Un atlas des glaciers du monde pour documenter leur fonte

Des glaçons sont suspendus dans une grotte de glace créée par les eaux de fonte du glacier Castner en recul dans la chaîne de l'Alaska, le 5 mai 2023, près de Paxson, en Alaska. (AFP).
Des glaçons sont suspendus dans une grotte de glace créée par les eaux de fonte du glacier Castner en recul dans la chaîne de l'Alaska, le 5 mai 2023, près de Paxson, en Alaska. (AFP).
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Publié le Mardi 16 mai 2023

Un atlas des glaciers du monde pour documenter leur fonte

  • Ils ont beau être devenus l'un des symboles les plus flagrants de la crise liée au réchauffement climatique, les glaciers demeurent globalement mal connus
  • S'ils sont bien suivis en Europe, où les naturalistes s'y sont intéressés dès la fin du XVIIIè siècle, beaucoup d'autres demeurent à ce jour quasi-inaccessibles, trop éloignés, difficiles d'accès ou situés dans des zones frontalières sous haute tension

GRENOBLE : Les glaciers fondent, on le sait, mais à quelle vitesse et avec quelles conséquences locales ? Un atlas, mis au point par des chercheurs, cartographie l'évolution récente des quelque 220 000 glaciers du monde, grâce à des centaines de milliers d’images satellite.

L'idée est d’avoir une "vision exhaustive de la variation de masse de tous les glaciers", explique à l'AFP le glaciologue Antoine Rabatel, l'un de ses auteurs, dans son petit bureau tapissé d'illustrations de montagnes à l’Institut des Géosciences de l’Environnement de Grenoble (IGE), dans l'est de la France.

Car ils ont beau être devenus l'un des symboles les plus flagrants de la crise liée au réchauffement climatique, les glaciers demeurent globalement mal connus. S'ils sont bien suivis en Europe, où les naturalistes s'y sont intéressés dès la fin du XVIIIè siècle, beaucoup d'autres demeurent à ce jour quasi-inaccessibles, trop éloignés, difficiles d'accès ou situés dans des zones frontalières sous haute tension, par exemple entre la Chine, l'Inde et le Pakistan.

Présents sur terre sous toutes les latitudes, les glaciers sont de tailles, formes et dynamiques très variées: certains bougent très lentement, notamment en montagne, et d'autres très vite comme le glacier Penguin, situé dans le sud de la Patagonie, qui à son extrémité s’écoule dans la mer à une vitesse d’environ 12 km/an (33 mètres par jour).

Mais à peine plus d’1% d'entre eux (hors calottes du Groenland et de l’Antarctique) ont fait l'objet de mesures des épaisseurs de glace, si bien que "nous n’avons qu’une idée très limitée des volumes de glace stockés dans les glaciers", souligne le chercheur.

Or leur rôle est fondamental: ils servent dans de nombreux pays de "réservoirs d’eau potable", alimentent le tourisme et participent à la montée du niveau des mers. "La fonte des glaciers de montagne a contribué à 30% de l’élévation du niveau des mers depuis les années 1960", ajoute-t-il.

Millions d'heures de calcul 

Pour y voir plus clair, des glaciologues de l'IGE et du Dartmouth College (USA) ont mis au point un modèle numérique destiné à quantifier les épaisseurs des glaciers à partir de leur vitesse d'écoulement, elle-même quantifiée à partir de données satellites.

Ce travail repose ainsi sur plus de 800 000 paires d’images prises par des satellites de la Nasa et de l'Agence spatiale européenne, ensuite traitées grâce à plusieurs millions d’heures de calculs sur les serveurs de l’université Grenoble Alpes.

Les données ainsi compilées montrent que les glaciers du monde ont perdu entre 2000 et 2020 en moyenne 4,5% de leur volume. Mais ce chiffre cache d'énormes disparités régionales: par exemple, c'est en Europe qu'ils ont fondu le plus vite (33%).

