Comment les initiatives environnementales saoudiennes rétablissent l’équilibre naturel

Saudi Aramco a planté plus de 4,3 millions d’arbres de mangrove sur des sites situés le long des côtes du golfe Persique et de la mer Rouge (Photo, SGI).
Saudi Aramco a planté plus de 4,3 millions d’arbres de mangrove sur des sites situés le long des côtes du golfe Persique et de la mer Rouge (Photo, SGI).
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Publié le Lundi 05 juin 2023

Comment les initiatives environnementales saoudiennes rétablissent l’équilibre naturel

  • La Journée mondiale de l’environnement révème les progrès réalisés par l'Arabie saoudite pour porter le nombre de ses habitats protégés à 30% d’ici 2030
  • Des initiatives telles que l’Initiative verte saoudienne offrent une feuille de route pour la réhabilitation des espèces menacées et la protection des habitats vulnérables

DJEDDAH: Des siècles d’abus aux mains des hommes ont mis à l’épreuve le cycle naturel de biodiversité de la planète. En cette Journée mondiale de l’environnement, les gouvernements œuvrent afin de rétablir l’équilibre, y compris l’Arabie saoudite, un pays dont l’environnement naturel est l’un des plus rudes et des plus divers de la planète.

Presque tous les organismes vivent dans des environnements modifiés, à un degré ou un autre, par les activités humaines, causant la perte d’habitats, la mise en danger d’espèces, la pollution, etc. Le rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sue les forêts du monde en 2022 indique qu’ «alors que la fenêtre d’action se rétrécit, et que la croissance de la population et les aspirations imposent de nouvelles demandes aux ressources physiques, il semble évident que les écosystèmes naturels sont des actifs vitaux qui doivent être restaurés, entretenus et gérés de manière durable».

Menée par le Programme des Nations unies pour l’environnement depuis sa création en 1973, la Journée mondiale de l’environnement, la plate-forme la plus influente en matière de sensibilisation à l’environnement, rappelle les problèmes et les défis auxquels le monde est confronté, et des millions de personnes s’engagent à protéger la planète.

La conservation, «l’entretien et la préservation des ressources naturelles» ne constituent pas un phénomène récent, bien qu’ils aient été négligés et ignorés jusqu’au XXIe siècle et jusqu’à ce que les dures réalités du changement climatique deviennent plus évidentes, faisant de l’élaboration de politiques environnementales une tâche de plus en plus urgente.

L’Initiative verte saoudienne (SGI), un plan national ambitieux visant à combattre le changement climatique, a été lancée en 2021 (Photo, SGI).

Ce défi s’est souvent avéré difficile à relever. Conscients des conséquences de l’inaction, des campagnes intenses et déterminées ont été menées pour faire avancer la tâche complexe consistant à définir des objectifs à long terme à une époque où la nature est agressée, pour publier des lignes directrices et des lois entraînant de profonds changements dans l’infrastructure environnementale et pour promouvoir la protection et la conservation de l’environnement.

En 2021, l’Initiative verte saoudienne (SGI) a été lancée, un plan national ambitieux visant à combattre le changement climatique, à améliorer la qualité de vie et à protéger la planète pour les générations futures. Elle a utilisé le terme «conservation» en regroupant des initiatives telles que la protection de l’environnement, la transition énergétique, les programmes de durabilité et bien d’autres encore. En moins de deux ans, il est devenu un message central dans tous les projets ambitieux, les objectifs environnementaux des entreprises et les objectifs de responsabilité sociale.

Projets ambitieux

Dans le cadre de la SGI, l’Arabie saoudite s’est engagée à protéger 30% de ses zones terrestres et marines d’ici à 2030. Ses objectifs sont clairs : réduction des émissions, reboisement et protection des terres et des mers, avec 77 initiatives activées. À ce jour, 66 000 km2 de terres et de mers sont protégés, plus de 1 200 animaux ont été réintroduits dans la nature et environ 17% des terres et des mers du Royaume sont protégées.

