Turquie: Kemal Kiliçdaroglu, l'homme qui veut détrôner Erdogan

Le chef du Parti républicain du peuple (CHP) et candidat commun à la présidence de l'Alliance nationale, Kemal Kilicdaroglu, donne une conférence de presse à Ankara le 18 mai 2023. (Photo par Adem ALTAN / AFP)
Le chef du Parti républicain du peuple (CHP) et candidat commun à la présidence de l'Alliance nationale, Kemal Kilicdaroglu, donne une conférence de presse à Ankara le 18 mai 2023. (Photo par Adem ALTAN / AFP)
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Publié le Dimanche 21 mai 2023

Turquie: Kemal Kiliçdaroglu, l'homme qui veut détrôner Erdogan

  • Au soir du premier tour, ni le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), à la tête d'une coalition de six partis de l'opposition, ni M. Erdogan ne semblait en mesure de rallier la majorité des suffrages
  • L'opposant N.1 au président sortant, silhouette menue et fine moustache blanche, se pose aussi en «Monsieur Propre» de la politique turque, dénonçant depuis des années la corruption qui gangrène selon lui les sommets de l'Etat

ISTANBUL: Il est l'anti-Recep Tayyip Erdogan et se rêve en sauveur d'une démocratie turque abîmée par 20 années de pouvoir sans partage.

Kemal Kiliçdaroglu, candidat de l'alliance de l'opposition turque à la présidentielle, devrait contraindre pour la première fois le chef de l'Etat turc à disputer un second tour depuis son avènement à la tête du pays.

Au soir du premier tour, ni le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), à la tête d'une coalition de six partis de l'opposition, ni M. Erdogan ne semblait en mesure de rallier la majorité des suffrages, selon l'agence étatique Anadolu.

«J'apporterai le droit et la justice à ce pays. J'apporterai l'apaisement», a lancé le rival d'Erdogan durant sa campagne, répétant qu'il apporterait «le printemps».

Face au chef de l'Etat, tribun maniant volontiers l'invective, cet ancien haut fonctionnaire de 74 ans a longtemps pâti d'une image d'homme d'appareil dépourvu de charisme.

Mais son entrée en campagne, ses meetings et ses vidéos faites maison postées chaque soir sur les réseaux sociaux avaient fini par créer une dynamique, suscitant l'espoir chez ses partisans, dont certains tablaient sur sa victoire au premier tour.

Beaucoup parmi eux ont vécu une soirée crispée dimanche en voyant cette perspective s'éloigner, redoutant même que le président Erdogan ne soit réélu au premier tour.

 

-Kemal Kiliçdaroglu s'engage à ne pas confisquer le pouvoir-

L'opposant N.1 au président sortant, silhouette menue et fine moustache blanche, se pose aussi en «Monsieur Propre» de la politique turque, dénonçant depuis des années la corruption qui gangrène selon lui les sommets de l'Etat.

Président, il continuera de payer ses factures d'eau et d'électricité, promet-il, et préférera le palais présidentiel historique de Çankaya au fastueux palais de 1.100 pièces érigé par M. Erdogan sur une colline boisée protégée d'Ankara.

«Il est comme nous. Il comprend les gens», s'enthousiasmait Aleyna Erdem, 20 ans, lors d'un grand meeting début mai du candidat à Istanbul.

Kemal Kiliçdaroglu s'engage aussi à ne pas confisquer le pouvoir: après avoir «restauré la démocratie» et limité les pouvoirs du président, il rendra son tablier pour s'occuper de ses petits-enfants, assure-t-il.

Depuis qu'il a pris la présidence du CHP, fondé par le père de la Turquie moderne Mustafa Kemal Atatürk, il a transformé la ligne du parti en gommant notamment son image très laïque.

Fin 2022, il a ainsi proposé une loi pour garantir le droit des femmes turques à porter le foulard, offrant des gages à l'électorat conservateur.

