SRMG revient au Cannes Lions de 2023 avec une liste exceptionnelle de personnalités du secteur

SRMG revient au Cannes Lions de 2023 avec une liste exceptionnelle de personnalités du secteur. (Photo fournie).
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Publié le Lundi 05 juin 2023

SRMG revient au Cannes Lions de 2023 avec une liste exceptionnelle de personnalités du secteur

  • Pendant cinq jours, la SRMG Beach Experience mettra en lumière la transformation et les tendances actuelles des industries créatives et technologiques à travers le monde
  • La SRMG Beach Experience comprendra aussi des simulations immersives et interactives d’intelligence artificielle et de réalité augmentée

RIYAD: SRMG, le plus grand groupe de médias intégrés de la région Mena, est de retour au Cannes Lions International Festival of Creativity («Festival international de la créativité»), assurant une présence encore plus importante au Rado Beach Helen, sur l’emblématique Croisette. Du 19 au 23 juin, SRMG réunit les plus grands noms des médias, de la technologie et de la créativité à l’occasion d’une série d’événements, de conférences, d’ateliers et de performances en direct dans le cadre de la SRMG Beach Experience.

Pendant cinq jours, la SRMG Beach Experience mettra en lumière la transformation et les tendances actuelles des industries créatives et technologiques à travers le monde au moyen de conversations enrichissantes avec les pionniers, les entrepreneurs et les dirigeants d’entreprises comme Brut et TikTok. Ces leaders ont créé des plates-formes innovantes qui ont révolutionné la façon dont la nouvelle génération consomme du contenu. Le programme explorera les défis et les possibilités qui façonnent l’avenir des médias et des industries créatives. Il évoquera en outre les moyens grâce auxquels on peut tirer parti des technologies publicitaires révolutionnaires et des solutions technologiques. Les discussions approfondies mettront également en vedette les grands noms de la culture populaire comme la star de la télévision Mo Amer ou l’auteur-compositeur et rappeur Belly.

Des événements et des discussions avec les meilleurs innovateurs du domaine permettront de mettre en évidence les principaux défis et les tendances qui ont une incidence sur notre industrie et sur l’avenir du secteur des médias. Ils montreront comment l’intelligence artificielle pourrait jouer un rôle sur l’avenir de la créativité et comment le cinéma et le divertissement peuvent rapprocher les cultures. En outre, ils illustreront l’essor de la scène musicale dans la région Mena. Seront par ailleurs organisés de passionnants débats sur la façon dont les communautés ont le pouvoir de créer des marques de classe mondiale.

La SRMG Beach Experience comprendra aussi des simulations immersives et interactives d’intelligence artificielle et de réalité augmentée destinées aux participants de certaines des principales marques de SRMG. Parmi ces dernières, un kiosque vidéo d’Asharq Business, en collaboration avec Bloomberg AI, mettra à l’épreuve les compétences journalistiques des invités. Asharq al-Awsat proposera un jeu d’arcade dans lequel les joueurs devront choisir entre les vraies et les fausses nouvelles. Manga Arabia utilisera la dernière technologie de filtre facial d’intelligence artificielle pour permettre aux invités de devenir leurs personnages préférés. Hia Magazine donnera vie aux dernières tendances de la mode grâce à la réalité augmentée.

Depuis le lancement de sa stratégie de transformation, en 2021, SRMG a soutenu, responsabilisé et défendu les talents créatifs locaux et régionaux, établissant par ailleurs des partenariats avec certaines des plus grandes entreprises mondiales. Cannes Lions est considéré comme le premier festival pour les médias et les industries créatives. Il met à la disposition de SRMG une scène mondiale qui lui permet de montrer de quelle manière il redéfinit le paysage médiatique. En 2022, la participation de SRMG au Cannes Lions représentait la première présence de la région Mena au festival. Les entreprises internationales ont fait part d’un grand intérêt pour s’associer et collaborer avec SRMG, ce qui a conduit à plusieurs de nouveaux accords et d’autres initiatives. En 2023, SRMG a accru sa présence, présentant son portefeuille de médias et d’entreprises sur la scène mondiale et s’associant à des marques stratégiques reconnues et renforçant les talents locaux et régionaux.

Cette année, SRMG s’est également associé à Cannes Lions pour lancer le concours Saudi Young Lions. Il a organisé un concours en Arabie saoudite afin de dénicher les meilleurs jeunes talents; ces derniers participeront à la compétition mondiale à Cannes.