Les écosystèmes, en particulier leurs composantes vivantes, ont toujours fourni le capital nécessaire pour alimenter les économies humaines, une notion qui se concrétise en Arabie saoudite où les efforts de conservation et les projets de développement vont main dans la main.

Le giga-projet phare du Royaume, Neom, est considéré comme l’un des projets les plus ambitieux, le développement durable faisant partie de ses valeurs fondamentales.

Bien qu’il n’existe aucune définition pratique universellement acceptable du développement durable, le concept a évolué pour englober trois points de vue importants : économique, social et environnemental.

L’économie est principalement axée sur l’amélioration du bien-être humain, le domaine environnemental se concentre sur la protection de l’intégrité et de la résilience des systèmes écologiques, et le domaine social met l’accent sur l’enrichissement de la vie et des réalisations humaines et sur le renforcement des valeurs et des institutions.

EN CHIFFRES

  • Plus de 1 200 animaux en voie d’extinction réintroduits dans la nature sur 15 sites saoudiens.
  • Fonds de 25 millions de dollars (1 dollar américain = 0,93 euro) pour les efforts de conservation du léopard d’Arabie, gravement menacé d’extinction.
  • Remise en état de 8 millions d’hectares de terres dégradées d'ici à 2030.
  • Plantation de 600 millions d’arbres d'ici à 2030.
  • 10 milliards d’arbres plantés équivalent à la réhabilitation de 40 millions d’hectares de terres dégradées.
  • 16% de zones terrestres et 5,5% de zones marines protégées.

S’adressant à Arab News, le Dr Paul Marshall, directeur de Nature Region, a indiqué que Neom s’est lancée dans une mission de conservation ambitieuse et innovante comprenant le «reverdissement» et le réensauvagement, tout en consacrant 95% du projet à la nature, sur une superficie de 26 500 km2

Pour le «reverdissement», Neom plante de la végétation indigène et réduit la pression exercée sur le paysage par le bétail, ce qui permettra de protéger et d’inverser la dégradation des terres en plantant 100 millions d’arbustes, d’arbres et d’autres plantes d'ici à 2030. Jusqu’à ce jour, plus de 100 000 plantes ont été mises en terre, et plus d’un million d’arbres, d’arbustes et d’herbes seront plantés d’ici fin 2030.

Le ré-ensauvagement consiste à réintroduire des espèces autrefois indigènes dans la région, mais qui ont depuis décliné. Dans un premier temps, les espèces indigènes seront réintroduites dans de vastes zones closes et, au fur et à mesure, lorsque le paysage se rétablira et que le nombre d’animaux augmentera, les clôtures seront retirées.

«La première saison de reproduction de la réserve naturelle Neom est un indicateur précoce de la réussite du projet de réensauvagement. En étroite collaboration avec notre partenaire, le National Center for Wildlife, le premier lâcher d’animaux indigènes dans notre réserve a eu lieu fin 2022 avec des troupeaux de bouquetins de Nubie, de gazelles des sables d’Arabie, de gazelles de montagne et d’oryx d’Arabie réintroduits avec succès. Le deuxième lâcher de 10 autruches à cou rouge et de 40 gazelles des sables a eu lieu au début du mois de mars de cette année. Nous avons déjà obtenu d’excellents résultats, avec 146 bébés nés au cours de la première saison de reproduction», a déclaré Marshall.

Une gazelle des sables d’Arabie lâchée dans la réserve naturelle Neom en décembre 2022 (Photo, Neom).

Il s’agit d’un véritable défi, parce que trois éléments sont incorporés dans la modélisation de la distribution des animaux de Neom. «Le premier consiste à évaluer les zones immédiatement accessibles afin de garantir un environnement sain et sûr pour le lâcher, le deuxième à analyser les contraintes de dispersion potentielles et le troisième à simuler la dispersion dans le temps», a-t-il déclaré.

«Pour ce faire, nous travaillons en collaboration avec l’équipe chargée du rétablissement des plantes afin de déterminer où se trouveront les sources de nourriture potentielles de nos animaux. Cela nous aide à modéliser les schémas de dispersion probables et nous permet de tracer la régénération de la réserve.