Le candidat, né dans une famille modeste de la province historiquement rebelle de Tunceli (est) à majorité kurde et alévie, a voulu en parallèle séduire les Kurdes, dont beaucoup le surnomment affectueusement «Piro», comme on évoque un grand-père ou un chef religieux alévi en langue kurde.

Au cours de la campagne, il a bousculé un tabou en évoquant dans une vidéo devenue virale son appartenance à l'alévisme, une branche hétérodoxe de l'islam que certains sunnites rigoristes jugent hérétique.

Le président Erdogan l'affuble du surnom «Bay Kemal» («Monsieur Kemal»), en utilisant pour s'en moquer le terme «bay» traditionnellement réservé aux étrangers.

Aux premiers jours de la campagne, le chef de l'Etat l'a rebaptisé «Bay Bay Kemal» (prononcé «Bye Bye Kemal»), affirmant que les Turcs «l'enterreraient de leur votes» au soir du 14 mai, en dépit des multiples sondages qui plaçaient M. Kiliçdaroglu en position de favori.

-Signe de ralliement de Kiliçdaroglu : un cœur avec les doigts-

Cet économiste de formation, nommé à la tête de la puissante Sécurité sociale turque dans les années 1990, a jusqu'ici  été jugé inapte à remporter une élection - ce que ne manqueront pas de rappeler ses adversaires.

Mais la double victoire en 2019 de candidats du CHP aux élections municipales à Istanbul et Ankara, revers inédit pour Recep Tayyip Erdogan et son parti, lui est due pour beaucoup.

C'est fort de ce succès que le patron du parti est parvenu cette année à unir derrière lui six formations de l'opposition et à s'adjuger en prime le soutien du principal parti prokurde.

Il a su aussi s'entourer des très populaires maires CHP d'Istanbul et d'Ankara, Ekrem Imamoglu et Mansur Yavas, qui seront nommés vice-présidents en cas de victoire.

A chacun de ses meetings, Kemal Kiliçdaroglu a adressé à ses partisans, les yeux plissés de malice, un «cœur avec les doigts» devenu signe de ralliement.

Mais ce symbole affectueux n'a pas suffi à complètement convaincre les opposants au président sortant de le suivre.

Kemal Kiçdaroglu est cependant un homme patient qui s'est avéré tenace.

Deux qualités qu'il devra encore mobiliser jusqu'au 28 mai.

La Turquie à droite toute avant le second tour

Les deux rivaux pour la présidence turque ont désormais sept jours pour convaincre les électeurs qui leur ont fait défaut le 14 mai, avec un avantage au président sortant après la percée des conservateurs.

Avec 49,52% des suffrages, Recep Tayyip Erdogan, 69 ans, qu'on disait fatigué et usé par vingt ans de pouvoir, part avec 2,5 millions de voix d'avance sur le social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, ancien haut fonctionnaire et vieux routier de la politique.

Lui qui promet le «retour du printemps», la «démocratie apaisée» et le retour à l'état de droit n'a pas séduit au-delà de 44,9% des électeurs qui se sont déplacés, entamant le crédit de la vaste coalition qu'il entend emmener au pouvoir, de la droite nationale à la gauche.

Après la forte mobilisation du 14 mai et un taux de participation de 89%, l'Eurasia Group consultancy, un des rares cabinets à avoir prédit l'avance de M.Erdogan au premier tour, le donne gagnant au second.

«Beaucoup d'électeurs nationalistes désapprouvaient le choix de Kiliçdaroglu pour représenter l'opposition et ne l'ont pas soutenu» rappelle le politologue Berk Elsen, de l'université Sabanci d'Istanbul.

Entre les deux prétendants qui vont se disputer chèrement ses 2,79 millions de voix, un troisième homme, Sinan Ogan, ancré dans l'extrême-droite nationaliste, veut avant toute chose se débarrasser des quelque cinq millions de réfugiés et immigrés installés dans le pays.

