Une architecte octogénaire travaille à mettre le Pakistan à l'abri des inondations

L'architecte Yasmeen Lari, directrice de la Heritage Foundation of Pakistan, s'exprime lors d'un entretien avec l'AFP dans son jardin à Karachi (Photo, AFP).
L'architecte Yasmeen Lari, directrice de la Heritage Foundation of Pakistan, s'exprime lors d'un entretien avec l'AFP dans son jardin à Karachi (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 21 mai 2023

Une architecte octogénaire travaille à mettre le Pakistan à l'abri des inondations

  • Architecte reconnue, à l'origine de certaines des plus remarquables constructions de Karachi elle préfère désormais mettre son savoir-faire au service des plus vulnérables
  • Avec sa fondation, l'octogénaire, dont les travaux viennent d'être récompensés par la médaille d'or de l'Institut royal des architectes britanniques, espère étendre le projet à un million de maisons construite

TANDO ALLAHYAR: Yasmeen Lari, première femme architecte du Pakistan, a développé des maisons résistantes aux inondations pour les communautés rurales en première ligne face au changement climatique, avec une devise: "Zéro carbone, zéro déchet, zéro donateur" pour "zéro pauvreté".

Architecte reconnue de 82 ans, à l'origine de certaines des plus remarquables constructions de Karachi, comme le siège de la compagnie pétrolière nationale PSO, Yasmeen Lari préfère désormais mettre son savoir-faire au service des plus vulnérables.

Les maisons "pilotes" en bambou surélevées qu'elle a mises au point ont permis de sauver des familles des inondations record causées par la mousson à l'été 2022. Un tiers du pays avait été noyé, provoquant le déplacement de huit millions de personnes dans tout le pays.

Avec sa fondation, l'octogénaire, dont les travaux viennent d'être récompensés par la médaille d'or de l'Institut royal des architectes britanniques, espère étendre le projet à un million de maisons construites par les communautés locales dans les zones les plus reculées du pays.

"Je devais trouver la solution, ou trouver un moyen de renforcer les capacités des gens pour qu'ils puissent se débrouiller seuls, plutôt que d'attendre une aide extérieure. Je ne crois pas à la charité", explique à l'AFP Mme Lari, formée au Royaume-Uni.

Frappé par la pauvreté, le Pakistan, cinquième pays le plus peuplé du monde, est responsable de moins de 1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais est l'un des pays les plus vulnérables aux phénomènes météorologiques extrêmes provoqués par le réchauffement climatique.

Des millions d'habitations ont été détruites au cours des catastrophes naturelles qui se sont succédé ces dernières années, que ce soit lors du séisme de 2005 ou des inondations de 2010.

Maisons traditionnelles
Les scientifiques affirment que les moussons sont devenues plus abondantes et plus imprévisibles avec le changement climatique, auquel le pays est peu préparé.

Dans le village de Pono Colony, à environ 200 kilomètres de Karachi, la centaine de maisons pilotes construites avant les inondations exceptionnelles de l'été dernier ont déjà fait leurs preuves.

La structure surélevée sur laquelle reposent les habitations permet à l'eau de s'engouffrer sous le plancher grâce à des bambous ancrés profondément dans le sol qui résistent à la pression.

Connues localement sous le nom de "chanwara", ces huttes sphériques en terre sont une version améliorée des maisons traditionnelles faites d'une seule pièce qui parsèment les paysages de la province du Sind, dans le sud du Pakistan, et du Rajasthan, en Inde.

Elles ne nécessitent que des matériaux disponibles localement: chaux, argile, bambou et chaume. Après une formation assez simple, elles peuvent être assemblées par les familles pour un coût d'environ 170 dollars et être facilement déplacées.

"On ne peut pas aller avec un ego surdimensionné dans une communauté pauvre et dire: +Je sais ce qu'il faut faire et je vais vous dire ce qu'il faut faire+", commente l'architecte, qui s'est servie de son expérience.

Le poulailler
Lors d'un projet sur la construction de logements sociaux à Lahore (est) dans les années 1970, les femmes du quartier, penchées sur ses plans, s'étaient demandées dans quel endroit les poules allaient vivre, se souvient-elle.