«En ce qui concerne la nécessité d’un changement pour protéger certaines espèces, je pense qu’il convient de dire qu’il y a un siècle, si nous avions les outils, les connaissances, l’expertise et la capacité que nous avons maintenant, le bouquetin de Nubie, la gazelle des sables d’Arabie, la gazelle de montagne et l’oryx d’Arabie n’auraient jamais disparu de la région et seraient au contraire en train de prospérer dans un écosystème dynamique, riche et autosuffisant. C’est ainsi que nous envisageons la terre de Neom et c’est ce pour quoi nous œuvrons.

Dans une déclaration faite à Arab News dimanche, Neom a indiqué que «le nombre total de bébés nés pendant la saison de reproduction est de 31, dont 23 gazelles des sables et huit bouquetins (de Nubie). Le nombre total d’animaux dans la réserve naturelle Neom s’élève maintenant à 146».

L’oryx d’Arabie lâché dans la réserve naturelle Neom en décembre 2022 – la première fois depuis plus d’un siècle que l’espèce foule le sable de cette région (Photo, Neom).

L’Arabie saoudite compte 15 zones protégées gérées par le National Center for Wildlife, dont plusieurs réserves royales et réserves naturelles gérées par d’autres autorités, qui abritent plus de 10 000 espèces d’animaux, près de 500 espèces d’oiseaux, plus de 1 800 espèces de poissons, de baleines et de dauphins, 330 espèces de récifs coralliens, et bien d’autres encore, selon le NCW.

Un enjeu vital

À l’instar de la conservation des terres, la préservation marine est considérée comme l’une des questions scientifiques les plus urgentes au monde. Vue de l’espace, la Terre est un point bleu pâle recouvert de plus de 70% d’eau.

Selon l’Unesco, l’océan fonctionne comme un système de survie pour notre «planète bleue», régulant le climat à l’échelle mondiale et produisant plus de la moitié de l’oxygène que nous respirons. Malgré cela, l’humanité a maltraité ces océans vitaux au point qu’environ 40% des écosystèmes marins ont été endommagés.

Nichée dans l’une des lagunes de la mer Rouge, l’université du roi Abdallah pour la science et la technologie (KAUST) considère l’étendue d’eau qui l’entoure comme son laboratoire le plus grand et le plus unique, et comme l’un des atouts stratégiques les plus vitaux du Royaume.

Récifs coralliens dans la mer Rouge (Photo fournie).

Considérée comme l’une des mers les plus salées et les plus chaudes, elle donne un aperçu des contraintes environnementales auxquelles le reste des mers du monde sera confronté dans un avenir proche, a déclaré à Arab News Michael Berumen, directeur du Centre de recherche de la mer Rouge de la KAUST.

«La vie marine de la mer Rouge s’est adaptée à ces conditions difficiles et nous cherchons à comprendre les mécanismes qui facilitent cette adaptation, depuis les gènes et les génomes jusqu’aux comportements et aux physiologies uniques.

«La gestion prudente des écosystèmes de la mer Rouge est fondamentale pour la conservation et pour garantir que ce trésor national reste aussi sain que possible pour les générations à venir. Une attention particulière a été accordée à l’amélioration de la gestion de la pêche et des capacités de restauration de l’habitat. La faculté du Centre de recherche de la mer Rouge travaille en étroite collaboration avec l’Initiative de restauration des paysages coralliens de la KAUST sur l’île de Shushah, sans doute le programme de restauration corallienne le plus ambitieux au monde», a déclaré le professeur Berumen.

«Les enseignements tirés de la mer Rouge peuvent être transposés dans de nombreuses autres régions du monde. Conformément aux objectifs éducatifs de la KAUST, le Centre de recherche de la mer Rouge facilite la formation et l’éducation des futurs leaders dans le domaine des sciences de la mer en apportant un soutien aux étudiants et aux post-doctorants», a-t-il ajouté.