Ce chiffre considérable s'explique par le fait que ces glaciers sont situés à une altitude relativement basse, ce qui les rend vulnérables à la hausse des températures. Il en va de même pour ceux du Caucase, d'Asie du Nord ou de Nouvelle-Zélande.

Ces résultats "doivent interpeller les citoyens et les décideurs compte tenu de la rapidité de ces changements et des impacts sociétaux majeurs qui en résultent", estime-t-il.

L'Antarctique et l'Arctique n'ont en revanche perdu qu'entre 1,4 et 2,8% de leur masse en pourcentage mais cela représente des volumes autrement plus considérables en valeur absolue et ces pertes pourraient s'accélérer dans les décennies à venir, ces régions étant parmi les plus affectées par le réchauffement climatique.

L'atlas permet de voir comment cette proportion de glace perdue se distribue à l’échelle globale: "On n'avait pas d'ordres de grandeur aussi précis avant", note M. Rabatel.

"On a besoin d’avoir une connaissance la plus fine, la plus précise possible de comment nos glaciers vont évoluer ces prochaines années et décennies et pas uniquement d’ici à 2100. C’est là que la connaissance de la distribution des épaisseurs devient le point clé", souligne-t-il.

On a notamment pu observer en 2022 le rôle important des glaciers, lorsque, après un été extrêmement chaud et sec en France, leur fonte a sensiblement contribué au débit des rivières en septembre, compensant partiellement le manque de précipitations.

Il incombe désormais aux décideurs politiques de regarder au-delà du calendrier électoral et d'accélérer les temps de prise de décision afin d'anticiper les perturbations à venir, estime-t-il.


Richard Gere, le retour du charme zen

A 74 ans, il tient le rôle crépusculaire d'un opposant à la guerre du Vietnam qui a fui les Etats-Unis et qui, en fin de vie, se confie à un jeune journaliste. (AFP).
A 74 ans, il tient le rôle crépusculaire d'un opposant à la guerre du Vietnam qui a fui les Etats-Unis et qui, en fin de vie, se confie à un jeune journaliste. (AFP).
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  • L'acteur qui a toujours gardé une distance avec son métier, privilégiant sa foi bouddhiste et la cause tibétaine, retrouve le réalisateur d'"American Gigolo" (1980)
  • A 74 ans, il tient le rôle crépusculaire d'un opposant à la guerre du Vietnam qui a fui les Etats-Unis et qui, en fin de vie, se confie à un jeune journaliste

PARIS: Prince charmant d'Hollywood des années 80 et 90 devenu discret au cinéma, Richard Gere fait son retour sur les tapis rouges en présentant vendredi à Cannes "Oh, Canada" de Paul Schrader, en lice pour la Palme d'or.

L'acteur qui a toujours gardé une distance avec son métier, privilégiant sa foi bouddhiste et la cause tibétaine, retrouve le réalisateur d'"American Gigolo" (1980), film qui l'a propulsé sex symbol.

A 74 ans, il tient le rôle crépusculaire d'un opposant à la guerre du Vietnam qui a fui les Etats-Unis et qui, en fin de vie, se confie à un jeune journaliste.

Outre Schrader, le comédien, qui a débuté au théâtre, a tourné avec les plus grands cinéastes: Richard Brooks ("A la recherche de M. Goodbar), Terrence Malick ("Les Moissons du ciel"), Coppola ("Cotton Club"), Lumet ou Altman.

Après "American Gigolo" et "Officier et Gentleman" (1982), c'est "Pretty woman" (1990), un film où il s'engage à reculons, qui le range définitivement dans la catégorie des grands séducteurs du cinéma.

Conte de fées

Toujours la même élégance et ce sourire plissé énigmatique, il y campe un milliardaire qui s'éprend d'une jeune prostituée (Julia Roberts). Enorme succès au box office pour ce couple de conte de fées.

