Les combats font rage au Soudan où 180 corps non identifiés ont été enterrés

La persistance des combats au Soudan a forcé des volontaires à enterrer sans identification 180 corps récupérés dans des zones d'affrontements à Khartoum et dans la région meurtrie du Darfour. (AFP)
La persistance des combats au Soudan a forcé des volontaires à enterrer sans identification 180 corps récupérés dans des zones d'affrontements à Khartoum et dans la région meurtrie du Darfour. (AFP)
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Publié le Samedi 03 juin 2023

Les combats font rage au Soudan où 180 corps non identifiés ont été enterrés

  • Le bruit des combats résonne dans la banlieue nord de Khartoum et une pluie d'obus s'est abattue sur le sud de la capitale faisant plusieurs blessés parmi les civils
  • Le Croissant-Rouge soudanais a indiqué samedi dans un communiqué que 180 corps non identifiés ont été enterrés

KHARTOUM: Des tirs d'artillerie ont de nouveau secoué Khartoum samedi alors que les combats meurtriers entre l'armée et les paramilitaires au Soudan, qui entrent dans leur 8e semaine, ont forcé des volontaires à enterrer 180 corps non identifiés.

Le bruit des combats résonne dans la banlieue nord de Khartoum et une pluie d'obus s'est abattue sur le sud de la capitale faisant plusieurs blessés parmi les civils, rapportent samedi des habitants à l'AFP.

Depuis le début le 15 avril de la guerre sanglante entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, les humanitaires et les volontaires éprouvent, selon eux, des difficultés à récupérer les corps "en raison de contraintes de sécurité".

Le Croissant-Rouge soudanais a indiqué samedi dans un communiqué que 180 corps non identifiés ont été enterrés: 102 dans le sud de Khartoum et 78 au Darfour.

Le conflit a déjà coûté la vie à plus de 1 800 personnes et fait plus d'un million et demi de déplacés et réfugiés.

Bloqués aux portes de la capitale

L'Union africaine, qui a suspendu le Soudan en 2021, et l'Igad, le bloc régional d'Afrique de l'Est dont fait partie le pays, se sont dits prêts à mettre en oeuvre une feuille de route au Soudan, l'un des pays les plus pauvres au monde.

Samedi, un émissaire du général Daglo a rencontré le président kenyan, William Ruto, à Nairobi, a affirmé ce dernier sur Twitter.

Malgré l'annonce de sanctions américaines contre l'armée et les paramilitaires, les combats aux armes lourdes continuent chaque jour de faire des victimes, les pillages se poursuivent et le nombre de déplacés ne cesse d'augmenter.

A Khartoum, les civils sont privés d'eau courante et confrontés à une pénurie de liquidités et des coupures de courant.

Les chauffeurs des bus assurant la liaison entre Khartoum et ses provinces ont déclaré à l'AFP samedi "être bloqués par les autorités aux portes de la capitale" de plus de cinq millions d'habitants.

Mercredi au moins 18 civils ont été tués par les tirs d'artillerie et les bombardements aériens de l'armée sur un marché de Khartoum.  Les experts disent craindre une offensive massive de l'armée après l'annonce du redéploiement de ses troupes dans la capitale.

En face, les FSR continuent de prendre leurs quartiers dans des hôpitaux ou des maisons de civils.

Mission de l'ONU prolongée

La situation est encore plus grave au Darfour, frontalier du Tchad, et la situation risque d'empirer avec l'approche de la saison des pluies, synonyme au Soudan de recrudescence du paludisme, d'insécurité alimentaire et de malnutrition infantile.

Des déplacés arrivés sur place ont déclaré à Médecins sans frontières (MSF) avoir vu "des hommes armés qui tirent sur les personnes cherchant à fuir à pied, des villages pillés et des blessés qui agonisent".

Des témoins font état samedi à l'AFP de combats autour de la ville de Kutum au Darfour-Nord.

