Johnny Depp en Louis XV? Une «évidence» pour Maïwenn

A l'origine, Depp est un enfant du Kentucky, qui se dirige d'abord vers la musique, une passion qu'il continue de cultiver sur scène. (AFP)
A l'origine, Depp est un enfant du Kentucky, qui se dirige d'abord vers la musique, une passion qu'il continue de cultiver sur scène. (AFP)
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Publié le Mardi 16 mai 2023

Johnny Depp en Louis XV? Une «évidence» pour Maïwenn

  • Le retour de l'acteur américain grâce à ce film, qui sort également en salles en France mardi, n'était pourtant pas écrit d'avance, Depp ayant été écarté des tournages
  • Avec un français presque parfait, Depp impressionne surtout par ses expressions faciales, amoureuses, amusées ou impérieuses, tout au long de ce film tourné dans plusieurs châteaux de France et en studio

CANNES: Choisi pour faire l'ouverture du Festival de Cannes mardi, "Jeanne du Barry" est revendiqué par Maïwenn comme une oeuvre "académique" et "classique", avec Johnny Depp incarnant Louis XV, un choix comme une "évidence" pour la cinéaste.

Le retour de l'acteur américain grâce à ce film, qui sort également en salles en France mardi, n'était pourtant pas écrit d'avance, Depp ayant été écarté des tournages après des accusations de violences conjugales d'Amber Heard.

En proposant à la star le rôle d'un roi de France, Maïwenn était loin de se douter que Johnny Depp et elle-même allaient se retrouver pris dans des affaires judiciaires: lui lors de deux procès fracassants l'opposant à son ex-épouse, elle pour la plainte déposée en mars par le cofondateur du média en ligne Mediapart Edwy Plenel, qui l'accuse de l'avoir agressé dans un restaurant à Paris.

 

Johnny Depp, gloire, chute et come-back contesté d'une icône du cinéma

La gloire avec des personnages inoubliables comme Edward "aux mains d'argent" ou Jack Sparrow de "Pirates des Caraïbes", puis la chute: le parcours de Johnny Depp est celui d'une icône déchue, qui tente un come-back dans une industrie qui fait sa mue post-#MeToo.

A 59 ans, celui qui avait été écarté des plateaux de tournage pendant la saga judiciaire qui l'a opposé à son ex-épouse Amber Heard pour des accusations de violences conjugales, montera les marches en ouverture du Festival de Cannes mardi pour "Jeanne du Barry", dans lequel il interprète Louis XV.

Il compte aussi retourner derrière la caméra pour un projet de biopic du peintre Modigliani, qu'il réalisera, avec Al Pacino et l'acteur français Pierre Niney.

Et, signe qui ne trompe pas, la maison Dior, qui n'a jamais rompu les liens avec lui, vient selon Variety de lui faire signer un contrat record à 20 millions d'euros, pour la promotion d'un parfum pour homme.

Un retour qui fait grincer des dents: Depp, qui n'a jamais été condamné sur le fond du dossier, est passé de vedette à l'image glamour et rock à celle d'icône des milieux "masculinistes", qui voient dans son sort les supposés excès du féminisme.

L'ascension 

A l'origine, Depp est un enfant du Kentucky, qui se dirige d'abord vers la musique, une passion qu'il continue de cultiver sur scène.

Il fait ses débuts dans le thriller de Wes Craven "Les Griffes de la nuit", en 1984. Sa popularité grimpe avec son personnage de policier au visage d'ange dans la série télé "21 Jump Street".

En 1990, Tim Burton, qui deviendra son réalisateur fétiche, le transforme en "Edward aux mains d'argent", doté de ciseaux à la place des mains, qui apporte un peu de magie aux habitants d'une petite ville en coupant leurs cheveux et taillant leurs arbustes.

Son sens de la fantaisie fait aussi merveille dans le rôle du créateur de Peter Pan, J. M. Barrie, dans "Neverland", sorti en 2004, qui lui vaut une nomination aux Oscars. Il a aussi interprété son héros, le journaliste et grand consommateur de stupéfiants Hunter S. Thompson dans "Las Vegas Parano".