Ogan, 54 ans, savoure et fera savoir qui il soutient «la semaine prochaine», a-t-il prévenu.

Il a été reçu vendredi pendant une heure par M. Erdogan à Istanbul, mais hormis la photo de sa poignée de main avec un «reis» crispé, rien n'a filtré.

Mais pour Berk Esen, il n'est même pas sûr qu'Erdogan ait même besoin de lui. «Il est confiant», juge-t-il.

En revanche, Kiliçdaroglu, qui n'a pas encore vu Sinan Ogan, s'entretenait simultanément avec le chef du parti nationaliste Zafer, Ümit Özdağ.

Incontournable pour l'opposition alors que la dynamique conservatrice du premier tour se retrouve dans la configuration du nouveau Parlement sorti des urnes dimanche dernier: 322 députés sur 600 appartiennent au camp Erdogan (contre 213 à l'opposition) avec 268 élus pour son seul parti islamo-conservateur AKP, qui reste de loin la première formation, épaulé par le MHP nationaliste (50) et plusieurs petits partis islamistes comme le Hüda-Par (Hezbollah kurde, quatre élus) et Yeniden Refah (cinq).

- pas de meeting -

Alors que le combat s'annonce rude, Kiliçdaroglu a déserté les estrades: pas un meeting depuis le premier tour, juste un bain de foule vendredi au mausolée de Mustafa Kemal Atatürk, père fondateur de la République turque et du parti CHP, qu'il préside depuis dix ans.

Mais ses paroles ont déjà devancé les actes avec une déclaration qui a surpris jeudi par sa virulence, dans laquelle il a promis de «renvoyer tous les réfugiés chez eux dès (son) arrivée au pouvoir».

M. Kiliçdaroglu avait déjà affirmé vouloir renvoyer les 3,7 millions de Syriens chez eux «dans les deux ans», en cas de victoire.

Et alors qu'il avait reçu le soutien franc de la formation pro-kurde HDP dont l'un des chefs, Selahattin Demirtas, est emprisonné depuis 2016, le candidat a également riposté aux accusations de «terrorisme» formulées par le camp Erdogan contre ce parti.

«Je ne me suis jamais assis à une table avec des organisations terroristes et je ne le ferai jamais», a soutenu le candidat.

«On donnait les Kurdes faiseurs de roi et c'est l'extrême-droite nationaliste qui joue ce rôle», constatait cette semaine le chercheur Yohanan Benhaïm de l'Institut français d'études anatoliennes, à Istanbul.

Dans un entre-deux tours un peu mou, la cheffe du bon Parti (Iyi) Meral Aksener, la Dame de fer de l'Alliance d'opposition a annoncé samedi son intention de rencontrer «ceux qui ont voté pour Erdogan et ceux qui sont encore indécis».

Pendant ce temps, M. Erdogan enchaîne les déplacements dans les zones frappées par le séisme du 6 février (au moins 50.000 morts, trois millions de déplacés) qui ont massivement voté pour lui.

Accueilli par des mers de drapeaux rouges, il promet, vidéo à l'appui, une reconstruction «dans les six mois» et reprend avec constance les mêmes accusations qui consistent à lier le camp adverse aux «terroristes» et aux «LGTB».


Armes à Israël: les républicains tentent de forcer la main à Biden

Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés marchent autour d'une flaque d'eau devant des bâtiments et des tentes détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 mai 2024, au milieu du conflit en cours entre Israël et le groupe militant Hamas. (Photo par AFP)
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  • Pour les républicains, Joe Biden n'a pas le droit d'interférer dans la manière dont Israël mène sa campagne militaire, qui a provoqué un désastre humanitaire à Gaza
  • Mais 16 démocrates se sont joints aux républicains pour adopter la proposition de loi, défiant le chef de l'Etat

WASHINGTON: La Chambre américaine des représentants, dominée par les républicains, a voté jeudi une mesure largement symbolique visant à forcer le président démocrate Joe Biden à mettre fin à sa suspension d'une livraison de bombes à Israël.