Alors qu'un tiers des 45 millions de Soudanais ont besoin d'assistance humanitaire, les cargaisons d'aide arrivées par les airs sont bloquées aux douanes et le personnel international se voit refuser les visas pour venir relever des employés locaux exténués ou terrés chez eux.

Dix-huit humanitaires ont été tués depuis le début du conflit.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé vendredi de seulement six mois la mission politique des Nations unies au Soudan, dont le chef Volker Perthes n'est plus le bienvenu dans le pays en plein conflit meurtrier.

Le général Burhane a réclamé la semaine dernière le limogeage du chef de la mission, lui faisant porter la responsabilité de la guerre. Mais le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a exprimé sa "confiance absolue" envers M. Perthes.


L'armée israélienne dit avoir frappé plusieurs cibles du Hezbollah au Liban

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
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  • "Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux
  • Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi matin avoir frappé dans la nuit plusieurs cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans l'est du Liban, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre.

"Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux, affirmant rester "engagée" dans le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement libanais.

Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée, qui dit avoir également frappé des installations "à la frontière syro-libanaise utilisées par le Hezbollah pour le trafic d'armes à destination du Liban".

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient débuté le 8 octobre 2023 au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, allié du mouvement libanais, contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

 


Liesse à Ramallah à l'arrivée des prisonniers palestiniens libérés

A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
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  • Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration
  • Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes

RAMALLAH: Agitant des drapeaux et tirant des coups de feu en l'air, des milliers de Palestiniens en liesse ont accueilli les prisonniers libérés par Israël à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Pour ce troisième échange d'otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas a organisé l'accueil et seuls les drapeaux jaunes du parti Fatah de M. Abbas étaient visibles au départ.

Mais à l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration. Plusieurs Palestiniens ont scandé des slogans pro-Hamas et d'autres ont agité le drapeau vert du mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes.

Selon Amin Shuman, chef du comité chargé des affaires des prisonniers palestiniens à Ramallah, 66 sont arrivés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, 21 ont été expulsés, 14 ont été transféré à Jérusalem-Est et neuf à Gaza.

Ils ont tous été libérés en échange de trois Israéliens enlevés lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et retenus depuis à Gaza.

Après plusieurs heures d'attente, la foule a fait exploser sa joie à la vue des bus affrétés par la Croix-Rouge internationale.

"Où est papa?" 

"Où est papa?" En larmes, Raghda Nasser, 21 ans, s'est faufilée dans la foule pour atteindre son père, Hussein Nasser, qu'elle serrait dans ses bras pour la première fois.

Hussein Nasser avait été emprisonné alors que sa femme était enceinte il y a 22 ans, pour des motifs que Raghda n'a pas révélés. Elle et sa sœur Hedaya, 22 ans, ont enlacé leur père qui pleurait avec elles.

Quelques heures avant sa libération, Raghda Nasser a raconté à l'AFP qu'elle venait de lui rendre visite en prison "derrière la vitre".

Elle et sa soeur avaient quitté tôt le matin leur village près de Naplouse (nord) pour venir à Ramallah. Pour l'occasion, elles ont porté des robes noires traditionnelles palestiniennes avec des motifs rouges finement cousus.

Etudiante en littérature anglaise, Raghda Nasser a dit avoir de la chance car son père serait présent pour sa remise de diplôme dans quelques mois.

Porté en triomphe 

Parmi les prisonniers libérés jeudi, figurent Mohammad Abou Warda qui purgeait 48 peines de prison à vie et Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah.

Drapeau palestinien autour du cou, souriant et faisant le V de la victoire, Zakaria al-Zoubeidi a été porté en triomphe par la foule à sa descente du bus l'ayant emmené de la prison militaire israélienne d'Ofer en Cisjordanie.

L'ex-détenu qui portait toujours son survêtement gris de prisonnier, a embrassé des bébés et serré la main des gens.

Plus d'une heure après l'arrivée des bus, la foule a commencé à se disperser dans la nuit alors que les familles ramenaient leurs proches libérés à la maison, au milieu d'une parade de scooters klaxonnant joyeusement.

 


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.