"Ces poules sont restées gravées dans ma mémoire. Les besoins des femmes sont vraiment au centre de mes préoccupations lorsque je conçois des projets", insiste-t-elle.

Aujourd'hui, ce n'est plus le poulailler qui est au centre des préoccupations, mais l'aménagement des poêles traditionnels, lesquels ont été placés en hauteur et dotés d'une cheminée pour évacuer la fumée.

"Auparavant, le poêle se trouvait à même le sol, ce qui était très peu hygiénique. Les petits enfants se brûlaient avec les flammes, les chiens errants léchaient les casseroles et les microbes se propageaient", explique Champa Kanji, formée par l'équipe de Mme Lari à la construction de fourneaux pour les foyers du Sind.

"Voir des femmes devenir indépendantes et avoir les moyens de faire des choses me donne énormément de plaisir", souligne l'architecte.

Dans les zones rurales de cette province, des dizaines de milliers de personnes sont toujours déplacées et de vastes zones agricoles restent submergées par des eaux stagnantes, près d'un an après les inondations.

En janvier, les donateurs internationaux ont promis plus de 9 milliards de dollars pour réparer les dégâts causés, mais seule une fraction de l'argent a été reçue, alors que le Pakistan est plongé dans une grave crise économique et politique.


Anthony Hopkins enchante Riyad avec une symphonie onirique

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
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  • Présentée par Morgan Freeman, l'icône hollywoodienne se penche sur le langage universel de la musique
  • Un concert en Arabie Saoudite : un honneur inimaginable, dit Hopkins

RIYADH : Dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé "La vie est un rêve", dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As-salamu alaykum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

Il a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad.

C'est avec une grande humilité et une immense gratitude que je présente ma pièce, "La vie est un rêve", dans le cadre de la Saison de Riyad", a-t-il déclaré.

Se remémorant sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Hopkins a invoqué la philosophie de Ralph Waldo Emerson, soulignant que la musique et l'art sont des connecteurs spirituels.

"La musique et l'art sont des chemins vers Dieu, le principal moyen de relier toutes les âmes humaines. Emerson a compris que toucher une âme, c'est toucher toutes les âmes et je crois moi aussi que la musique a un pouvoir de transformation", a-t-il déclaré.

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

"J'ai toujours rêvé d'être compositeur, mais je n'ai jamais su comment. Pourtant, donner ce concert en Arabie saoudite, berceau de l'islam, où le prophète Mahomet a reçu ses messages et où se trouvent les villes saintes de La Mecque et de Médine, est un honneur inimaginable".

Abordant les défis mondiaux, M. Hopkins a souligné l'importance de l'unité et de la paix.

"Je ne peux imaginer un meilleur endroit qu'ici pour nous rassembler, surmonter nos différences et envisager un monde de paix, d'équilibre et d'amour", a-t-il déclaré.

"À 87 ans, je comprends parfaitement que la mort est inévitable. Mais le thème de ce concert est que la vie est un long adieu à tout ce que nous aimons, un adieu prolongé, mais rempli de pardon et d'émerveillement".

M. Hopkins a conclu en remerciant l'équipe qui a rendu ce concert possible, en particulier Rakan Al-Harthi, directeur général de Sela, son producteur musical Stephen Barton, le chef d'orchestre Matthew Freeman et le Royal Philharmonic Orchestra. Il a terminé son discours par "Shukran".

Grâce à cet événement, Hopkins a non seulement mis en valeur ses talents musicaux, mais il a également laissé une impression durable sur la Saison de Riyad, en soulignant le pouvoir unificateur de l'art et de la musique dans la promotion de la tolérance, de l'amour et de la compréhension entre les cultures.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

   

Le mouvement Slow Food s'implante à AlUla

AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
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  • Le Centre d'art culinaire Dadan est un centre d'éco-gastronomie qui allie patrimoine et système alimentaire durable.
  • Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

RIYADH : grâce à l'ouverture du Centre d'art culinaire Dadan, la ville d'AlUla accueille un nouveau foyer du mouvement slow food. Ce centre célèbre l'agriculture durable, les traditions alimentaires locales et les repas réfléchis.

Ce mouvement mondial vise à favoriser un lien plus profond entre les consommateurs et leurs sources de nourriture, en prônant l'utilisation d'ingrédients saisonniers et locaux, et en soutenant tous les membres de la communauté, des valeurs qui ont guidé le développement d'AlUla en tant que destination durable.

