Étape cruciale de la vie d’un film, la distribution est le maillon faible de la chaîne de valeur du cinéma marocain. Entre échanges d’accusations des différents acteurs, le monopole des gros exploitants et le silence du Centre cinématographique marocain (CCM), l’état des lieux n’augure rien de bon pour le développement de la filière.
«Un film primé qui ne trouve pas de distributeur, ce n’est possible qu’au Maroc !», s’étonne le réalisateur dudit film qui peine à trouver preneur pour son œuvre dotée d’un prix du jury. La cause en est pourtant toute simple. Les distributeurs qui prennent le risque de miser sur un film d’auteur marocain ont presque disparu. Le réalisateur en question s’est même fait dire, par un gros exploitant de la place, que son cinéma «ne plairait pas» au public marocain, le dissuadant ainsi de tenter l’auto-distribution. «On prend le goût des Marocains en otage, en les forçant à consommer du commercial uniquement !», s’alarme le réalisateur.
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