Les Houthis acceptent d’échanger le politicien yéménite Mohammed Qahtan contre des combattants

La 8e réunion du Comité de surveillance de la mise en œuvre de l’accord d’échange de détenus a pris fin le 18 juin en Jordanie. (ONU/OSESGY)
La 8e réunion du Comité de surveillance de la mise en œuvre de l’accord d’échange de détenus a pris fin le 18 juin en Jordanie. (ONU/OSESGY)
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Publié le Mardi 20 juin 2023

Les Houthis acceptent d’échanger le politicien yéménite Mohammed Qahtan contre des combattants

  • Les pourparlers reprendront à Amman après l’Aïd al-Adha, le 28 juin, pour discuter du nombre exact de prisonniers à échanger et de la date où cet échange aura lieu
  • Le gouvernement yéménite avait menacé de boycotter les pourparlers si les Houthis refusaient de révéler où se trouvait Mohammed Qahtan et de permettre à sa famille de le voir

AL-MOUKALLA, Yémen: Le gouvernement yéménite et les Houthis sont convenus d’échanger des centaines de prisonniers, dont l’éminent politicien du parti Islah, Mohammed Qahtan, lors de pourparlers en Jordanie.
Majed Fadhail, membre de la délégation gouvernementale, déclare à Arab News que les Houthis avaient accepté d’échanger M. Qahtan contre un certain nombre de prisonniers. Les pourparlers reprendront à Amman après l’Aïd al-Adha, le 28 juin, pour discuter du nombre exact de prisonniers à échanger et de la date où cet échange aura lieu.
«Le cycle de consultations s’est terminé aujourd’hui dans une atmosphère positive, à la suite de l’approbation des Houthis d’échanger Mohammed Qahtan dans toute future procédure d'échange», affirme M. Fadhail. Il refuse de divulguer le nombre de prisonniers houthis à échanger contre M. Qahtan ou les points que les membres de la délégation gouvernementale yéménite aborderont avec leurs supérieurs.
Les Houthis ont enlevé Mohammed Qahtan au début de l’année 2015 et ils n’ont fourni aucune preuve de sa localisation ou de sa santé à sa famille.
Les pourparlers sur l’échange de prisonniers ont pris fin dimanche, soit trois jours plus tard. L’accent a été mis sur la suppression des obstacles qui retardent la mise en œuvre des conditions de la précédente série de pourparlers, sur la fourniture d’informations concernant les personnes disparues de force et sur la négociation d’un nouvel accord d’échange de prisonniers qui pourrait aboutir à la libération de centaines de prisonniers.
Le gouvernement yéménite avait menacé de boycotter les pourparlers si les Houthis refusaient de révéler où se trouvait Mohammed Qahtan et de permettre à sa famille de le voir.
Le bureau de l’envoyé de l’Organisation des nations unies (ONU) au Yémen, Hans Grundberg, a qualifié les pourparlers de «sérieux et responsables» et il a exhorté les deux parties à travailler avec diligence pour parvenir à un autre accord d’échange de prisonniers afin de réunir les prisonniers avec leurs familles.
Le bureau a déclaré qu’il œuvrerait «pour un engagement continu dans ce dossier humanitaire qui hante encore des milliers de familles yéménites».
Abdelkader al-Mourtada, chef du comité d’échange des prisonniers des Houthis, rapporte que les Houthis n’ont aucune objection à échanger Mohammed Qahtan contre un certain nombre de leurs hommes.
«Nous les avons informés que l’accord inclut Mohammad Qahtan, mais uniquement s’il est échangé contre un groupe de nos prisonniers qui sont victimes de disparitions forcées dans leurs prisons», précise M. Al-Mourtada à la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen.
Les représentants du gouvernement yéménite et les organisations de défense des droits de l’homme reprochent depuis longtemps aux Houthis de tenter d’échanger des politiciens, des journalistes et des militants kidnappés contre leurs combattants.
Lors de précédentes négociations en Suisse en mars, les Houthis avaient échangé leurs combattants contre quatre journalistes yéménites enlevés à Sanaa en 2015.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
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  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".

 


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.