Le Soudan entame un cessez-le-feu avant la tenue d'une conférence de collecte d’aide humanitaire

Les factions belligérantes du Soudan ont accepté un nouveau cessez-le-feu de 72 heures à partir de 6 heures du matin, heure locale, dimanche (Photo, AFP/Archives).
Les factions belligérantes du Soudan ont accepté un nouveau cessez-le-feu de 72 heures à partir de 6 heures du matin, heure locale, dimanche (Photo, AFP/Archives).
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Publié le Dimanche 18 juin 2023

Le Soudan entame un cessez-le-feu avant la tenue d'une conférence de collecte d’aide humanitaire

  • Cette trêve de trois jours précède une conférence de donateurs que les Nations unies et d'autres pays organiseront lundi afin de collecter des fonds pour couvrir les besoins humanitaires du Soudan
  • Si les parties ne respectent pas la trêve, un report du dialogue en cours à Djeddah est envisagé, avertissent l’Arabie saoudite et les Etats-Unis

RIYAD : Les parties belligérantes du Soudan ont entamé un cessez-le-feu dimanche, annoncé plus tôt par les médiateurs, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis, dans une déclaration commune, alors que deux mois de combats ont plongé le pays africain dans un chaos encore plus grand.

Les habitants de la capitale, Khartoum, et de la ville voisine d'Omdurman ont fait état d'un «calme relatif» au cours des premières heures du cessez-le-feu dimanche matin, après que des affrontements violents aient été signalés la veille.

Cette trêve de trois jours précède une conférence des donateurs que les Nations unies et d'autres pays organiseront lundi afin de collecter des fonds pour couvrir les besoins humanitaires du Soudan.

Les Nations unies affirment avoir reçu moins de 16 % des 2,57 milliards de dollars nécessaires pour aider les personnes dans le besoin au Soudan en 2023. Quatre cent soixante-dix millions de dollars supplémentaires sont nécessaires pour venir en aide aux réfugiés de la Corne de l'Afrique.

Les États-Unis et l'Arabie saoudite ont annoncé l'accord de cessez-le-feu samedi. Tous deux ont mené des efforts diplomatiques internationaux concertés pour mettre fin à la guerre au cours des deux derniers mois.

«Le Royaume d'Arabie saoudite et les États-Unis d'Amérique annoncent l'accord des représentants des forces armées soudanaises (SAF) et des forces de soutien rapide (RSF) sur un cessez-le-feu dans tout le Soudan pour une période de 72 heures», a indiqué le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué publié samedi en fin de journée.

«Les parties ont convenu que pendant le cessez-le-feu, elles s'abstiendraient de mouvements interdits, d'attaques, d'utilisation d'avions militaires ou de drones, de frappes d'artillerie, de renforcement des positions et de réapprovisionnement des forces, et qu'elles s'abstiendraient de chercher à obtenir un avantage militaire pendant le cessez-le-feu», a ajouté le communiqué.

Les deux médiateurs ont déclaré que si les parties ne respectaient pas le cessez-le-feu, un report du dialogue en cours à Djeddah serait envisagé.

Une trêve élaborée ce mois-ci par l'Arabie saoudite et les États-Unis a échoué après que les deux parties aux affrontements soudanais se sont accusées mutuellement de graves violations du cessez-le-feu.

De nombreuses trêves ont été conclues et rompues au cours du conflit, notamment après que les États-Unis eurent pris des sanctions à l'encontre des dirigeants des forces armées soudanaises et des forces de sécurité soudanaises à la suite de l'échec d'une précédente tentative à la fin du mois de mai.

Samedi, des frappes aériennes ont tué des civils et pilonné plusieurs quartiers de la capitale soudanaise, Khartoum, tuant 17 personnes, dont cinq enfants, et détruisant 25 maisons.

Les combats entre l'armée soudanaise et les forces paramilitaires de soutien rapide entrent dans leur troisième mois, sans qu'aucune des deux parties ne prenne l'avantage.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.