Cette suspension de la livraison d'une cargaison d'armes, composée de bombes de 2 000 livres (907 kg) et de 500 livres (226 kg), a été décidée au moment où Washington, premier soutien militaire d'Israël, s'oppose à une offensive d'ampleur des troupes israéliennes à Rafah.

La mesure votée jeudi n'a aucune chance de devenir loi. En théorie, elle empêcherait M. Biden de geler toute aide militaire à Israël approuvée par le Congrès.

"Le président et son administration doivent immédiatement faire marche arrière et se tenir aux côtés d'Israël", a déclaré Mike Johnson, chef républicain de la Chambre des représentants, dans un communiqué.


Biden s'efforce de remobiliser l'électorat afro-américain

Le président américain Joe Biden s'exprime lors du service commémoratif des agents de la paix nationaux devant le Capitole américain à Washington, DC, le 15 mai 2024. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden s'exprime lors du service commémoratif des agents de la paix nationaux devant le Capitole américain à Washington, DC, le 15 mai 2024. (Photo, AFP)
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  • Vendredi, Joe Biden ira prononcer un discours au Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaine à Washington
  • La mobilisation des Afro-Américains avait été décisive dans la victoire de Joe Biden face à Donald Trump en 2020

WASHINGTON: A coup d'événements symboliques et d'interviews, Joe Biden, qui selon certains sondages serait en perte de vitesse auprès des Afro-Américains, s'efforce cette semaine de remobiliser cet électorat décisif.

Le président américain multiplie ainsi les hommages aux grandes luttes menées pour les droits civiques aux Etats-Unis.

Jeudi, le démocrate de 81 ans, qui va affronter son prédécesseur républicain Donald Trump pour un second mandat en novembre, a reçu les familles des plaignants d'un combat judiciaire emblématique contre la ségrégation scolaire, ayant débouché sur la décision "Brown vs Board of Education" de la Cour suprême.

Dans cet arrêt de 1954, la Cour a jugé que la séparation des élèves blancs et des élèves noirs dans les écoles violait la Constitution.

Vendredi, Joe Biden ira prononcer un discours au Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaine à Washington.

Puis il rencontrera les représentants des "Divine Nine", des "fraternités" et "sororités" (associations typiques des universités américaines) fondées par des étudiants et des étudiantes noires.

Dimanche enfin, il doit s'exprimer lors de la remise des diplômes de l'université historiquement noire de Morehouse à Atlanta (sud-est), celle où étudia Martin Luther King, le grand meneur de la lutte pour les droits civiques dans les années 1960.

La Maison Blanche a d'ailleurs annoncé jeudi avoir investi au total 16 milliards de dollars dans la centaine d'universités historiquement noires du pays depuis l'élection de Joe Biden.

"Le président et moi-même restons déterminés à utiliser tous les moyens disponibles pour soutenir les universités historiquement noires", a commenté dans un communiqué la vice-présidente Kamala Harris, elle-même ancienne étudiante de l'un de ces établissements, la Howard University.

Gaza 

Reste à voir comment le démocrate, ferme soutien d'Israël, sera reçu à Morehouse, alors que certaines cérémonies de ce genre ont été perturbées récemment par des manifestants propalestiniens.

Concernant la guerre à Gaza, "il y a une inquiétude légitime", a dit le président américain, interrogé par une radio de la communauté afro-américaine à Atlanta (Géorgie, sud-est) à propos de ces mobilisations, en ajoutant: "Les gens ont le droit de manifester, de le faire pacifiquement."

Selon plusieurs sondages récents, Joe Biden, tout en restant nettement majoritaire auprès de cet électorat, perdrait du terrain auprès des électeurs noirs, en particulier les plus jeunes, dans certains Etats décisifs.

Parmi eux la Géorgie, ou encore le Wisconsin.

