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CASABLANCA: Au cœur de la Riviera française, Cannes est connu comme l'endroit où les étoiles du septième art se rassemblent pour célébrer le cinéma mondial. Cette année, le Maroc a participé à cette grand-messe grâce à deux productions originales: Déserts de Faouzi Bensaïdi et Les Meutes de Kamal Lazraq. Présentés lors de la 76e édition du Festival de Cannes, ces films ont reçu une ovation émouvante du public.
Un désert et plusieurs drapeaux
Déserts, un long-métrage captivant qui fait écho à l'amitié de Mehdi et Hamid, mêle habilement réalisme et spiritualité. Travaillant pour une agence de recouvrement, les deux amis parcourent les villages du grand Sud marocain, partageant une vie de misère et de lutte quotidienne. Une rencontre fortuite avec un fugitif menotté à une moto marque le début d'un voyage mystique qui leur a permis de transcender leur vie quotidienne. Le film, une coproduction franco-allemande-marocaine-belge, offre une plongée dans l'essence même de ce qu’est un parcours et trajet de vie, mêlant l'ordinaire et l’exaltant, la rudesse et la beauté du désert marocain.
? CUT ! : Faouzi Bensaïdi
— Quinzaine des Cinéastes (@Quinzaine) May 19, 2023
Faouzi Bensaïdi, réalisateur de “Déserts” nous parle du lieu de tournage, le désert du Maroc, personnage central de son film.
Crédits : Quinzaine des Cinéastes pic.twitter.com/y0TdibZ9ZB
En chien de faïence
D'autre part, Les Meutes nous entraîne dans les faubourgs populaires de Casablanca. Hassan et Issam, père et fils, luttent pour survivre, s'engageant dans de petits trafics pour la pègre locale. Un soir, ils se retrouvent avec un cadavre à faire disparaître, débutant une longue nuit à travers les bas-fonds de la ville. Cette production française donne un aperçu des réalités difficiles de la vie urbaine marocaine, tout en dévoilant la profondeur et la complexité de la relation père-fils.
Réception
En mêlant des éléments de road-trip, de western existentiel et de drame social, Déserts et Les Meutes offrent une nouvelle perspective sur le cinéma marocain. Ces deux films dépeignent des vies marquées par la dureté de l'existence, mais aussi par une forme de résilience et de solidarité qui transcende les difficultés quotidiennes.
La réception chaleureuse de ces films à Cannes témoigne de l'évolution du cinéma marocain, qui s'affirme peu à peu sur la scène internationale.
La Quinzaine des cinéastes, une section parallèle du Festival de Cannes, a été un tremplin important pour ces deux œuvres. Depuis sa création en 1968, la Quinzaine s'est efforcée de promouvoir des films novateurs et audacieux qui reflètent une diversité d'expériences humaines. Le choix de Déserts pour être projeté dans ce cadre souligne la manière dont le film a su naviguer entre les genres cinématographiques, fusionnant le réalisme avec l'étrange et le surréaliste, tout en explorant des thèmes universels tels que l'amitié, l'identité et le sens de la vie.