C'est le blockbuster "Pirates des Caraïbes", dans lequel il campe Jack Sparrow, qui le fait accéder au statut de mégastar, tout en gardant son côté décalé. Grand habitué de Cannes, nommé trois fois pour un Oscar, Johnny Depp n'a jamais remporté la précieuse statuette.

La chute 

Après son union tumultueuse avec Amber Heard, soldée par un divorce en 2017, l'actrice a publié dans le Washington Post une tribune dans laquelle elle se décrivait comme "une personnalité publique représentant les violences conjugales", sans nommer son ex-mari. Le début d'un tourbillon médiatique et judiciaire, et d'un grand déballage.

Assurant que ce texte avait détruit sa réputation et sa carrière, Johnny Depp, qui s'est vu privé de ses rôles dans "Pirates des Caraïbes" ou de méchant dans "Les Animaux fantastiques", a poursuivi en diffamation son ex-femme. Il demandait 50 millions de dollars, elle a contre-attaqué et réclamé le double.

Ultra-médiatisé et diffusé en direct à la télévision, le procès, au cours duquel Johnny Depp a nié toute violence, a provoqué un déchaînement de messages misogynes hostiles à l'actrice sur les réseaux sociaux.

Côté défense, les anciennes compagnes de Depp, Winona Ryder et Vanessa Paradis, avec laquelle il est resté 14 ans et a eu deux enfants, dont l'actrice Lilly-Rose Depp, l'ont toujours soutenu.

A l'issue de six semaines de débats, les jurés du tribunal de Fairfax ont conclu que les ex-époux s'étaient mutuellement diffamés, mais estimé que les dommages subis par Johnny Depp étaient supérieurs.

En décembre dernier, Amber Heard a renoncé à son appel, payé un million de dollars à son ex-mari, et disparu de la scène publique. Un prélude au come-back de celui qui se décrivait comme victime des excès de la "cancel culture", et montera les marches mardi.

Choix surprenant 

"Le film a été tourné l'été dernier, il sortait de son deuxième procès. J'avais plein d'inquiétudes, je me disais: qu'est-ce que son image va devenir?".

Aucun regret, toutefois, sur le choix surprenant d'un acteur américain pour incarner un roi de France.

"Avec lui, c'était une telle évidence", indique Maïwenn, qui dit avoir approché au départ deux acteurs français qui ont décliné ou tergiversé.

Avec un français presque parfait, Depp impressionne surtout par ses expressions faciales, amoureuses, amusées ou impérieuses, tout au long de ce film tourné dans plusieurs châteaux de France et en studio.

Co-productrice, réalisatrice et actrice principale, Maïwenn, qui campe Madame du Barry, se délecte surtout du fait que son film d'époque étonnera par son classicisme.

"C'était une façon de dire: vous ne me connaissez pas", dit-elle à l'AFP.

"Je suis quelqu'un de multiple, d'imprévisible. Ce n'est pas parce que mes films avant étaient tournés en impro, de façon très moderne, que je n'aime pas le cinéma classique, la musique classique, la langue française classique".

«Même tempérament»

C'est grâce au film de Sofia Coppola "Marie-Antoinette" qu'elle a découvert le personnage de Jeanne du Barry, une fille du peuple et dernier grand amour de Louis XV.

"Ca me faisait fantasmer de faire un jour un film d'époque, mais c'est la découverte de Jeanne du Barry incarnée par Asia Argento qui m'a complètement obsédée", dit la réalisatrice, dont le film "Mon Roi", l'histoire d'une passion destructrice, avait été en compétition pour la Palme d'or en 2015.

"Elle et moi, on est du même tempérament, de la même planète", assure la réalisatrice, qui s'est mariée à 16 ans avec le réalisateur Luc Besson et avait évoqué dans des interviews avoir été victime de maltraitance de la part de ses parents.

