'était déjà dit "fier" de lui lors d'un débat mouvementé l'opposant à Donald Trump avant la présidentielle de 2020.

L'épilogue judiciaire annoncé mardi ne devrait rien changer aux attaques de l'opposition républicaine portant sur le passé d'homme d'affaires d'Hunter Biden.

Les parlementaires conservateurs reprochent à Hunter Biden d'avoir fait des affaires douteuses en Ukraine et en Chine alors que Joe Biden était vice-président de Barack Obama (2009-2017), en capitalisant sur les réseaux et le nom de son père.

Ils concentrent en particulier leurs attaques sur un poste grassement rémunéré occupé par Hunter Biden au conseil d'administration d'un groupe gazier ukrainien, Burisma.

Le fils du président a toujours nié avoir fait quoi que ce soit d'illégal ou même d'immoral, mais a reconnu dans son livre que s'il pouvait revenir en arrière, il n'accepterait pas ce poste.

Joe Biden a lui aussi rejeté ces accusations de corruption.

"Mon fils n'a rien fait de mal", avait-il dit dans une interview accordée en mai dernier à la chaîne MSNBC. "J'ai confiance en lui", avait ajouté le président américain.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.