Ce n'est donc pas un hasard si Joe Biden a aussi accordé un entretien, également diffusé jeudi, à une radio afro-américaine de Milwaukee, dans cet Etat de la région des Grands Lacs.

Il y vante ses actions sociales et économiques en faveur des Afro-Américains et critique son opposant républicain.

"Il n'a littéralement rien fait (pour la communauté afro-américaine" et il veut empêcher son accès au vote", a dit Joe Biden.

Sur les ondes de la radio de Géorgie, il a déclaré: "Rappelez-vous qui est Trump. Il a accusé à tort les +Cinq de Central Park+", de jeunes Afro-Américains victimes d'une erreur judiciaire retentissante, "il a donné naissance aux théories du complot" autour de la nationalité de l'ancien président Barack Obama.

La mobilisation des Afro-Américains avait été décisive dans la victoire de Joe Biden face à Donald Trump en 2020. Il avait alors remporté 92% de leurs voix, contre 8% à son adversaire républicain, selon l'institut Pew Research.


Le micro d’une étudiante coupé alors qu’elle demande à Columbia de se mobiliser pour Gaza

Saham David Ahmed Ali s’exprime lors de la cérémonie de remise des diplômes de la Mailman School of Public Health de l’université Columbia. Son micro s’est coupé à deux reprises pendant son discours. (Capture d’écran)
Saham David Ahmed Ali s’exprime lors de la cérémonie de remise des diplômes de la Mailman School of Public Health de l’université Columbia. Son micro s’est coupé à deux reprises pendant son discours. (Capture d’écran)
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  • Le microphone s’est coupé à deux reprises pendant son discours, ce qui a incité les étudiants à huer et à scander «laissez-la parler» pendant que Mme Ali marquait une courte pause
  • On ne sait pas si le problème est dû à un défaut technique ou si le microphone a été délibérément coupé

LONDRES: Un microphone a brièvement été coupé cette semaine lors d’un discours prononcé au cours de la cérémonie de remise des diplômes de l’université Columbia aux États-Unis. L’oratrice avait critiqué la position de l’université à l’égard de Gaza.

Mardi, l’étudiante Saham David Ahmed Ali a prononcé un discours devant les diplômés de la Mailman School of Public Health. Elle a appelé à une action contre Israël, critiquant le «silence sur le campus de l’université Columbia».

Le microphone s’est coupé à deux reprises pendant son discours, ce qui a incité les étudiants à huer et à scander «laissez-la parler» pendant que Mme Ali marquait une courte pause. Elle a ensuite pu continuer. On ne sait pas si le problème est dû à un défaut technique ou si le microphone a été délibérément coupé.

Saham David Ahmed Ali a déclaré que l’université devait révéler ses relations avec des entreprises «tirant profit du génocide palestinien» et qu’elle devait immédiatement s’en désengager.

Elle a également demandé à Columbia d’appeler à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, où les civils palestiniens sont actuellement confrontés à la famine, selon l’ONU, alors qu’Israël poursuit sa campagne militaire qui a fait plus de trente-cinq mille morts, des milliers d’autres blessés et des centaines de milliers de déplacés à la suite de l’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre.

L’université Columbia a été témoin d’importantes manifestations sur son campus depuis le 17 avril après que la présidente de l’université, Minouche Chafik, a témoigné devant le Congrès américain au sujet d’incidents présumés d’antisémitisme contre des étudiants juifs sur son campus.

Les manifestants ont ensuite occupé certaines parties du campus, notamment le Hamilton Hall de l’université. La police de New York a arrêté des centaines de personnes à la suite de ces manifestations, qui ont également déclenché des mouvements similaires dans d’autres grandes universités américaines, ainsi que des contre-manifestations d’étudiants brandissant des drapeaux israéliens et américains.

Columbia a également pris la mesure inhabituelle d’annuler sa cérémonie d’ouverture cette année à la suite des manifestations, organisant uniquement des cérémonies de remise des diplômes propres à l’université.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com