Maïwenn montre Jeanne du Barry -de son vrai nom Jeanne Bécu ou de Vaubernier- depuis son enfance auprès d'une mère sans scrupules, à son introduction à la cour de Versailles.

Maïwenn a cherché à s'adapter aux "codes compliqués de la cour".

Si le film est loin de l'esprit rock and roll de celui de Coppola, sa réalisatrice assume quelques entorses à la réalité historique: Jeanne se marie au comte Jean du Barry, alors qu'elle a en fait épousé son frère Guillaume.

Le plus grand défi a été le manque de temps. "J'avais dix semaines, c'était très peu", dit Maïwenn, qui avait reçu au festival de Cannes 2011 le prix du grand Jury pour "Polisse".

"C'est un film qui a coûté 20 millions mais il en aurait fallu 10 de plus" pour garder un rythme de tournage normal.


Cannes: la flamme olympique, star des marches

Cette photo montre la vasque de la flamme olympique lors d'une cérémonie dans le cadre des relais de la flamme olympique, à Pau, dans le sud-ouest de la France, le 20 mai 2024, avant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. (AFP).
Cette photo montre la vasque de la flamme olympique lors d'une cérémonie dans le cadre des relais de la flamme olympique, à Pau, dans le sud-ouest de la France, le 20 mai 2024, avant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. (AFP).
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  • La flamme olympique des JO de Paris fera une apparition remarquée mardi sur le tapis rouge du 77e Festival de Cannes, aux côtés notamment de Catherine Deneuve et Chiara Mastroianni pour "Marcello Mio" du Français Christophe Honoré
  • Sa "montée des marches" débutera autour de 18h00 (16H00 GMT). A 99 jours des Jeux paralympiques (28 août-8 septembre), ce sont quatre athlètes s'étant illustrés dans des disciplines paralympiques qui auront l'honneur de porter la torche

CANNES: La flamme olympique des JO de Paris fera une apparition remarquée mardi sur le tapis rouge du 77e Festival de Cannes, aux côtés notamment de Catherine Deneuve et Chiara Mastroianni pour "Marcello Mio" du Français Christophe Honoré.

Sa "montée des marches" débutera autour de 18h00 (16H00 GMT). A 99 jours des Jeux paralympiques (28 août-8 septembre), ce sont quatre athlètes s'étant illustrés dans des disciplines paralympiques qui auront l'honneur de porter la torche.

Arnaud Assoumani, champion paralympique de saut en longueur en 2008 à Pékin, entamera la montée. Il sera relayé par Alexis Hanquinquant, en or en para triathlon à Tokyo en 2021, Nélia Barbosa, vice-championne paralympique de kayak au Japon, et Marie Patouillet, double médaillée de bronze en paracyclisme en 2021.

Seront également présents Tony Estanguet, président du comité d'organisation des JO de Paris 2024, et les sportifs et anciens sportifs Marie-José Perec (athlétisme), Thierry Rey (judo) et Iliana Rupert (basket).

Evénement cinématographique oblige, cette montée des marches sera l'occasion de révéler qui réalise le film officiel des Jeux, dont le coup d'envoi sera donné le 26 juillet (jusqu'au 11 août).

Dans la foulée, à 19h30, sera diffusé le documentaire "Olympiques! La France des Jeux" de Mickaël Gamrasni, qui revient sur plus d'un siècle de participation française aux JO, depuis leur création en 1896.

Brahim Asloum, Félicia Ballanger, David Douillet, Guy Drut, Laura Flessel, Jean Galfione, Laure Manaudou... Vingt-sept championnes et champions olympiques et paralympiques français témoignent dans ce long-métrage narré par l'actrice Marion Cotillard.

Sorrentino sur Naples

En compétition, trois films seront présentés mardi.

Dans "Marcello Mio", également en salles à partir de mardi soir, Chiara Mastroianni entre dans la peau de son père, Marcello Mastroianni, troublant ceux qui ont connu l'acteur de "La Dolce vita", à commencer par son ancienne compagne et mère de Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve.