Vue d’ensemble des plantes sur l’eau et de bateaux au loin sur la côte des mangroves (Photo fournie).

La population mondiale s’accroît, avec une augmentation estimée à près de 2 milliards de personnes au cours des trente prochaines années, pour atteindre 9,7 milliards d’ici 2050. La tendance est à la migration vers les villes.

D’ici 2050, on prévoit que plus des deux tiers de la population mondiale, soit près de 7 milliards de personnes, vivront dans des zones urbaines. Une controverse de longue date entoure cependant la mesure dans laquelle la croissance démographique entraîne une dégradation de l’environnement.

Les trajectoires historiques, les politiques locales et les préférences culturelles influent sur la compacité ou la dispersion des zones résidentielles. «Ce qu’il faut, ce sont des solutions qui permettent de protéger et de restaurer la nature, et non de la gâcher par le développement humain et l’urbanisation croissante», a déclaré Marshall.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

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  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


Des frappes israéliennes font des dizaines de morts dans la bande de Gaza

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.  "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe. "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
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  • Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement Hamas
  • Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien

TERRITOIRES PALESTINIENS: Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Déclenchée le 7 octobre 2023 après une attaque d'une ampleur inédite du Hamas sur le sol israélien, la guerre à Gaza s'est propagée au Liban, où le mouvement pro-iranien Hezbollah a ouvert un "front de soutien" au mouvement palestinien.

Après des discussions à Beyrouth en vue d'obtenir une trêve entre l'armée israélienne et le Hezbollah, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, doit rencontrer jeudi en Israël le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, à 12H30 (10H30 GMT).

Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien.

Dans la bande de Gaza, la Défense civile a annoncé jeudi la mort de 22 personnes tuées dans la nuit par une frappe israélienne sur un quartier de Gaza-ville (nord).

"Nous confirmons que 22 martyrs ont été transférés (vers des hôpitaux) après une frappe ayant visé (une) maison (...) à Cheikh Radwan", a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation.

"Ici, il y a un martyr et un corps sans tête. Nous ne savons pas de qui il s'agit jusqu'à présent", témoigne auprès de l'AFPTV, Moataz Al-Arouqi, un Palestinien du quartier.

Une autre frappe survenue aux alentours de minuit (22H00 GMT) dans la zone de Beit Lahia et Jabalia (nord) a fait des dizaines de morts, selon des sources médicales.

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.

"Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza".

"Arrêt total de l'agression" 

La guerre dans le territoire palestinien a été déclenchée en riposte à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, malgré les appels internationaux demandant la fin du conflit.

Au Liban, Israël et le Hezbollah sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre après un an de tirs transfrontaliers, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du pays depuis le 30 septembre.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs du mouvement. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont également été déplacés.

L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban.

Dans ce contexte, l'émissaire Amos Hochstein s'est rendu mardi à Beyrouth où il a déclaré qu'une solution était "à portée de main" mais que c'était aux belligérants de "décider".

Israël "ne peut pas nous imposer ses conditions", a prévenu mercredi le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, disant exiger "l'arrêt total de l'agression" au Liban.

M. Netanyahu avait averti lundi que Israël "mènera(it) des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas de trêve.

"Très violente frappe" 

Pendant ce temps, les bombardements israéliens se poursuivent au Liban sur des bastions du Hezbollah. De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer.

Plusieurs secteurs du sud du pays ont été ciblés, notamment la bourgade de Khiam, située à environ six kilomètres de la frontière, où des affrontements entre le Hezbollah et les forces israéliennes avaient éclaté la veille, selon l'Agence nationale d'information libanaise (Ani).

Jeudi matin, le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, a lancé des appels à évacuer aux habitants de trois zones proches de la ville de Tyr (sud).

Les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait au Liban plus de 3.550 morts depuis octobre 2023, la plupart depuis le début de la campagne israélienne massive de bombardements le 23 septembre. Côté israélien, 79 militaires et 46 civils ont été tués en 13 mois.