«Encourager les jeunes talents est un aspect important de notre stratégie de transformation plus large. SRMG met l’accent sur la stimulation de l'innovation et l’autonomisation de la prochaine génération de leaders des médias et de créateurs de contenu. Nous nous sommes associés à des acteurs mondiaux pour élargir notre portefeuille et fournir une scène afin de présenter notre créativité et nos histoires au monde. Cela comprend un partenariat avec Cannes Lions qui a permis de lancer le tout premier concours Saudi Young Lions. Ses lauréats représenteront l'Arabie saoudite au concours Global Young Lions à Cannes», confie Joumana R. al-Rachid, PDG de SRMG. «Cannes Lions est l’environnement idéal pour mettre en lumière la révolution créative en cours dans la région Mena. C’est pour cette raison que nous sommes ravis d’utiliser le festival de cette année comme une plate-forme pour annoncer la prochaine étape majeure de notre stratégie de croissance et d’expansion.»

La liste remarquable de grands noms de l’industrie sera complétée chaque soir par des performances en direct. Le jeudi 22 juin au soir, SRMG métamorphosera la plage, à l’occasion de la 2e édition de Mena Night, avec des performances en direct animées par la célèbre chanteuse Elyanna, dont la musique mélange les sons latins et moyen-orientaux, et DJ Rodge, l’un des artistes les plus célèbres de la région.

Tous les détails sur les événements, les conférenciers et la programmation des divertissements seront très bientôt annoncés sur canneslions.srmg.com

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Rétrospective Mehdi Qotbi à l’IMA: l’art de faire danser les lettres arabes

Sous le pinceau de Qotbi, les lettres tournoient et dansent pour constituer un ensemble en mouvement qui capte le regard tout en restant insaisissable. (Photo Arlette Khouri)
Sous le pinceau de Qotbi, les lettres tournoient et dansent pour constituer un ensemble en mouvement qui capte le regard tout en restant insaisissable. (Photo Arlette Khouri)
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  • Sous le pinceau de Qotbi, les lettres tournoient et dansent pour constituer un ensemble en mouvement qui capte le regard tout en restant insaisissable
  • Cette œuvre libre et empreinte d’optimisme, tout comme la personne de Qotbi, puise ses racines dans l’enfance de l’artiste, dans ce quartier de Takaddoum où il est né à Rabat

PARIS: Alors que l’Institut du Monde Arabe à Paris met à l’honneur la langue arabe en collaboration avec l’Académie Internationale du Roi Salman pour la langue arabe, c’est l’écriture et les lettres arabes qui sont à l’honneur à travers la rétrospective des œuvres de l’artiste franco-marocain Mehdi Qotbi exposé à l’institut jusqu’au 5 janvier prochain.

qotbi
C’est une myriade de fraîcheur colorée qui accueille le visiteur de cette exposition et l’emporte dans l’univers joyeux, qu’expriment les œuvres de cet artiste atypique. (Photo Arlette Khouri)

C’est une myriade de fraîcheur colorée qui accueille le visiteur de cette exposition et l’emporte dans l’univers joyeux, qu’expriment les œuvres de cet artiste atypique.

Il a beau se servir des lettres arabes pour composer ses tableaux, son œuvre est à l’opposé de la calligraphie.

Son art, selon sa propre définition est plutôt « une désécriture » et non un alignement calligraphique de mots et de phrases.

Sous le pinceau de Qotbi, les lettres tournoient et dansent pour constituer un ensemble en mouvement qui capte le regard tout en restant insaisissable.

Cette œuvre libre et empreinte d’optimisme, tout comme la personne de Qotbi, puise ses racines dans l’enfance de l’artiste, dans ce quartier de Takaddoum où il est né à Rabat dans une famille modeste.

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L’universitaire et critique d’art Philippe Dagen décrit l’œuvre de Qotbi comme étant « un rapport constant et déconcertant entre peinture et écriture » et affirme que cette œuvre « s’offre et se dėrobe à l’interprétation critique. Elle se laisse admirer et ne se laisse pas saisir ». (Photo Arlette Khouri)

Dès l'enfance, Qotbi a baigné dans un univers de couleurs à l’ombre de sa mère tapissière dont il dit « elle ne savait ni lire, ni écrire, elle n’avait aucune culture. Mais elle avait la faculté de faire fusionner les couleurs », « elle savait les allier. Pour moi c’étaient des moments de rêve ».