Mais "l'homme le plus sexy du monde", dixit le magazine People en 1999, a connu une carrière à éclipses. Au fil des années, l'acteur, converti au bouddhisme à 25 ans, se passionne plutôt pour la méditation -au moins une heure par jour-, devient un proche du Dalaï-Lama et milite activement pour les droits du Tibet.

Il décroche un Golden Globe pour "Chicago" (2002) mais reste snobé par les Oscars, qui l'excluent même en 1993 pour un discours anti-Chine.

"Je me moque d'être un acteur. C'est un très beau métier mais seulement un métier", balayait-il. "C'est le bouddhisme qui m'a ouvert le coeur..."

Né le 29 août 1949 à Philadelphie dans une famille méthodiste modeste, fils d'un fermier devenu représentant en assurances, Richard Gere est le deuxième d'une fratrie de cinq enfants.

Mélomane (il joue de la trompette, de la guitare et du piano), il entame des études de philosophie avant de bifurquer vers le théâtre. Il joue Danny Zuko dans "Grease" à Londres et à Broadway.

Si John Travolta est choisi pour l'adaptation de la comédie musicale, c'est lui qui décroche "American Gigolo", rôle initialement dévolu à... Travolta.

Proverbes bouddhistes

Il est dès lors l'un des acteurs en vue d'Hollywood. Au début des années 1990, son mariage avec la top modèle Cindy Crawford attire paparazzi et rumeurs sur la réalité de leur couple. Agacés, les époux se paient une pleine page de Time pour clamer leur amour. Mais divorcent en 1994.

Richard Gere se remarie avec l'actrice Carey Lowell, bouddhiste comme lui et mère de son premier enfant, Homer. Puis avec l'activiste espagnole Alejandra Silva, de 33 ans sa cadette et mère de ses deux autres fils.

Tenant désormais les tabloïds à distance et vivant en pleine nature, il réserve ses interventions publiques à ses engagements. Très tôt impliqué dans la lutte anti-sida, il cofonde par ailleurs en 1987 la Tibet House à New York puis crée la Gere Foundation, toujours en faveur du Tibet.

Ses charges contre Pékin -il appelle au boycott des JO de 2008- contribuent à l'éloigner d'Hollywood, à l'heure où le marché chinois est devenu un Eldorado pour les studios américains.

"Il y a des films dans lesquels je ne peux pas jouer car les Chinois diront +pas avec lui+", lâche-t-il en 2017 au Hollywood Reporter.

Pas de quoi démoraliser l'acteur zen, très détaché du cinéma et qui adore émailler ses interviews de proverbes bouddhistes.

"Lorsque le démon de l'amour de soi vous tient", mettait-il ainsi en garde en 2012 dans Le Figaro, "les autres démons font la queue à la porte, la gueule ouverte".


Mois de l’Europe : Wojciech Waleczek est parvenu à partager avec son public la diversité et la splendeur de la musique européenne

Concert de musique classique dirigé par Wojciech Waleczek au Centre saoudien de la musique
Concert de musique classique dirigé par Wojciech Waleczek au Centre saoudien de la musique
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  • Cet évènement musical, dirigé par Wojciech Waleczek, pianiste polonais de renommée internationale.
  • « C’est la première fois que je viens en Arabie saoudite. Je n'y suis jamais allé ni en tant que musicien ni en tant que touriste(Fournie)

RIYAD : La Délégation de l'Union européenne en Arabie saoudite, en étroite collaboration avec les ambassades des pays de l'Union européenne et les instituts culturels a organisé dans le cadre des cérémonies du Mois de l’Europe, un concert de musique classique au Centre saoudien de la musique (Saudi Music Hub) le 14 mai à Riyad.

Cet évènement musical, dirigé par Wojciech Waleczek, pianiste polonais de renommée internationale. Wojciech Waleczek est professeur d'arts musicaux, c’est un artiste connu pour son approche sans compromis des arts du spectacle.