Sont également au casting Nicole Garcia, Benjamin Biolay, Melvil Poupaud et Fabrice Luchini.

On attend également l'Italien Paolo Sorrentino pour son nouveau film sur Naples, "Parthénope", héroïne suivie de sa naissance dans les années 1950 à nos jours, et "Anora", jeune strip-teaseuse de Brooklyn mariée au fils d'un oligarque russe, de l'Américain Sean Baker.

Après sept jours de projections, "Emilia Perez" fait partie des favoris pour succéder à "Anatomie d'une chute" de la Française Justine Triet, et offrir une deuxième Palme d'or à son réalisateur français également, Jacques Audiard, après "Dheepan" (2015).

Parmi les autres long-métrages loués par la critique, "The Substance", film d'horreur féministe de la Française Coralie Fargeat avec une Demi Moore à contre-emploi. Mais aussi le très cinéphile "Caught by the Tides" du Chinois Jia Zhang-Ke, qui agrège 25 ans d'images, et "Kinds of Kindness", film à sketches avec Emma Stone signé Yorgos Lanthimos, cinéaste grec devenu chouchou d'Hollywood avec "La favorite " et "Pauvres créatures".

A l'inverse, "Megalopolis", le projet pharaonique et testamentaire de l'Américain Francis Ford Coppola, a profondément déçu, même si certains critiques américains veulent le sauver.

L'idée d'une troisième Palme d'or, du jamais vu, semble hypothétique. A moins que: en 1979, il avait obtenu sa deuxième Palme pour "Apocalypse Now", descendu en flèche par la critique.

"L'amour ouf" du Français Gilles Lellouche, avec le couple tricolore Adèle Exarchopoulos/François Civil, et "Les graines du figuier sauvage" de l'Iranien Mohammad Rasoulof sont par ailleurs très attendus jeudi et vendredi.

Le palmarès sera rendu le 25 mai.


Le tramway centenaire d'Istanbul fait peau neuve

Héritiers de cette période, les vénérables tramways d'Istiklal, mis en service en 1914, ont régulièrement subi des retouches, sans jamais trahir leur plastique. (AFP).
Héritiers de cette période, les vénérables tramways d'Istiklal, mis en service en 1914, ont régulièrement subi des retouches, sans jamais trahir leur plastique. (AFP).
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  • Au terminus de la ligne, une cinquantaine de personnes se pressent à l'avant du tramway, prêt à se lancer à petite vitesse sur la célèbre artère piétonne, longue de 1,4 km
  • Remis en service en 1990 lorsque l'avenue Istiklal a été fermée aux voitures, le "tramway nostalgique", tel qu'il est baptisé, est devenu l'emblème de la plus longue artère commerçante de la rive européenne d'Istanbul

ISTANBUL: Une cure de jouvence: l'emblématique tramway rouge et blanc de la longue avenue Istiklal d'Istanbul, chouchou des touristes, s'apprête à céder sa place à une version modernisée mais fidèle à son esthétique originelle. Perdra-t-il son cachet?

Au terminus de la ligne, une cinquantaine de personnes se pressent à l'avant du tramway, prêt à se lancer à petite vitesse sur la célèbre artère piétonne, longue de 1,4 km.

Assise au dernier rang, une touriste anglaise s'enthousiasme, téléphone en mode selfie, pour cette balade à bord du tramway de nouvelle génération, qui cohabitera une année avec son aïeul centenaire, le temps des essais.

Remis en service en 1990 lorsque l'avenue Istiklal a été fermée aux voitures, le "tramway nostalgique", tel qu'il est baptisé, est devenu l'emblème de la plus longue artère commerçante de la rive européenne d'Istanbul, arpentée chaque jour par un flot ininterrompu de touristes et de Stambouliotes.

