La robe de Rajwa al-Saif évoquée par sa créatrice saoudienne, en amont du mariage royal

La reine Rania et Rajwa al-Saif d'Arabie saoudite lors de la soirée du henné de la future mariée, en Jordanie, lundi soir (Photo, Instagram).
La reine Rania et Rajwa al-Saif d'Arabie saoudite lors de la soirée du henné de la future mariée, en Jordanie, lundi soir (Photo, Instagram).
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Publié le Mercredi 31 mai 2023

La robe de Rajwa al-Saif évoquée par sa créatrice saoudienne, en amont du mariage royal

  • La reine Rania de Jordanie a organisé les célébrations de la nuit du henné précédant le mariage, pour la future princesse Rajwa al-Saif
  • La jeune saoudienne Rajwa al-Saif était radieuse dans une création blanche éthérée de la célèbre créatrice Honayda Serafi

DUBAÏ: La reine Rania de Jordanie a organisé lundi soir les célébrations de la nuit du henné précédant le mariage pour Rajwa al-Saif d'Arabie saoudite, qui épousera le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdallah II, le 1er juin.

Rajwa al-Saif était radieuse dans une robe blanche éthérée de la célèbre créatrice saoudienne Honayda Serafi, qui a parlé à Arab News de la symbolique de cette tenue.

«Lorsque j'ai reçu l'appel, j'étais extrêmement heureuse et fière de faire partie de ce moment exceptionnel et historique. Ce dont je suis particulièrement fière, c'est de communiquer l'histoire d'amour entre le prince héritier et Rajwa dans le design lui-même», affirme Honayda Serafi à Arab News, ajoutant qu'elle avait reçu les informations sur le design pour la première fois fin février 2023.

«Elle m’a dit qu'elle voulait porter quelque chose de très simple, et quelque chose de la culture saoudienne, mais avec une touche moderne. Elle voulait que la robe soit très élégante et qu'elle soit blanche», a ajouté Honayda Serafi, dont le label Honayda est devenu la première marque de mode saoudienne à être présentée dans le grand magasin de luxe londonien Harrods en 2022.

Pour la robe, la créatrice Honayda Serafi s'est inspirée du thobe Al-Shaby de la région du Najd en Arabie saoudite, d'où est originaire la famille d'Al-Saif. (Avec l'aimable autorisation de Honayda)

Pour la robe, Honayda Serafi s'est inspirée du thobe Al-Shaby de la région de Najd en Arabie saoudite, d'où est originaire la famille Al-Saif.

«Le thobe est connu pour ses manches longues. Elles sont si longues que les manches se transforment en voile de la robe de la mariée», indique Honayda Serafi.

«La couleur blanche symbolise généralement la pureté et l'élégance. Une mariée vêtue de blanc, ça a une belle signification. Cependant, la robe du henné n'est généralement pas blanche. C'est donc là une version moderne et nouvelle», ajoute Honayda Serafi, évoquant le désir de Rajwa al-Saif de porter du blanc à cette occasion.

L’autre mariée qui portait dernièrement du blanc pour célébrer sa fête du henné était la future belle-sœur de Rajwa al-Saif, la princesse Iman bent Abdallah II, avant son mariage avec Jameel Alexander Thermiotis le 12 mars.

Serafi voulait que la robe de soirée du henné reflète une nouvelle ère de la mode saoudienne, moderne, tout en étant ancrée dans la tradition et l'histoire.

Outre les références au patrimoine saoudien de Rajwa al-Saif, la robe fait également un clin d'œil à la culture jordanienne en l'honneur de la future famille de la mariée.

Serafi a inclus l'étoile blanche à sept pointes qui est présente sur le drapeau national jordanien, symbolisant les sept versets de la sourate Al-Fatiha dans le Coran. (Avec l'aimable autorisation de Honayda)

Serafi a inclus l'étoile blanche à sept pointes présente sur le drapeau national jordanien, qui symbolise les sept versets de la sourate Al-Fatiha dans le Coran, ainsi que les «sept collines sur lesquelles Amman a été construite», explique la créatrice.

«Ce symbole est une protection pour l'amour éternel du couple», ajoute-t-elle.

D'autres détails de la robe incluent les palmiers d'Arabie saoudite, qui symbolisent la vie et la vitalité, ainsi qu'un vers du célèbre poète tunisien Aboul Qacem Echebbi, qui se traduit par «Quand mes yeux te voient, la vie prend son sens», apposé sur la robe en lettres arabes.

«Mon intention derrière la conception de cette robe était de documenter l'amour éternel et l'histoire de ce mariage royal. Et, naturellement, j'ai utilisé des fils traditionnels, et tout est brodé à la main», précise Honayda Serafi.

«Faire partie d'un événement aussi historique, c'est un grand moment pour la marque. C'est un grand honneur, et je sens que je suis très, très fière de représenter les créateurs saoudiens ainsi que de communiquer à la nouvelle génération comment non seulement rendre hommage à l'identité et au patrimoine historiques de l'Arabie saoudite, mais l'exprimer également de manière moderne», ajoute-t-elle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).