Né en 1980, il mène de nombreuses activités de concert depuis plus de vingt-cinq ans, donnant des récitals de piano, des concerts symphoniques et de chambre dans 27 pays européens, ainsi qu'au Kazakhstan, au Kirghizistan, en Ouzbékistan. Il s’est également produit dans bien d’autres pays (Jordanie, Palestine, Algérie, Tunisie, Iran et Irak, Japon, Brésil, Argentine, Uruguay, Guyane, Suriname, Canada, États-Unis).

Le public a durant le concert effectué un voyage musical à travers des siècles de musique classique grâce à vingt-cinq chefs-d'œuvre de compositeurs européens emblématiques tels que Mozart, Dvořák, Bach, Liszt, Chopin et bien d'autres encore interprétés par Waleczek

Wojciech Waleczek a déclaré à Arab News en français : « J'ai essayé aujourd'hui de montrer la culture européenne, la variété et le mélange des cultures des nombreux pays de l'Union européenne. J'ai également essayé de montrer de nombreux styles de musique, du baroque au contemporain, en passant par l'afro-classique et le romantique. Comme je ne pouvais donc pas jouer morceaux longs, j’ai choisi de jouer des extraits de tous les pays européens. C'est pourquoi j'ai sélectionné quelques-unes des plus grandes œuvres. » 

En évoquant son court séjour à Riyad Waleczek a confié à Arab News : « C’est la première fois que je viens en Arabie saoudite. Je n'y suis jamais allé ni en tant que musicien ni en tant que touriste.  J'ai été aujourd’hui au musée national, j'ai pu découvrir l'histoire et la culture de l'Arabie saoudite. C'était très intéressant pour moi. Et c'est formidable qu'aujourd'hui, il soit possible de découvrir le pays et sa culture.    C’était très intéressant pour moi. Je pense qu'il est très important de rencontrer de nouvelles cultures et d'être ouvert à de nombreuses cultures. »

Des trésors classiques aux mélodies enchanteresses, Wojciech Waleczek, grâce à son talent est parvenu à partager avec son public la diversité et la splendeur de la musique européenne.


Jeux paralympiques de Paris: pour une athlète d'Irak, de l'or plein les yeux

L'athlète paralympique irakienne de tennis de table Najlah Imad s'entraîne dans les locaux du club Al-Mawaheb à Baqubah, le 26 février 2024 (Photo, AFP).
L'athlète paralympique irakienne de tennis de table Najlah Imad s'entraîne dans les locaux du club Al-Mawaheb à Baqubah, le 26 février 2024 (Photo, AFP).
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  • Elle avait trois ans, le 19 avril 2008, quand elle a perdu ses deux jambes et son avant-bras droit, dans l'explosion d'un engin explosif fixé à la voiture de son père, ex-militaire
  • Cette histoire familiale, elle la raconte d'un ton presque détaché, tant des expériences semblables ont accompagné les générations ayant grandi dans un Irak déchiré

BAQOUBA: Quand Najlah Imad s'initiait au tennis de table, son entourage en Irak pensait qu'avec son handicap elle s'épuiserait pour rien. Une décennie plus tard, la championne n'a rien perdu en ténacité: qualifiée pour les Jeux paralympiques de Paris, elle vise une médaille d'or.

"Ce sport a changé ma vie. J'y consacre tout mon temps", confie-t-elle à l'AFP, dans la cour d'un centre sportif délabré de sa bourgade de Baqouba, au nord-est de Bagdad, où l'athlète multimédaillée s'entraîne toujours,

Elle avait trois ans, le 19 avril 2008, quand elle a perdu ses deux jambes et son avant-bras droit, dans l'explosion d'un engin explosif fixé à la voiture de son père, ex-militaire. Cette histoire familiale, elle la raconte d'un ton presque détaché, tant des expériences semblables ont accompagné les générations ayant grandi dans un Irak déchiré par des décennies de guerre.