Ce sont peut-être ces moments avec les émotions qui les accompagnent que Qotbi tente de reproduire dans son travail qui s’expose au musée Georges Pompidou à Paris ainsi qu’au musée d’art moderne, ailleurs aussi à la National Gallery of fins arts à Amman où à Houston dans le cadre de la Menil Collection.

Pourtant à l’âge de douze ans, Qotbi s’est cru destiné à une carrière militaire, il saisit l’opportunité d’un défilé militaire et aborde le ministre de la Défense de l’époque Mahjoubi Ahetdane qui l’aide à intégrer le lycée militaire de Kénitra.

Très vite, son penchant pour et le dessin pris le dessus sur son penchant pour le maniement des armes, et rejoint par la suite l’école des beaux arts de Rabat.

Sa rencontre avec le grand artiste marocain Jilali Gharbaouie finit par sceller son destin, il se consacre à sa vocation artistique qui le mène par la suite aux Beaux arts de Paris, dont il est diplômé.

Parallèlement à sa carrière d'artiste, Qotbi s’attache à transmettre sa passion aux jeunes et enseigne les arts plastiques dans des lycées à Paris et Auxerre.

Travailleur infatigable, il publie des livres d’artistes en collaboration avec de grands écrivains et poètes dont le syrien Adonis, la libanaise Andrée Chédid, la française Nathalie Sarraute et également le tchèque Vaclav Havel et le sénégalais Léopold Sedar Senghor.

L’universitaire et critique d’art Philippe Dagen décrit l’œuvre de Qotbi comme étant « un rapport constant et déconcertant entre peinture et écriture » et affirme que cette œuvre « s’offre et se dėrobe à l’interprétation critique. Elle se laisse admirer et ne se laisse pas saisir ».

Sa notoriété lui ouvre les portes des plus hautes sphères culturelles et politiques aussi bien en France qu’au Maroc, et Qotbi met cela à profit pour resserrer les liens entre son pays natal et son pays d’adoption.

Il se retrouve chargé de créer un « cercle d’amitié franco-marocain » qui s’est nourri de son large réseaux de contacts autant au Maroc qu’en France.

Le tout Paris artistique et politique était invité à l’inauguration de sa rétrospective, et bien sûr, l’épouse du président français Brigitte Macron était parmi les premiers à être présente.

 


Amira Ghenim, lauréate du Prix de la littérature arabe 2024 de l’Institut du Monde Arabe

Amira Ghenim succède à l’écrivain irakien Feurat Alani qui a reçu le Prix de la littérature arabe en 2023 pour son roman Je me souviens de Falloujah (JC Lattès). (Photo fournie)
Amira Ghenim succède à l’écrivain irakien Feurat Alani qui a reçu le Prix de la littérature arabe en 2023 pour son roman Je me souviens de Falloujah (JC Lattès). (Photo fournie)
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  • Le désastre de la maison des notables (finaliste de l’Arab Booker Prize, prix Comar d’Or en Tunisie en 2021) est son deuxième roman, mais le premier à être traduit en français
  • Amira Ghenim succède à l’écrivain irakien Feurat Alani qui a reçu le Prix de la littérature arabe en 2023 pour son roman Je me souviens de Falloujah (JC Lattès)

PARIS : Pierre Leroy, administrateur délégué de la Fondation Jean-Luc Lagardère et président du jury du Prix s’est dit ravi lundi dernier que cette nouvelle édition du Prix de la littérature arabe consacre « un roman intense, entremêlant intrigue familiale et grande Histoire, qui dessine le portrait complexe et tout en nuances d'une Tunisie en pleine mutation. L’ensemble des membres du jury et moi-même saluons par ailleurs la plume unique de l’auteure qui, grâce à un procédé narratif élaboré, a su donner naissance à une œuvre puissante, portée par une nouvelle collection qui met en lumière la littérature arabophone du Maghreb, encore trop souvent privée d’écho en France ».

Ce roman est celui d’ Amira Ghenim, lauréate du Prix de la littérature arabe 2024. Née en 1978 à Sousse en Tunisie, elle est agrégée d’arabe, titulaire d’un doctorat en linguistique et enseigne à l’université de Sousse. Elle est l’autrice d’essais universitaires et de trois romans, dont Le dossier jaune (2019) et Terre ardente (2024).

