L'Arabie saoudite et les États-Unis condamnent la reprise des violences au Soudan

Des hommes et des femmes en deuil se rassemblent pour enterrer les victimes tuées par un tir d'obus d'artillerie dans le sud de Khartoum, le 11 juin 2023 (Photo, AFP).
Des hommes et des femmes en deuil se rassemblent pour enterrer les victimes tuées par un tir d'obus d'artillerie dans le sud de Khartoum, le 11 juin 2023 (Photo, AFP).
Un cessez-le-feu de 24 heures, entré en vigueur le 10 juin entre les généraux belligérants du Soudan, a été suivi d'intenses combats dès sa fin dimanche (Photo, AFP).
Un cessez-le-feu de 24 heures, entré en vigueur le 10 juin entre les généraux belligérants du Soudan, a été suivi d'intenses combats dès sa fin dimanche (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 12 juin 2023

L'Arabie saoudite et les États-Unis condamnent la reprise des violences au Soudan

  • Les médiateurs sont prêts à reprendre les pourparlers officiels une fois que les parties auront démontré leur engagement à respecter leurs obligations en vertu de la Déclaration de Djeddah
  • Plus de 1 800 personnes auraient été tuées depuis le début des hostilités

RIYAD : L'Arabie saoudite et les Etats-Unis ont exhorté dimanche les parties belligérantes au Soudan à se ressaisir après la reprise des combats à l'expiration d'un cessez-le-feu de 24 heures.

Dans une déclaration commune, les partenaires ont condamné la reprise des violences, qu'ils ont qualifiée de regrettables comptes tenu du commandement et de la maîtrise efficaces de leurs forces respectives par l'armée soudanaise et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) au cours de la période de cessez-le-feu.

Dès que le cessez-le-feu de 24 heures a pris fin dimanche, de violents affrontements et des tirs d'artillerie ont éclaté dans la capitale soudanaise, Khartoum.

Plus de 1 800 personnes auraient été tuées depuis que l'armée dirigée par le général Abdel Fattah Burhan et le RSF dirigé par son ancien adjoint Mohamed Hamdan Daglo ont commencé les hostilités à la mi-avril, selon les chiffres du Armed Conflict Location and Event Data Project (projet de données sur les lieux et les événements des conflits armés).

L'Arabie saoudite et les États-Unis ont réussi à amener les deux parties à la table des négociations en mai, en signant ce qui est devenu la déclaration de Djeddah, qui s'engage à rétablir la paix dans ce pays pauvre d'Afrique du Nord.
Un certain nombre de cessez-le-feu temporaires ont été convenus pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils pris au piège, mais la violence a persisté.

Les deux parties belligérantes ont "accepté de permettre la circulation et l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire dans tout le pays", a déclaré samedi le ministère saoudien des affaires étrangères.
Dans la déclaration commune de dimanche, les médiateurs saoudiens et américains se sont dits "prêts à reprendre les pourparlers officiels à Djeddah, mais seulement une fois que les parties auront démontré leur engagement à respecter leurs obligations en vertu de la Déclaration de Djeddah pour la protection des civils du Soudan".
"Le Royaume d'Arabie saoudite et les États-Unis restent aux côtés du peuple soudanais et exhortent les parties à mettre fin immédiatement aux combats.
"Il n'y a pas de solution militaire acceptable au conflit. En plus de s'engager avec les parties, les médiateurs continuent à se coordonner avec les partenaires régionaux et internationaux pour mettre fin aux combats et minimiser leur impact sur la région, et pour intensifier la coordination avec les acteurs civils soudanais, qui doivent être les auteurs de l'avenir de leur pays", indique la déclaration publiée par le ministère saoudien des Affaires étrangères.

Le conflit a provoqué le déplacement de plus de 1,9 million de personnes, déclenchant une crise humanitaire majeure qui menace de s'étendre à toute une région instable.
Les combats se sont concentrés dans la capitale, dont une grande partie est devenue une zone de guerre en proie aux pillages et aux affrontements. Mais des troubles ont également éclaté ailleurs, notamment dans la région occidentale du Darfour, qui souffre déjà d'un conflit ayant atteint son paroxysme au début des années 2000.
Les habitants et les militants ont signalé une nouvelle détérioration ces derniers jours à El Geneina, près de la frontière avec le Tchad, et de nouvelles vagues d'attaques par des tribus nomades arabes ayant des liens avec la RSF.
Parmi les personnes tuées figure un certain nombre de militants des droits de l'homme, d'avocats et de médecins, selon l'Association du Barreau du Darfour, qui surveille le conflit dans la région.
La ville est largement coupée des réseaux téléphoniques depuis plusieurs semaines.

Selon les Nations unies, un nombre record de 25 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population, ont besoin d'aide et de protection.
Les combats ont ravagé Khartoum et la région occidentale du Darfour, déracinant près de deux millions de personnes, dont 476 000 ont cherché refuge dans les pays voisins, selon les Nations unies.
Plus de 200 000 d'entre elles sont entrées en Égypte, principalement par voie terrestre.
Le Caire a toutefois annoncé samedi qu'il durcissait les conditions d'obtention des visas pour les Soudanais qui en étaient jusqu'alors exemptés : femmes de tous âges, enfants de moins de 16 ans et personnes âgées de plus de 50 ans.
L'Egypte a déclaré que les nouvelles exigences n'étaient pas conçues pour "empêcher ou limiter" l'entrée des Soudanais, mais plutôt pour mettre fin aux "activités illégales d'individus et de groupes du côté soudanais de la frontière, qui falsifient des visas d'entrée" à des fins lucratives.

(Avec AFP et Reuters)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.