Petite brune de 19 ans, le visage encadré par des cheveux noirs sagement coupés au carré, Najlah Imad exhibe un sourire à toute épreuve, qui ne la quitte que quand elle empoigne sa raquette de ping-pong. Elle se concentre alors sur ses coups, ses sourcils se froncent et l'éclat de ses yeux rieurs durcit.

"En me lançant dans le sport, j'ai rencontré d'autres joueurs avec des handicaps, qui pratiquaient même s'il leur manquait un membre", poursuit-elle. "Ils avaient tellement d'énergie positive, ça m'a encouragée."

«Surprise»

Quand elle a dix ans, un entraîneur cherchant à monter une équipe paralympique se rend visite dans sa maison. Six mois d'entraînement, et Najlah Imad participe à son premier championnat, rassemblant toutes les provinces irakiennes. Elle gagne.

"J'étais la surprise de la compétition", se souvient-elle, d'une fierté candide.

A l'étage de la maison familiale, une étagère croule sous les trophées et médailles, glanés au fil de la trentaine de compétitions internationales auxquelles elle a participé.

Elle était à Tokyo en 2021 pour les JO paralympiques, avant de remporter en 2023 une médaille d'or en Chine au championnat paralympique d'Asie.

Généralement, elle s'entraîne quatre jours par semaine, dont deux à Bagdad, où elle se rend accompagnée de son père. Pour mieux préparer les rencontres internationales, elle s'envole vers l'étranger afin de profiter d'infrastructures sportives de pointe --au Qatar par exemple, où elle était en mars, en vue des Jeux paralympiques de Paris, du 28 août au 8 septembre.

Etoile montante du sport, elle bénéficie de subventions mensuelles --modestes-- du comité paralympique irakien, outre la prise en charge de certains voyages pour les compétitions.

Malgré les succès, son quotidien reste lié à Baqouba et à son centre sportif. Dans une salle poussiéreuse aux vitres cassées, quatre tables de ping-pong mangent tout l'espace. Le cliquetis incessant des balles résonne tandis que s'affrontent huit joueurs, femmes et hommes, l'un d'eux en fauteuil roulant.

"Les tables sur lesquelles on s'entraîne, c'est de la seconde main. On a dû les réparer pour les utiliser", confie à l'AFP l'entraîneur Hossam al-Bayati.

Même cette salle sommaire menace de leur être retirée, assure celui qui a rejoint en 2016 les entraîneurs de l'équipe nationale de tennis de table paralympique.

Un discours qui ne surprend pas, dans un pays pourtant riche en pétrole, mais miné par la corruption et des politiques publiques défaillantes: les professionnels du sport déplorent régulièrement infrastructures et équipements déficients ainsi que des subventions insuffisantes.

«Défier le monde»

Sur son moignon droit, la sportive enfile un tissu noir avant de fixer sa prothèse, qui l'aide à s'appuyer sur sa béquille. De sa main gauche tenant sa raquette, elle lance la balle dans les airs, l'expédie par dessus le filet.

A ses débuts, la famille était réticente.

"C'est un sport impliquant du mouvement, moi il me manque trois membres, j'étais jeune", se souvient-elle. "Mes proches, la société, disaient +C'est pas possible, tu vas te fatiguer pour rien+".

Après sa première victoire son père Emad Lafta réalise qu'il faut la soutenir, tant elle était "passionnée".

"Elle a persévéré. Elle a surmonté un défi personnel, et elle a défié le monde", reconnaît M. Lafta, qui a sept enfants en tout.

Avec le ping-pong, "elle se sent mieux psychologiquement, le regard de la société a changé", se réjouit-il. "Les gens nous félicitent, dans la rue il y a des filles qui veulent se photographier avec elle".

Lycéenne, Najlah Imad rêve d'être présentatrice. "Même quand elle voyage elle prend ses livres pour réviser pendant son temps libre. Durant le trajet pour Bagdad, elle étudie".

A Paris, l'objectif c'est la médaille d'or, espère le sexagénaire. "Quand elle nous promet quelque chose, elle s'y tient".