Israël rend hommage à trois soldats tués près de la frontière égyptienne

Des soldats israéliens se consolent devant la base militaire du mont Harif près de la ville de Mitzpe Ramon dans le désert du Néguev au sud d'Israël, à côté de la frontière avec l'Égypte, le 3 juin 2023. (Photo Menahem KAHANA / AFP)
Des soldats israéliens se consolent devant la base militaire du mont Harif près de la ville de Mitzpe Ramon dans le désert du Néguev au sud d'Israël, à côté de la frontière avec l'Égypte, le 3 juin 2023. (Photo Menahem KAHANA / AFP)
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Publié le Lundi 05 juin 2023

Israël rend hommage à trois soldats tués près de la frontière égyptienne

  • A Safed, dans le nord d'Israël, Ori Izhak Iluz, 20 ans, a été enterré en présence de ses proches et de milliers de personnes venues lui rendre hommage, parmi lesquelles l'ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett
  • Plusieurs milliers de personnes ont participé en Israël aux funérailles des trois soldats tués

JERUSALEM: Des milliers d'Israéliens ont rendu hommage dimanche aux trois soldats israéliens tués samedi, lors de funérailles dans plusieurs villes d'Israël, dont les responsables ont promis d'élucider les circonstances de leur mort.

Samedi, un "policier égyptien (...) infiltré" depuis l'Egypte en Israël, a tué par balles deux soldats israéliens près de la base militaire israélienne de Harif, à une centaine de km au sud de la bande palestinienne de Gaza, selon un porte-parole de l'armée israélienne.

L'assaillant, traqué plusieurs heures, a ensuite été abattu lors d'échanges de tir qui ont fait une troisième victime parmi les soldats israéliens, selon la même source.

Plusieurs milliers de personnes ont participé en Israël aux funérailles des trois soldats tués.

"Je t'aime et tu me manques déjà", a déclaré la soeur de la soldate Lia Ben Nun, 19 ans, inhumée à Rishon Lezion, près de Tel-Aviv. "Je ne sais pas ce que je vais faire maintenant", a-t- elle ajouté, devant une foule immense, dont le président de la Knesset (le Parlement israélien), Amir Ohana.

A Safed, dans le nord d'Israël, Ori Izhak Iluz, 20 ans, a été enterré en présence de ses proches et de milliers de personnes venues lui rendre hommage, parmi lesquelles l'ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett.

Les funérailles de la troisième victime, Ohad Dahan, 20 ans également, ont eu lieu à Ofakim (sud), en présence d'environ 3.000 personnes selon un photographe de l'AFP sur place.

Souvent âgés d'une vingtaine d'années, des soldats en uniforme pleuraient et se prenaient dans les bras, d'après la même source.

Les corps de Lia Ben Nun et d'Ori Izhak Iluz ont été retrouvés samedi matin à un poste de garde de la frontière israélo-égyptienne à plusieurs centaines de mètres de la base de Harif.

Ohad Dahan a été tué plusieurs heures après, lors de l'échange de tirs avec l'assaillant.

Interrogations en Israël

Dimanche, les titres de la presse israélienne étaient tous consacrés à cet incident, les médias s'interrogeant notamment sur la manière dont l'assaillant est parvenu à franchir la barrière de plusieurs mètres de haut qui longe cette frontière.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a qualifié samedi l'incident de "très grave et très inhabituel", a promis une enquête "complète".

Une délégation égyptienne composée de responsables militaires et des représentants du ministère de la Défense est arrivée dimanche en Israël dans le cadre de cette enquête menée conjointement, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, sous le couvert de l'anonymat.

L'assaillant ne serait pas en lien avec des organisations islamistes mais il semble s'être radicalisé, notamment dans son rapport avec la religion, a-t-elle affirmé.

"Nous avons transmis un message clair aux autorités égyptiennes et nous attendons que l'enquête conjointe (avec l'Egypte) soit méticuleuse et arrive à une conclusion", a déclaré M. Netanyahu dimanche matin, à l'ouverture du Conseil des ministres.

L'armée mène "une enquête approfondie (...) en collaboration avec les forces armées égyptiennes", avait assuré son chef d'état-major Herzi Halevi dans un communiqué samedi.

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a souligné "l'importance des liens entre les deux pays" après une conversation téléphonique samedi avec son homologue égyptien Mohamed Zaki, selon un communiqué de ses services.

De son côté, Mohamed Zaki a insisté sur "la coordination commune pour prendre les mesures nécessaires afin d'éviter la répétition d'incidents de ce genre dans le futur", selon l'armée égyptienne.

Trafic de drogue

L'Egypte est l'un des rares pays arabes ayant signé en 1979 un traité de paix avec Israël, mais de nombreux Egyptiens n'adhèrent pas à cette normalisation.

La frontière entre les deux pays est néanmoins généralement calme, bien qu'elle soit régulièrement le théâtre de tentatives régulières de trafic de drogue, qui ont donné lieu ces dernières années à des échanges de tirs entre contrebandiers et soldats israéliens stationnés le long de la frontière.

Quelques heures avant l'attaque de samedi, des soldats israéliens avaient ainsi déjoué une tentative de trafic de drogue à la frontière. Aucun lien n'a pour le moment été établi entre cet événement et la mort des trois soldats, selon un porte-parole de l'armée israélienne.

L'armée égyptienne a pour sa part affirmé qu'un "membre des forces de sécurité (égyptiennes) pourchassant des trafiquants de drogue" avait traversé un point de contrôle entre les deux pays.

S'en était suivi, selon elle, un "échange de tirs ayant fait trois morts côté israélien" en plus de la mort de l'assaillant.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.