Le Centre des arts culinaires Dadan est un centre mondial d'éco-gastronomie qui allie l'héritage de l'oasis verdoyante d'AlUla aux valeurs contemporaines d'un système alimentaire équitable et durable.

Situé près du site historique de Dadan, le centre propose des repas, des ateliers interactifs et la possibilité de rencontrer les agriculteurs d'AlUla, le tout dans un cadre naturel d'exception.

Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

Les familles locales, dont les moyens de subsistance sont étroitement liés à l'agriculture de l'oasis, présentent leurs produits et invitent les visiteurs à découvrir les saveurs authentiques d'AlUla. Les visiteurs peuvent savourer des plats préparés selon des méthodes traditionnelles ou choisir des produits frais à déguster sur l'aire de pique-nique, adoptant ainsi la philosophie « de l'oasis à la table » qui est au cœur de la mission du centre. Chaque achat soutient directement les agriculteurs locaux.

Le restaurant Diyar du centre, nommé d'après le mot arabe signifiant « maison », offre une expérience gastronomique inoubliable. Chaleureux et accueillant, il surplombe les montagnes majestueuses et sert des plats préparés à partir d'ingrédients provenant de sources durables et cultivés localement. Sous la direction du chef primé Sergio Rama, il redéfinit l'hospitalité en transformant des repas simples en une célébration de la communauté et du patrimoine.

Une autre façon d'en savoir plus sur AlUla et ses habitants est de participer aux ateliers du centre, qui enseignent les pratiques durables et les traditions locales. 

Qu'il s'agisse d'apprendre les principes fondamentaux de la cuisine de la ferme à la table, de maîtriser les arts de la saumure et de la fermentation ou d'explorer les multiples utilisations du moringa dans les huiles et les savons, les participants acquièrent des connaissances pratiques sur de multiples pratiques artisanales et alimentaires.

Grâce au centre d'art culinaire Dadan, AlUla invite le monde à redécouvrir le plaisir d'une cuisine saine et traditionnelle dans son oasis intemporelle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


« Unstoppable » : Une sortie attendue mais réjouissante

"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
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  • Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe
  • Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur

LONDRES : Il est facile d'oublier qu'il arrive parfois que l'on attende simplement une dose de bonnes vibrations d'un film — et peu de genres s'y prêtent mieux que le biopic sportif.

Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe.

Réalisé par William Goldenberg (scénariste et monteur de renom, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur), "Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome ("Moonlight", "When They See Us") dans le rôle de Robles, avec Jennifer Lopez dans le rôle de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans le rôle de son beau-père Rick.

Déjà talentueux lutteur au lycée, Robles rate la bourse d'études dont il rêvait, mais choisit de payer pour aller à l'université d'État de l'Arizona et gagner une place dans l'équipe de lutte de l'établissement.

Malgré le comportement abusif de Rick à la maison, Robles continue de gagner la confiance de ses coéquipiers. Soutenu par la foi inébranlable de sa mère et de son entraîneur au lycée (joué par Michael Pena), il se montre non seulement digne de sa place, mais aussi un athlète capable de performer sur la scène nationale.

Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur. Parce que, si vous le faites - et si le film a un casting décent qui fait un travail sérieux - le résultat en vaut la peine.

C'est le cas de "Unstoppable", un film aussi déterminé que son protagoniste du monde réel. Bien sûr, il y a quelques éléments de l'histoire qui sont évoqués puis abandonnés. Bien sûr, la montée en puissance de l'épreuve de force est plus que prévisible.

Mais ce film bénéficie de l'excellente performance de Jerome (aidé par des effets et des cascades absolument parfaits, qui voient Robles lui-même exécuter certaines séquences de lutte), et d'une distribution secondaire immensément talentueuse.

Lopez, Cannavale et Peña jouent tous très bien leur rôle, mais Don Cheadle mérite également des éloges pour son interprétation en tant qu'entraîneur et mentor de Robles à l'université.

S'agit-il de l'exploration la plus sophistiquée du monde de la lutte universitaire ? Non. Mais s'agit-il d'un film chaleureux et décent qui vous fera du bien ? Absolument.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com