Jusqu'à l'effondrement de l'Empire ottoman dans les années 1920, la Grande Rue de Péra, comme elle était nommée, était aussi le coeur de ce qui était alors le quartier cosmopolite de la ville, habité par de nombreux chrétiens et juifs.

Nostalgie et technologie

Héritiers de cette période, les vénérables tramways d'Istiklal, mis en service en 1914, ont régulièrement subi des retouches, sans jamais trahir leur plastique.

Le nouveau tramway, du plancher en bois aux sièges à dossier réversible, reste fidèle à l'allure de son ancêtre, auquel la mairie d'Istanbul dit vouloir offrir une retraite dans un musée des transports encore au stade de projet.

"C'est une très bonne chose qu'ils modernisent le tram, le nouveau n'a pas modifié le côté nostalgique de l'ancien", se réjouit Gönul Mürtekin, une habitante du quartier qui voyage avec son petit-fils.

"Avec le système à batteries, nous faisons beaucoup d'économies d'énergie", affirme de son côté Ali Tugrul Küçükalioglu, directeur des transports électriques d'Istanbul, qui précise qu'un tramway pourra "rouler deux jours avec une seule batterie".

Cette économie d'énergie fait partie des engagements écologiques du maire d'opposition de la ville, Ekrem Imamoglu, dont les équipes souhaitent démanteler les lignes d'alimentation qui flottent au-dessus de l'avenue.

« Ruine le côté traditionnel »

Le remplacement des lignes aériennes par des batteries intégrées présente un autre avantage, selon M. Küçükalioglu: "Pendant les fêtes nationales, le tram avait des difficultés à circuler à cause des drapeaux accrochés", affirme-t-il.

Autre innovation de la réplique: deux caméras miroirs filment de part et d'autre du véhicule en remplacement des anciens rétroviseurs, offrant aux conducteurs une meilleure visibilité et leur permettant de conduire assis.

Sans ses rétroviseurs latéraux, le tramway a aussi pu être élargi.

Mais surtout, il a été dépouillé de ses barres extérieures latérales qui offraient une accroche aux plus téméraires.

"Cela présentait un risque pour eux et pour nos conducteurs", justifie M. Küçükalioglu.

"Lorsque les touristes veulent s'accrocher au tram, ils n'y arrivent pas comme les Turcs. J'en ai vu plusieurs tomber et se blesser au visage: le nouveau tram est donc meilleur", abonde Yusuf Deniz, jeune vendeur de marrons grillés de la grande place Taksim, au terminus de la ligne.

Ahmet Hüseyin, 16 ans, regrette lui de ne plus pouvoir faire le voyage à l'air libre, agrippé au flanc du tramway.

"Ça ruine le côté traditionnel du Taksim d'avant", estime le lycéen.


Goodbye Julia, grand gagnant des Prix de la critique pour les films arabes à Cannes

La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
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  • Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, a remporté trois prix
  • Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama

DUBAÏ: Goodbye Julia, du réalisateur soudanais Mohamed Kordofani, a remporté les prix du meilleur long métrage et du meilleur scénario lors de la 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes, qui s’est déroulée samedi en marge du festival du Festival de Cannes.

Le compositeur franco-tunisien Amin Bouhafa, qui a travaillé sur Hajjan, a remporté le prix de la meilleure musique pour ce film qui se déroule en Arabie saoudite.

Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, qui n’a pas remporté le prix du meilleur documentaire aux Oscars cette année, a remporté trois récompenses: meilleure réalisatrice pour Ben Hania, meilleur documentaire et meilleur montage.

Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama.

L’acteur palestinien Saleh Bakri a décroché le prix du meilleur acteur pour son rôle dans The Teacher, tandis que I Promise You Paradise, du cinéaste égyptien Morad Mostafa, est arrivé premier dans la catégorie du meilleur court métrage.

La cérémonie de remise des prix est organisée par le Centre du cinéma arabe (Arab Cinema Center, ACC), situé au Caire. Les vainqueurs sont élus par un jury de 225 critiques venus de plus de 70 pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com