De Poutine à Biden, concert de félicitations après la réélection d'Erdogan

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a remporté le second tour historique de dimanche pour prolonger son règne de deux décennies (AFP).
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a remporté le second tour historique de dimanche pour prolonger son règne de deux décennies (AFP).
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Publié le Lundi 29 mai 2023

De Poutine à Biden, concert de félicitations après la réélection d'Erdogan

  • L'UE entretient des relations difficiles avec Ankara, qui reste un partenaire incontournable, notamment en matière de migration
  • Membre de l'Otan, la Turquie possède une influence dans des zones stratégiques cruciales pour Moscou

ISTANBUL: De Vladimir Poutine à Joe Biden en passant par Volodymyr Zelensky ou Emmanuel Macron, plusieurs dirigeants ont adressé leurs félicitations à Recep Tayyip Erdogan pour sa victoire dimanche à la présidentielle turque et son nouveau mandat de cinq ans à la tête du pays.

Un «résultat logique» pour Poutine

Le président russe, qui a récemment collaboré étroitement avec son homologue turc, a estimé que la victoire de M. Erdogan était "le résultat logique de (son) travail dévoué" à la tête du pays et une "preuve évidente" du soutien de la population à sa politique.

M. Poutine a notamment évoqué les "efforts" déployés, selon lui, par M. Erdogan "pour renforcer la souveraineté de l'Etat et mener une politique étrangère indépendante".

Membre de l'Otan, la Turquie possède une influence dans des zones stratégiques cruciales pour Moscou, et a joué un rôle de médiateur dans le conflit ukrainien.

Biden: «alliés au sein de l'Otan»

"J'ai hâte de continuer à travailler ensemble en tant qu'alliés au sein de l'Otan sur des questions bilatérales et des défis mondiaux", a tweeté le président américain Joe Biden.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a lui aussi exprimé sa "hâte de continuer à travailler avec le gouvernement choisi par le peuple turc".

Londres: «faire face aux menaces ensemble au sein de l'Otan»

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a exprimé "sa hâte de poursuivre l'étroite collaboration" entre le Royaume-Uni et la Turquie.

"Félicitations à @RTErdogan", a tweeté Rishi Sunak: "J'ai hâte de poursuivre l'étroite collaboration entre nos pays, qu'il s'agisse de développer le commerce ou de faire face aux menaces en matière de sécurité en tant qu'alliés au sein de l'Otan".

«D'immenses défis» à venir, estime Macron 

Le président français Emmanuel Macron a été un des premiers dirigeants européens à adresser publiquement ses félicitations à l'homme fort de Turquie, en estimant que leurs deux pays avaient "d'immenses défis à relever ensemble".

Parmi ces "défis", il a cité, sur Twitter, le "retour de la paix en Europe, l'avenir de notre Alliance euro-atlantique, la mer Méditerranée".

"Avec le président Erdogan, que je félicite, nous continuerons à avancer", a-t-il certifié.

Zelensky espère «renforcer» les liens avec Ankara

En adressant ses félicitations, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit espérer un "renforcement" des liens entre Kiev et Ankara, notamment pour assurer "la sécurité" en Europe.

"Nous espérons un renforcement supplémentaire du partenariat stratégique pour le bien de nos deux pays ainsi que le renforcement de notre coopération pour la sécurité et la stabilité de l'Europe", a-t-il déclaré sur Twitter.

La Turquie avait joué un rôle crucial dans le renouvellement de l'accord aux termes duquel Moscou avait accepté de laisser Kiev exporter ses céréales pendant une période limitée.

Scholz espère un «nouvel élan»

Le chancelier allemand Olaf Scholz a dit espérer que la réélection de M. Erdogan donnera "un nouvel élan" aux relations entre les deux pays pour "faire avancer leur agenda commun".

Sur Twitter, le dirigeant a qualifié les deux pays "de partenaires étroits et d'alliés" et rappelé que "leurs populations et leurs économies étaient profondément entremêlées".

L'ONU veut renforcer sa coopération

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a félicité M. Erdogan et "se réjouit à l'idée de renforcer encore la coopération entre la Türkiye et les Nations unies", a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric, en employant l'orthographe du nom officiel de la Turquie.

La Suède invoque la «sécurité commune»

Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a salué cette réélection: "Notre sécurité commune est une priorité pour l'avenir ". La Suède, candidate à une entrée dans l'Otan, est toujours confrontée au veto de la Turquie qui accuse le pays d'être un refuge pour les "terroristes", en particulier les membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

UE: «développer les relations» avec la Turquie 

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel se sont "réjouis" dans des messages sur Twitter de "poursuivre le développement des relations entre l'UE et la Turquie".

La Turquie est officiellement candidate à l'Union européenne mais les négociations d'adhésion entamées en 2005 sont au point mort depuis plusieurs années.

L'UE entretient des relations difficiles avec Ankara, qui reste un partenaire incontournable, notamment en matière de migration.

Modi confiant sur les «liens bilatéraux» indo-turcs

Le Premier ministre indien Narendra Modi a félicité sur Twitter M. Erdogan en se disant "convaincu que nos liens bilatéraux et notre coopération sur les questions mondiales continueront à se développer dans les temps à venir".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.