DUBAI: Trois suspects ont été arrêtés pour leur responsabilité présumée dans la mort d'un petit garçon libanais qui a été terrassé par une crise cardiaque lorsqu'il a vu des scènes d'horreur filmées pour TikTok.
Mohammed Haydar Istanbouli, âgé de six ans, jouait dans son quartier de la ville côtière libanaise de Tyr, près des ruines romaines, lorsqu'il a vu deux filles vêtues de noir qui couraient, portant des épées.
On pense que la scène a effrayé Mohammed Istanbouli lorsqu'il les a vues courant la tête couverte, dans une séquence qui était supposée être filmée pour une utilisation future sur TikTok.
Le garçon, qui a eu une crise cardiaque, est décédé.
Un agent des Forces de sécurité libanaises a affirmé à Arab News sous couvert d'anonymat que deux jeunes filles de moins de 18 ans et un homme, qui pilotait un drone équipé d’une caméra qui filmait, avaient été arrêtés mardi dans l'attente d'une enquête plus approfondie de la part des procureurs.
Le cardiologue, Dr Afif Khafaja, qui a effectué l'autopsie du petit Istanbouli, a précisé à Arab News qu'il n'était pas facile de dire si le garçon avait une prédisposition ou une malformation congénitale non décelée.
Le Dr Khafaja a ajouté: «Dans la pratique, il doit y avoir des causes pour que de tels cas de crises cardiaques soudaines se produisent.»
«Manifestement, ce garçon doit avoir souffert d'une quelconque prédisposition telle qu'une anomalie congénitale ou un rythme cardiaque irrégulier, ou une situation médicale particulière dans son aorte.»
Le cardiologue a déclaré dans son rapport médical que Mohammed Istanbouli est décédé le 12 mai des suites d'une grave attaque cardiaque qui a entraîné une crise suivie d'une congestion pulmonaire aiguë.
Il a ajouté: «Habituellement, de telles conditions se produisent en cas de stress pour un enfant souffrant d'une anomalie congénitale non diagnostiquée.»
«Les patients souffrant de telles conditions pourraient être sauvés si un choc électrique (via un défibrillateur) est appliqué au cœur pour ramener le rythme à la normale.»
L'agent des Forces de sécurité libanaises a affirmé que le père du garçon avait déposé une plainte pénale contre ceux qu'il estimait responsables de la mort de son fils.
La procureure générale du Liban-Sud, la juge Diala Wansa, a maintenu les trois suspects en détention dans l'attente d'une enquête plus approfondie.
Les médias locaux ont rapporté le fait que deux jeunes femmes et deux hommes – qui travaillent dans la vidéographie – n'avaient pas obtenu l'autorisation de la Direction générale des antiquités du Liban pour filmer dans les ruines romaines de Tyr.
L'officier des Forces de sécurité a indiqué: «Le quatrième suspect ne s'est pas présenté pour l’enquête.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com