L’heure est grave. Selon les chiffres avancés par les Nations unies, la pénurie d’eau touche près de 700 millions de personnes dans 43 pays. En 2025, 1,8 milliard de personnes vivront dans des régions ou des pays touchés par une pénurie d’eau complète et les deux tiers de la population mondiale pourraient vivre dans des conditions de stress hydrique. Selon le scénario actuel, près de la moitié de la population de la planète vivra dans des régions soumises à un fort stress hydrique d’ici à 2030, dont entre 75 millions et 250 millions de personnes en Afrique.
Inutile d’ajouter à l’adresse de nos concitoyens que la Tunisie est, hélas, gravement concernée. En raison d’une sécheresse persistante durant plusieurs années consécutives, les dernières précipitations n’ont pas été suffisantes pour recharger barrages et nappes phréatiques.
Alors, « ils » ont commencé à rationner l’eau. « Ils » est polysémique dans l’usage de la langue tunisienne.Cela peut désigner l’Etat, les médias, les autorités locales, l’employeur… C’est le même pronom personnel masculin pluriel qui s’emploie avec la question fatidique à l’approche de chaque fin de mois ; « « ils » ont versé ? ».
Après que l’exception est devenue donc la règle et les coupures nocturnes quasi régulières, « ils » ont été contraints de communiquer avec peine, pour annoncer vaguement que le rationnement sera désormais la pratique. Sans toutefois donner davantage de précisions sur ce qui est censé être un plan national de sobriété sur l’eau. L’information y était tronquée, la communication approximative.
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