Le désastre de la maison des notables (finaliste de l’Arab Booker Prize, prix Comar d’Or en Tunisie en 2021) est son deuxième roman, mais le premier à être traduit en français.

Amira Ghenim succède à l’écrivain irakien Feurat Alani qui a reçu le Prix de la littérature arabe en 2023 pour son roman Je me souviens de Falloujah (JC Lattès).

Pour sa part, Jack Lang, Président de l’IMA, a voulu souligner « l’importance de faire rayonner la richesse des cultures du monde arabe, dont la littérature et la poésie sont des modes majeurs. Dans le contexte où la traduction des textes arabophones se raréfie, la mise en lumière des auteurs issus du monde arabe est essentielle et ce prix, également porté désormais par la jeunesse, en est le précieux instrument ».

 


Sally Rooney, Hisham Matar et Arundhati Roy appellent au boycott des institutions culturelles israéliennes

Des auteurs de renom du monde entier, dont Sally Rooney, Hisham Matar et Arundhati Roy, appellent au boycott des institutions culturelles israéliennes. (AFP)
Des auteurs de renom du monde entier, dont Sally Rooney, Hisham Matar et Arundhati Roy, appellent au boycott des institutions culturelles israéliennes. (AFP)
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  • Plus de 1 000 écrivains et professionnels de l'édition ont signé une lettre dans laquelle ils s'engagent à boycotter les institutions culturelles israéliennes
  • Les auteurs se sont engagés à ne pas travailler avec des éditeurs, des festivals, des agences littéraires et des publications israéliens qui sont "complices de la violation des droits des Palestiniens"

DUBAÏ: Des auteurs de renom du monde entier appellent au boycott des institutions culturelles israéliennes.

Plus de 1 000 écrivains et professionnels de l'édition ont signé une lettre dans laquelle ils s'engagent à boycotter les institutions culturelles israéliennes qui "sont complices ou sont restées des observateurs silencieux de l'oppression écrasante des Palestiniens".

Parmi les auteurs populaires qui ont signé la lettre figurent l'Irlandaise Sally Rooney, connue pour des romans tels que "Conversations with Friends", "Normal People" et, plus récemment, "Intermezzo"; le romancier américano-libyen Hisham Matar, lauréat du prix Pulitzer; le romancier Viet Thanh Nguyen, lauréat du prix Pulitzer; la lauréate du prix Booker Arundhati Roy; Mohsin Hamid, auteur de "The Reluctant Fundamentalist"; et la lauréate du prix Booker Avni Doshi, qui est basée à Dubaï.

Les auteurs se sont engagés à ne pas travailler avec des éditeurs, des festivals, des agences littéraires et des publications israéliens qui sont "complices de la violation des droits des Palestiniens", notamment en appliquant des "politiques et pratiques discriminatoires" ou en "blanchissant et justifiant l'occupation, l'apartheid ou le génocide d'Israël".

Les institutions qui n'ont jamais reconnu publiquement les "droits inaliénables du peuple palestinien tels qu'ils sont inscrits dans le droit international" seront également boycottées.

La campagne a été organisée par le Festival palestinien de littérature (également connu sous le nom de PalFest), qui organise chaque année des manifestations publiques gratuites dans plusieurs villes de Palestine.

"En tant qu'écrivains, éditeurs, travailleurs de festivals littéraires et autres travailleurs du livre, nous publions cette lettre alors que nous sommes confrontés à la crise morale, politique et culturelle la plus profonde du XXIe siècle", commence la déclaration, qui poursuit en indiquant qu'Israël a tué "au moins 43 362" Palestiniens à Gaza depuis octobre dernier et que cela fait suite à "75 ans de déplacement, de nettoyage ethnique et d'apartheid".

La culture "a joué un rôle essentiel dans la normalisation de ces injustices". Les institutions culturelles israéliennes, "qui travaillent souvent directement avec l'État, ont joué un rôle crucial dans l'obscurcissement, le camouflage et le lavage artistique de la dépossession et de l'oppression de millions de Palestiniens pendant des décennies".

Les travailleurs de l'industrie ont un "rôle à jouer", affirme l'engagement. "Nous ne pouvons pas, en toute conscience, nous engager avec les institutions israéliennes sans nous interroger sur leur relation avec l'apartheid et le déplacement", peut-on lire, en notant que "d'innombrables auteurs" ont adopté la même position contre l'apartheid en Afrique du Sud.

La lettre se termine par un appel aux pairs des signataires à se joindre à l'engagement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com